SOURCE - Jehan de Belleville - Bénédictins de l’Immaculée - 13 août 2015
Chaque année, le 15 août, fête de l’Assomption de la Très Sainte Vierge Marie et sommet marial de l’année liturgique, les moines bénédictins de l’Immaculée renouvellent solennellement leur consécration à Marie.
Chaque année, le 15 août, fête de l’Assomption de la Très Sainte Vierge Marie et sommet marial de l’année liturgique, les moines bénédictins de l’Immaculée renouvellent solennellement leur consécration à Marie.
Le Prologue à nos Constitutions, approuvées par le Saint-Siège le 25 mars dernier, précisent que les Bénédictins de Villatalla, veulent joindre à l’irremplaçable héritage monastique et liturgique reçu de leurs Pères une entière consécration au Cœur Immaculé de Marie, «parce que les vertus qui doivent constituer l’essentiel de notre société, disait le P. Muard, sont les vertus par excellence du Cœur de Jésus et de celui de sa sainte Mère ». Dans le droit fil de cet héritage, le 22 août 1986, Dom Gérard renouvelait solennellement et irrévocablement la consécration de la communauté et de tous ses membres au Cœur Immaculé de Marie considéré comme l’idéal parfait à imiter. En vue de rendre plus manifeste et efficace cette consécration mariale par laquelle ils deviennent la “propriété absolue” de Marie, les moines de Villatalla veulent adopter le nom de « Bénédictins de l’Immaculée » et faire en sorte que leur vie de prière, de lecture et de travail manuel soit imprégnée de son esprit, au point que seule Elle revive en eux. C’est pourquoi chaque jour en leur particulier les moines bénédictins de l’Immaculée renouvellent leur consécration et chaque année, le 15 août, le Père Prieur la relit solennellement, la communauté étant à genoux aux pieds de la Vierge de la médaille miraculeuse.
Voici ce texte, composé par Dom Gérard et à peine retouché en raison de circonstances particulières; il joint à une élévation spirituelle de la pensée, une expression littéraire d’une inégalable beauté:
«O Marie, notre souveraine et tendre mère, dont le Cœur très pur, blessé d’amour, brûle pour chacun d’entre nous d’une très ardente charité, jetez un regard sur vos enfants que rassemble en ce jour un sentiment de profonde gratitude pour tant de grâces reçues, et de confiance inébranlable pour 1a douce et puissante protection que leur faiblesse, entourée de si grands périls, ose attendre de vous.
«Voyez notre jeune communauté de frères dont la confiance filiale se réclame de votre assistance ; voyez de quels périls nous menace l’état du monde et de la sainte Église, et ne permettez jamais que s’affaiblissent chez nous la vie intérieure, l’esprit surnaturel, l’orthodoxie de la foi, l’amour de la doctrine, le goût de la solitude, l’humilité du cœur et la charité fraternelle. Faites que notre communauté soit toujours fidèle à l’esprit de notre Père Muard, votre ardent serviteur, qui proposa à tous les membres de sa famille religieuse « les vertus du Cœur de Jésus et du Cœur de Marie » comme une immense réserve de grâce et d’amour où nous pourrions puiser jusqu’à la fin de nos jours la force d’embrasser « une vie humble, pauvre et mortifiée ».
«Ne permettez jamais que notre inexpérience ne nous effraie ni ne nous fasse reculer. Donnez-nous un cœur doux et fort en sorte que jamais nulle réussite ne nous exalte, nul revers ne nous brise. Faites que, n’étant rien par nous-mêmes, nous mettions toute notre gloire à dépendre de vous, semblables à ces enfants que votre Fils proposa en exemple à ses disciples : ces enfants qui voient dans tout événement la main de leur Père céleste, qui ne s’étonnent de rien et s’émerveillent de tout.
«Nous faisons nôtre pour toujours le désir de nos fondateurs de considérer comme notre modèle votre Cœur Immaculé « car il est le type achevé des deux caractères de l’Œuvre : vie intérieure et immolation ».
«Nous vous supplions ainsi d’écarter de nous le mal de l’orgueil, la soif de puissance, l’attrait des plaisirs et des grandeurs de ce monde.
«Que jamais le démon ne sème parmi nous l’ivraie de la discorde, ou de la jalousie, mais que règnent sans cesse dans les rangs de notre famille monastique la paix surnaturelle, l’esprit de sacrifice, l’humilité du cœur et le pardon des offenses.
«Faites, ô douce Vierge Marie, que les pauvres soient toujours accueillis parmi nous avec tendresse comme des envoyés de Dieu, mais que l’esprit du siècle, les assauts du schisme et de l’hérésie se brisent contre nos murs sans jamais pénétrer jusqu’à nous.
«À cette fin nous vous demandons la grâce de toujours maintenir sans faille le double rempart de la sainte Règle et de la sainte Liturgie comme les meilleurs garants de la plus pure foi catholique et de la plus haute sainteté.
«O très douce et très forte Vierge Marie, notre mère très aimante, persuadés que nous sommes de notre incapacité à réaliser un programme si au-dessus de nos forces, nous consacrons aujourd’hui solennellement et irrévocablement à votre Cœur Immaculé notre communauté, nos familles, nos oblats, nos amis et bienfaiteurs ; nous vous donnons tout. Tout est à vous, tout est pour vous dans nos pensées, nos affections, nos désirs, nos projets.
«Liés par un pacte si solennel, ô Marie, nous voulons rester plongés dans votre Cœur très pur comme dans un océan de vie intérieure et de charité, confiants de recevoir de vous toutes les lumières et les grâces nécessaires à vous aimer et à vous faire aimer, en sorte que la vie de votre Fils soit manifestée en nous pour la gloire du Père en l’unité du Saint-Esprit».
Ô Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous (ter)