SOURCE - DICI - 18 décembre 2015
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D’après le site du quotidien genevois Le Temps, le 17 novembre, le directeur de la RTS Gilles Marchand a assuré que ces réductions étaient « difficiles » : « Nous faisons face à une diminution importante et rapide de nos ressources. Nous devons donc procéder à de nombreuses coupes dans différents domaines. Les émissions religieuses en font partie, mais elles ne sont pas isolées. » Il a tout de même admis que les émissions « telles que celles des religions » rencontrent « un public aussi assez exclusif ».
Un public qui s’est toutefois mobilisé sur internet puisque, à l’initiative de Jean-François Mayer, historien des religions et directeur de l’Institut Religioscope, une pétition circule depuis le 23 novembre. En l’espace de 10 jours, elle avait déjà recueilli 10.000 signatures. Un comité de soutien a également été créé, composé d’universitaires, d’hommes politiques, d’un rabbin… Selon l’historien helvétique cité par l’Apic, « les signataires sont choqués de voir la RTS ignorer les obligations qui découlent de son mandat de service public ».
Mgr Alain de Raemy, évêque aux médias de la Conférence des évêques suisses (CES) a exprimé, dans un communiqué du 18 novembre, son « inquiétude. Il en va de la place que l’on donne à la dimension religieuse de l’homme en ces temps où la religion est si souvent et de si diverses manières d’actualité. »
Pour le prêtre valaisan Vincent Lafargue, cité par La Croix le 19 novembre, « la RTS prend là une décision difficilement compréhensible ». Et d’avancer « deux idées » : « soit elle se laïcise sans oser le dire, veut supprimer le religieux, (…), soit elle vire dans la bêtise totale ». Mais à ses yeux, « la direction de la RTS est loin d’être bête ». – La retransmission des cérémonies, messes et cultes, sera cependant maintenue.
(Sources : apic/letemps/lacroix/lefigaro/soutenonsrtsreligion/ces – DICI n°327 du 18/12/15)