SOURCE - Daniel Bozec - Sud-Ouest - 23 août 2010
Une bénédiction était organisée à la sortie d'une messe célébrée hier par un abbé de la Fraternité Pie X. Les bénéfices iront… à la restauration de l'église.
On a beau guetter la ribambelle de têtes blondes à la sortie de la messe, elle ne viendra pas. Hier midi, sur le parvis de Notre-Dame-des-Prés, là-haut dans la campagne de Leyritz-Moncassin, accommoder la parfaite famille traditionaliste à l'idée qu'on s'en fait était une cause perdue.
C'est pourtant bien une messe en latin qu'y célébrait un abbé bordelais de la Fraternité Saint Pie X, rabibochée depuis peu avec le Vatican. Un office d'autant plus particulier qu'il s'agissait pour la première fois de bénir les voitures des fidèles, chacun étant invité à porter son obole à la restauration de l'église.
Et les 120 chaises étant toutes occupées, on s'agenouillait jusque sur le parvis. « Il y a des touristes, des gens qui viennent pour la première fois. On ne les connaissait pas… », salue Rosalie de Mérode, présidente tout sourire de l'association pour la sauvegarde de Notre-Dame-des-Prés.
Au-delà du cercle de fidèles, ceux qui œuvrent en cet endroit depuis bientôt quinze ans, ainsi donc trouvait-on une poignée de familles en villégiature et des couples de tous âges. « On est du Mas-d'Agenais, on a trouvé le tract… On avait la moto, on est croyant, c'était l'occasion », dit Pascal, venu avec son épouse sur la foi d'un prospectus. « On ne savait pas que c'était traditionaliste. Les gens étaient à genoux, des femmes portaient un châle. C'est étonnant. »
« Faisons-la connaître ! »
Abandonnée aux ronces depuis le début du XXe siècle, l'église a trouvé une seconde jeunesse depuis 1996. Une association se forme alors autour de Bernard Lefebvre, premier soutien de Notre-Dame-des-Prés. Elle obtient de la commune propriétaire des murs un bail de 75 ans moyennant un loyer annuel… d'1 franc de l'époque. « Ça fait 15 centimes d'euros. On envoie un chèque tous les cinq ans… ». Au gré des donations, « beaucoup de choses ont été faites par nous-mêmes ! », continue Rosalie de Mérode. Reste notamment à en consolider les contreforts et enduire les murs intérieurs. L'idée est venue à l'association d'organiser une « grande bénédiction des voitures » : « Faisons-la connaître de façon belle et honorable », continue Rosalie de Mérode, elle qui a pensé à tout, veillant à faire passer les traductions françaises des évangiles lus par le prêtre.
Ne voir aucun paradoxe dans l'entreprise de bénédiction du jour, assurent les tenants du culte catholique traditionnel : « Saint-Christophe est le patron des voyageurs… Il nous arrive tous ces accidents de la route… ça n'est absolument pas contradictoire. » « La tradition n'a jamais été secte ou vase clos. Il ne s'agit pas de faire de l'ouverture ou de l'entrisme, il s'agit de vivre en toute simplicité », défend Hubert, bénévole de l'association.
Appelé à bénir les autos, l'abbé Verdet s'est plié de bonne grâce. « Ça s'est toujours fait dans les campagnes… Ça dépend des lieux, des régions, de la persuasion des fidèles qui le demandaient ou pas. » L'Eglise ne s'y est plus attelée, voilà les traditionalistes qui se l'approprient. « Qui le maintient », rectifie l'abbé Verdet.
Une bénédiction était organisée à la sortie d'une messe célébrée hier par un abbé de la Fraternité Pie X. Les bénéfices iront… à la restauration de l'église.
On a beau guetter la ribambelle de têtes blondes à la sortie de la messe, elle ne viendra pas. Hier midi, sur le parvis de Notre-Dame-des-Prés, là-haut dans la campagne de Leyritz-Moncassin, accommoder la parfaite famille traditionaliste à l'idée qu'on s'en fait était une cause perdue.
C'est pourtant bien une messe en latin qu'y célébrait un abbé bordelais de la Fraternité Saint Pie X, rabibochée depuis peu avec le Vatican. Un office d'autant plus particulier qu'il s'agissait pour la première fois de bénir les voitures des fidèles, chacun étant invité à porter son obole à la restauration de l'église.
Et les 120 chaises étant toutes occupées, on s'agenouillait jusque sur le parvis. « Il y a des touristes, des gens qui viennent pour la première fois. On ne les connaissait pas… », salue Rosalie de Mérode, présidente tout sourire de l'association pour la sauvegarde de Notre-Dame-des-Prés.
Au-delà du cercle de fidèles, ceux qui œuvrent en cet endroit depuis bientôt quinze ans, ainsi donc trouvait-on une poignée de familles en villégiature et des couples de tous âges. « On est du Mas-d'Agenais, on a trouvé le tract… On avait la moto, on est croyant, c'était l'occasion », dit Pascal, venu avec son épouse sur la foi d'un prospectus. « On ne savait pas que c'était traditionaliste. Les gens étaient à genoux, des femmes portaient un châle. C'est étonnant. »
« Faisons-la connaître ! »
Abandonnée aux ronces depuis le début du XXe siècle, l'église a trouvé une seconde jeunesse depuis 1996. Une association se forme alors autour de Bernard Lefebvre, premier soutien de Notre-Dame-des-Prés. Elle obtient de la commune propriétaire des murs un bail de 75 ans moyennant un loyer annuel… d'1 franc de l'époque. « Ça fait 15 centimes d'euros. On envoie un chèque tous les cinq ans… ». Au gré des donations, « beaucoup de choses ont été faites par nous-mêmes ! », continue Rosalie de Mérode. Reste notamment à en consolider les contreforts et enduire les murs intérieurs. L'idée est venue à l'association d'organiser une « grande bénédiction des voitures » : « Faisons-la connaître de façon belle et honorable », continue Rosalie de Mérode, elle qui a pensé à tout, veillant à faire passer les traductions françaises des évangiles lus par le prêtre.
Ne voir aucun paradoxe dans l'entreprise de bénédiction du jour, assurent les tenants du culte catholique traditionnel : « Saint-Christophe est le patron des voyageurs… Il nous arrive tous ces accidents de la route… ça n'est absolument pas contradictoire. » « La tradition n'a jamais été secte ou vase clos. Il ne s'agit pas de faire de l'ouverture ou de l'entrisme, il s'agit de vivre en toute simplicité », défend Hubert, bénévole de l'association.
Appelé à bénir les autos, l'abbé Verdet s'est plié de bonne grâce. « Ça s'est toujours fait dans les campagnes… Ça dépend des lieux, des régions, de la persuasion des fidèles qui le demandaient ou pas. » L'Eglise ne s'y est plus attelée, voilà les traditionalistes qui se l'approprient. « Qui le maintient », rectifie l'abbé Verdet.