SOURCE - summorum-pontificum.fr - 10 janvier 2011
Hier soir, dimanche 9 janvier, à la Maison de la Chimie, rue Saint-Dominique, Mgr Bernard Fellay, supérieur général de la Fraternité Saint-Pie X (FSSPX), a fait, selon l’usage, l’intervention finale du colloque organisé par l’abbé du Chalard (Courrier de Rome) et l’Institut Saint-Pie X. Pour bien comprendre la spécificité de l’exercice, il faut avoir à l’esprit que Mgr Fellay s’exprime publiquement, sachant que ses propos seront rapportés et commentés ad extra, mais il le fait paradoxalement en parlant à usage interne, avec un langage interne très connoté, en direction de ses prêtres.
Il répondait aux questions successives de l’abbé Lorans, par des exposés successifs, certes très « Fraternitécentristes », mais dont la tonalité peut se résumer ainsi, si on retient les points qui ont paru les plus saillants aux auditeurs, parfois assez surpris :
- Sur la fondation de la Fraternité sacerdotale par Mgr Lefebvre, Mgr Fellay a insisté sur la volonté première du fondateur de « faire des prêtres », avant même de répondre de manière militante à la crise de l’Église.
- Quant à cette crise et à ses développements présents, Mgr Fellay a très violemment critiqué Assise III, comme il l’avait fait le matin dans son sermon à St-Nicolas du Chardonnet. Mais remarquant cependant qu’Assise II avait été moins pire qu’Assise I, il a émis une hypothèse idéale pour Assise III, à laquelle il ne croyait pas (le pape pourrait appeler ses invités à se convertir), et il n’a tiré aucune conséquence (« nous verrons ce que cela donnera dans les discussions »).
- À propos de ces discussions doctrinales qui se tiennent à Rome, il a lourdement insisté sur le progrès « inouï » qu’elles représentaient en elles-mêmes. Jamais Rome ne discute de son magistère. C’est une chose impossible. Or, Rome accepte de discuter du Concile, parce qu’il n’est pas infaillible. C’est d’ailleurs pourquoi la FSSPX « tient le contrat » : un tel événement nécessite la paix et la sérénité. La FSSPX se dispense donc « tactiquement » d’attaquer comme elle le faisait par le passé. Mais la guerre contre le modernisme continue et il ne faut surtout pas croire que « tout est arrivé ».
- Sur ce que la FSSPX peut apporter à l’Église : Mgr Fellay, évoquant une retraite qu’il a prêchée à Albano pour 30 prêtres diocésains italiens, a souligné indirectement l’aspect positif du Motu Proprio (en demandant qu’on ne le critique pas) : les prêtres qui reviennent à la liturgie traditionnelle reviennent aussi à la doctrine traditionnelle, mais ils reviennent de loin. Et d’enfoncer le clou : il y a, notamment à Rome, des gens très bien, des prêtres, des prélats et même des cardinaux.
Le point d’orgue de ce discours « d’ouverture » a été la citation d’une conversation que Mgr Ranjith, aujourd’hui cardinal, avait eue avec lui. Mgr Ranjith lui disait qu’il faudrait sans doute 20 ans pour la réforme liturgique cède la place à la messe traditionnelle. Mgr Fellay commente : il y aura des étapes intermédiaires, « graduelles », où tout ne sera pas bon, c’est vrai, mais tout non plus ne sera pas mauvais.
Il répondait aux questions successives de l’abbé Lorans, par des exposés successifs, certes très « Fraternitécentristes », mais dont la tonalité peut se résumer ainsi, si on retient les points qui ont paru les plus saillants aux auditeurs, parfois assez surpris :
- Sur la fondation de la Fraternité sacerdotale par Mgr Lefebvre, Mgr Fellay a insisté sur la volonté première du fondateur de « faire des prêtres », avant même de répondre de manière militante à la crise de l’Église.
- Quant à cette crise et à ses développements présents, Mgr Fellay a très violemment critiqué Assise III, comme il l’avait fait le matin dans son sermon à St-Nicolas du Chardonnet. Mais remarquant cependant qu’Assise II avait été moins pire qu’Assise I, il a émis une hypothèse idéale pour Assise III, à laquelle il ne croyait pas (le pape pourrait appeler ses invités à se convertir), et il n’a tiré aucune conséquence (« nous verrons ce que cela donnera dans les discussions »).
- À propos de ces discussions doctrinales qui se tiennent à Rome, il a lourdement insisté sur le progrès « inouï » qu’elles représentaient en elles-mêmes. Jamais Rome ne discute de son magistère. C’est une chose impossible. Or, Rome accepte de discuter du Concile, parce qu’il n’est pas infaillible. C’est d’ailleurs pourquoi la FSSPX « tient le contrat » : un tel événement nécessite la paix et la sérénité. La FSSPX se dispense donc « tactiquement » d’attaquer comme elle le faisait par le passé. Mais la guerre contre le modernisme continue et il ne faut surtout pas croire que « tout est arrivé ».
- Sur ce que la FSSPX peut apporter à l’Église : Mgr Fellay, évoquant une retraite qu’il a prêchée à Albano pour 30 prêtres diocésains italiens, a souligné indirectement l’aspect positif du Motu Proprio (en demandant qu’on ne le critique pas) : les prêtres qui reviennent à la liturgie traditionnelle reviennent aussi à la doctrine traditionnelle, mais ils reviennent de loin. Et d’enfoncer le clou : il y a, notamment à Rome, des gens très bien, des prêtres, des prélats et même des cardinaux.
Le point d’orgue de ce discours « d’ouverture » a été la citation d’une conversation que Mgr Ranjith, aujourd’hui cardinal, avait eue avec lui. Mgr Ranjith lui disait qu’il faudrait sans doute 20 ans pour la réforme liturgique cède la place à la messe traditionnelle. Mgr Fellay commente : il y aura des étapes intermédiaires, « graduelles », où tout ne sera pas bon, c’est vrai, mais tout non plus ne sera pas mauvais.