SOURCE - Ch. Saint Placide - 26 novembre 2011
Mgr Lagrange racontait naguère que les jeunes qui découvraient la messe traditionnelle lui en parlaient comme d’une nouvelle messe, au sens où ce rite était nouveau pour eux. C’est un peu ce type de réflexion que Mgr Bux, consulteur de plusieurs congrégations romaines et professeur de liturgie, redit aujourd’hui, à l’heure du motu proprio. Ces propos sont rapportés par la dernière lettre de Paix liturgique qui met en évidence que pendant que certains clercs (évêques compris) constituent une arrière-garde freinant autant que possible l’application du motu proprio, la jeune génération, clercs et laïcs confondus, s’y montre plus favorable.
Selon Paix liturgique, Mgr Bux intervenait dans le cadre de la présentation d’un livre faisant étant des oppositions à l’application du motu proprio : L’opposizione al Motu Proprio Summorum Pontificum (Fede e Cultura) d’Alberto Carosa. Le contexte était donc clairement posé et Mgr Bux n’ignore pas l’existence de cette opposition. Mais il a voulu pour sa part souligner un autre aspect, l’autre face de la médaille. Ces propos sont rapportés et présentés par Paix liturgique en ces termes :
Mgr Lagrange racontait naguère que les jeunes qui découvraient la messe traditionnelle lui en parlaient comme d’une nouvelle messe, au sens où ce rite était nouveau pour eux. C’est un peu ce type de réflexion que Mgr Bux, consulteur de plusieurs congrégations romaines et professeur de liturgie, redit aujourd’hui, à l’heure du motu proprio. Ces propos sont rapportés par la dernière lettre de Paix liturgique qui met en évidence que pendant que certains clercs (évêques compris) constituent une arrière-garde freinant autant que possible l’application du motu proprio, la jeune génération, clercs et laïcs confondus, s’y montre plus favorable.
Selon Paix liturgique, Mgr Bux intervenait dans le cadre de la présentation d’un livre faisant étant des oppositions à l’application du motu proprio : L’opposizione al Motu Proprio Summorum Pontificum (Fede e Cultura) d’Alberto Carosa. Le contexte était donc clairement posé et Mgr Bux n’ignore pas l’existence de cette opposition. Mais il a voulu pour sa part souligner un autre aspect, l’autre face de la médaille. Ces propos sont rapportés et présentés par Paix liturgique en ces termes :
« Ce qui me frappe, a déclaré Monseigneur Bux au début de son intervention, c’est combien les laïcs et les jeunes sont en première ligne pour défendre la douce œuvre de Benoît XVI. » Il a notamment illustré cette importance de la mobilisation des jeunes et des laïcs en évoquant la messe qu’il a célébrée à Port-Marly (diocèse de Versailles – ICRSP) le 21 novembre 2010 et les contacts qu’il a eus à cette occasion avec les fidèles.Il est intéressant de noter que lors de la discussion qui a suivi cette intervention deux cardinaux sont intervenus pour souligner, eux aussi, les difficultés à recevoir Summorum Pontificum :
« Les cérémonies actuelles manquent de dévotion, non pas de celle de chaque fidèle pris séparément mais de celle de la communauté tout entière. » Don Nicola Bux a cité à ce propos le cardinal Antonelli, l’un des experts appelés à participer la réforme liturgique – mais qui a laissé des souvenirs très critiques – qui jugeait que « plus la réforme liturgique avançait, plus la dévotion reculait ».
Insistant sur le fait que, depuis la parution de l’instruction Universæ Ecclesiæ, les oppositions épiscopales au Motu Proprio s’estompaient doucement, Monseigneur Bux a néanmoins clairement indiqué que ceux « qui prétendent, contre le pape, que le rite romain traditionnel divise l’Église ont une attitude néogallicane ». Le Motu Proprio diviseur… voilà pourtant un « argument » que l’autorité n’hésite pas à servir aux demandeurs encore aujourd’hui pour refuser d’appliquer le Motu Proprio, à Saint Germain en Laye ou Mantes (diocèse de Versailles) comme à Saint-Malo dans l’archidiocèse de Rennes (Mgr d’Ornellas, voir lettre 289) pour ne citer que quelques exemples. Les sondages commandités par Paix Liturgique révèlent d’ailleurs, de façon concordante, que seule une minorité des catholiques pratiquants est opposée à la coexistence pacifique des deux formes du rite romain dans une même paroisse.
Enfin, après avoir rappelé que, selon la constitution Sacrosanctum Concilium sur la liturgie, la liturgie appartient à Dieu et non aux hommes, don Bux a conclu sa conférence comme il l’avait commencée, en saluant l’action « des laïcs, particulièrement des nombreux jeunes, qui contribuent à maintenir le sensus fidei » et que « nous autres, les clercs, devons respecter et soutenir ».
Le cardinal Castrillón tout d’abord, ancien Préfet de la Congrégation pour le Clergé et ancien Président de la Commission Ecclesia Dei, qui a témoigné de la difficulté à élaborer le Motu Proprio Summorum Pontificum. Reconnaissant à quel point « mettre en œuvre le Motu Proprio a été une tragédie », il a néanmoins lui aussi mis en exergue l’intérêt des laïcs et des jeunes pour le texte pontifical. Selon lui, l’intérêt des jeunes pour la liturgie traditionnelle est « l’œuvre de l’Esprit Saint ». Plus encore, c’est toute l’herméneutique de la continuité de Benoît XVI qui est éclairée par l’action du Saint Esprit tandis que ceux qui veulent revenir sur le Motu Proprio sont, d’après le cardinal, victimes de leur ignorance. Ils oublient, ou feignent d’oublier, que «chaque geste, chaque parole, de la liturgie tridentine a été pensé théologiquement.»
Au cardinal Castrillón a succédé une originale intervention du cardinal Farina, successeur du cardinal Tauran aux Archives du Vatican. Celui-ci a expliqué qu’une partie des difficultés de réception du Motu Proprio pouvaient s’expliquer par la mauvaise diffusion de l’information pontificale au sein de l’Église – rappelons, par exemple, que le sondage de Paix Liturgique réalisé dans le diocèse de Rennes en mai 2011 indique que 44,5 % des catholiques n’ont jamais entendu parler du Motu Proprio de Benoît XVI… Combien de paroisses ou de maisons religieuses suivent-elles en effet au jour le jour les publications officielles du Saint-Siège et, plus encore, combien les mettent à la disposition des prêtres, des fidèles ou des religieux ? Une réflexion d’autant plus stimulante que venant d’un prélat confronté chaque jour à la question de la gestion et de l’accès à l’information.