Renaissance d’une confrérie de Pénitents noirs à Toulon
21 novembre 2007 - Françoise Girard Dimanche 11 novembre, à la cathédrale de Toulon, sous la présidence de Mgr Dominique Rey, a eu lieu la prise d’habit définitive de la confrérie des Pénitents noirs, dite aussi de la Miséricorde. Il s’agit d’une association catholique de laïcs visant à la sanctification de ses membres, exerçant un service liturgique paroissial (processions, présence lors des manifestations importantes) et menant une action caritative spécifique. Les confréries de France se rassemblent au sein d’une Maintenance qui se réunit chaque année.
Notre évêque a expliqué que les Pénitents noirs étaient autrefois présents à Toulon, mais avaient disparu à la Révolution. Ceux d’aujourd’hui, tentant de vivre d’une charité réciproque, prient pour les pécheurs dans une démarche pénitentielle et se donnent pour mission de visiter les malades. Ils ont également une originalité liturgique : à la fois rattachés à la cathédrale Notre-Dame de la Seds et à la paroisse personnelle Saint-François de Paule, les confrères suivent les deux formes du rite romain dont parle le récent motu proprio du pape Benoît XVI, Summorum Pontificum : la forme ordinaire (messe en français selon le missel de 1969) et la forme extraordinaire (messe en latin d’après le missel de 1962). Ils ont déjà participé à plusieurs grands événements de la vie diocésaine. Au cours de la cérémonie, six hommes, qui avaient pris l’habit en 2006, se sont définitivement engagés dans la confrérie tandis que deux autres les ont rejoints pour un an. Evoquant l’exemple récent d’un paysan cambodgien qui, après avoir fait 3 heures de vélo tous les samedis pour se rendre au catéchisme pour adultes et avoir reçu le baptême, a évangélisé tout son village, le recteur Alain Vignal a souligné que Dieu appelait toujours, même les laïcs, pour travailler à la nouvelle évangélisation voulue par Jean-Paul II. Qu’est-ce qu’une confrérie de pénitents ? (source: wikipedia)
"L’origine de ces confréries est discutée : pour les uns, elles seraient nées en Italie au XII° siècle (en 1267 saint Bonaventure crée, à Rome, un statut pour les laïcs agissant selon les règles de l’Amour du Christ : c’est la première Confrérie du Gonfalon dont l’objet est l’amour du Christ et la proclamation de la foi catholique) ; pour les autres, les premiers pénitents virent le jour en 1221 : François d’Assise a en effet fondé le Tiers Ordre de pénitence. Le nom de "pénitent" apparait dans les livres à la fin du Moyen-Âge. Les pénitents italiens se chargeaient de protéger les condamnés à mort en leur enfilant une cagoule, pour qu’ils ne soient pas lynchés par la foule. Ils priaient pour leur âme, avec le pouvoir d’accorder la grâce à l’un d’eux chaque année. Aujourd’hui, dans le Sud de la France, chaque confrérie de pénitents se différencie par la couleur de son habit : La cagoule en popeline cousue à la robe, est appelée "caparuxte" et masque le visage pour assurer l’égalité des Frères. Certaines confréries de pénitents ont disparu et sont parfois réapparues à l’époque récente : c’est le cas de la confrérie des pénitents noirs de Toulon en 2006. Les confréries de pénitents se réunissent chaque année au cours d’une maintenance (en mai 2007, ce fut à Corte)."
Confrérie des Pénitents noirs de Toulon
Alain Vignal
Tél. 09 54 36 24 83
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