SOURCE - Mathieu Thuillier - nordeclair.fr - 3 février 2012
Issu d'une famille chrétienne, Paul Liétar, 73 ans, a fondé la conférence La Sainte Famille, au sein de la société de St-Vincent-de-Paul en 1993. Il recevra le Plus du bénévolat « Insertion ».
Il fait un froid de canard, ce mardi matin-là à Tourcoing. Au 35 rue Jean-Froissart, au fond d'une courée, une douzaine de bénévoles de la société de Saint-Vincent-de-Paul La Sainte Famille s'active. D'autres sont partis récupérer des denrées alimentaires dans une grande surface. « Cet après-midi, on distribue les colis à une cinquantaine de familles du secteur du Brun Pain, rapporte Paul Liétar, au milieu des cagettes de pommes, de poireaux et d'oranges. Ces familles sont envoyées par des assistantes sociales. Bien sûr, si quelqu'un vient du Virolois sans rien, qu'il a faim, on le dépanne avant de monter un dossier ou de le renvoyer vers le conseil local de la société de Saint-Vincent-de-Paul, rue du Chêne-Houpline. »
Issu d'une famille chrétienne, Paul Liétar, 73 ans, a fondé la conférence La Sainte Famille, au sein de la société de St-Vincent-de-Paul en 1993. Il recevra le Plus du bénévolat « Insertion ».
Il fait un froid de canard, ce mardi matin-là à Tourcoing. Au 35 rue Jean-Froissart, au fond d'une courée, une douzaine de bénévoles de la société de Saint-Vincent-de-Paul La Sainte Famille s'active. D'autres sont partis récupérer des denrées alimentaires dans une grande surface. « Cet après-midi, on distribue les colis à une cinquantaine de familles du secteur du Brun Pain, rapporte Paul Liétar, au milieu des cagettes de pommes, de poireaux et d'oranges. Ces familles sont envoyées par des assistantes sociales. Bien sûr, si quelqu'un vient du Virolois sans rien, qu'il a faim, on le dépanne avant de monter un dossier ou de le renvoyer vers le conseil local de la société de Saint-Vincent-de-Paul, rue du Chêne-Houpline. »
Bouleversé par l'appel de l'Abbé PierreIl y a bientôt 20 ans que Paul Liétar, qui a fait sienne la devise de la société de Saint-Vincent-de-Paul « aimer, partager, servir » , a fondé l'antenne de la Sainte Famille. À cette époque, âgé de 55 ans et libéré de ses obligations professionnelles après avoir fait toute sa carrière dans la banque, il s'engage aussi chez Emmaüs, rue Winocq-Choqueel, lui qui à l'âge de 16 ans dit avoir été « très marqué, bouleversé » même par l'appel de l'Abbé Pierre (en 1954). Toujours en 1993, il est bénévole auprès de la Fondation Pompidou et des Blouses jaunes, qui interviennent dans les hôpitaux aux côtés des personnes en fin de vie. « J'y ai appris beaucoup. D'un côté, la détresse matérielle, de l'autre la détresse morale. » Un père, chef comptable chez Trenteseaux Toulemonde, une maman qui se consacre à l'éducation de ses sept enfants. « Je suis né dans une famille chrétienne, avance Paul Liétar. J'ai vu mes parents aider les gens dans la difficulté et le besoin. J'ai été sensibilisé. » Il est aussi sympathisant de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, fondée en 1970 par le traditionaliste Mgr Lefebvre.
« Je suis très attaché au culte ancien, à la messe de ma jeunesse, mais ça s'arrête là », se défend Paul Liétar qui assure « n'appartenir à aucun parti politique. Mais c'est un autre sujet, il ne faut pas tout mélanger... », balaye-t-il.
Retour au sein de Saint-Vincent-de-Paul. Depuis quelque temps, Paul Liétar y accueille une nouvelle catégorie de population : « les seniors. On ne les voyait pas avant. » Il constate également une situation qui s'aggrave et ça le rend « triste ». « C'est de plus en plus dur. Avec la crise, il y a de moins en moins d'argent. Les bienfaiteurs sont moins généreux. La charité n'est plus la même qu'hier. C'était plus facile avant. » Bon an mal an, l'ancien délégué syndical CFTC poursuit la mission qu'il s'est fixée : « Remettre l'homme debout. » Dans son équipe de 25 personnes, certains sont eux-mêmes des (anciens) bénéficiaires. « Il met les assistés en situation d'assistants », résume Isabelle Dransart, bénévole de Saint-Vincent-de-Paul La Sainte Famille. Près de 20 ans que ça dure.