SOURCE - Christophe Gervais - La Nouvelle République - 11 février 2012
Les élus de la Cac ont débattu de l’arrivée de l’école intégriste de Niherne sur le site de La Martinerie. Un échange houleux, mais cordial.
Non, il n'y a pas eu d'esclandre, ni de coup de théâtre. Non, les élus de l'opposition n'ont pas quitté la salle du conseil de Cac, jeudi soir, après la validation par la majorité, de la délibération qui concède à l'école intégriste de Niherne, les terrains dont elle a besoin pour être transférée sur le site de la Martinerie, pour un montant total de 450.000 €. Jean-François Mayet, après avoir présenté le projet à l'assemblée tel que nous le connaissons déjà, a donné la parole à l'opposition, et à Jean Petitprêtre, maire du Poinçonnet. Ce dernier s'est fendu d'une lettre ouverte, expliquant que « la revente de cette partie de la Martinerie peut apparaître comme une bonne affaire, presque inespérée. Le maintien d'une mise à disposition du gymnase et de la piscine peut être aussi une raison de voter en faveur de cette délibération. Mais en faisant ce choix, vous allez favoriser le développement d'une école traditionaliste, mais aussi d'une mouvance intégriste qui s'oppose à la liberté de penser de ceux qui ne pensent pas comme elle. C'est un choix que nous ne partageons pas. L'argent ne peut pas tout acheter, et certainement pas la défense des valeurs auxquelles nous croyons : la tolérance, la laïcité, la liberté de penser et la liberté d'expression et de création. » Derrière lui, Roger Caumette, maire de Montierchaume, a précisé « être pour », comme Jean-Yves Hugon, pour qui, « la raison économique doit l'emporter », et Michel Blondeau, maire de Déols, qui se dit « désormais moins inquiet pour la salubrité du site ». Si André Bonhomme, Patricia Danguy et Jean-Pierre Barrière ont précisé que « c'est du vent », « un relais politique de Civitas », ou « une institution en dehors de notre temps », Francis Mory s'est dit « réjoui de voir le site occupé par des enfants ». En réaction, Jean-François Mayet a rajouté que cette école « est un enrichissement, qui ne connaît pas l'échec au Bac, et dont on ne va pas se priver. On me traite d'intolérant, alors que c'est moi qui ai favorisé l'installation de deux mosquées à Châteauroux ! La laïcité, ce n'est pas de bouffer du curé, même si cela est à la mode et très intellectuel. Moi, j'apprécie les prêtres en soutane, car eux, au moins, on les reconnaît. Et s'il le faut, pour vous embêter, j'élèverai une statue l'abbé Bétin, responsable de l'école de Niherne ! » Une boutade pour finir, qui n'a pas empêché l'opposition de voter contre cette délibération, qui a, malgré tout, été entérinée.
Non, il n'y a pas eu d'esclandre, ni de coup de théâtre. Non, les élus de l'opposition n'ont pas quitté la salle du conseil de Cac, jeudi soir, après la validation par la majorité, de la délibération qui concède à l'école intégriste de Niherne, les terrains dont elle a besoin pour être transférée sur le site de la Martinerie, pour un montant total de 450.000 €. Jean-François Mayet, après avoir présenté le projet à l'assemblée tel que nous le connaissons déjà, a donné la parole à l'opposition, et à Jean Petitprêtre, maire du Poinçonnet. Ce dernier s'est fendu d'une lettre ouverte, expliquant que « la revente de cette partie de la Martinerie peut apparaître comme une bonne affaire, presque inespérée. Le maintien d'une mise à disposition du gymnase et de la piscine peut être aussi une raison de voter en faveur de cette délibération. Mais en faisant ce choix, vous allez favoriser le développement d'une école traditionaliste, mais aussi d'une mouvance intégriste qui s'oppose à la liberté de penser de ceux qui ne pensent pas comme elle. C'est un choix que nous ne partageons pas. L'argent ne peut pas tout acheter, et certainement pas la défense des valeurs auxquelles nous croyons : la tolérance, la laïcité, la liberté de penser et la liberté d'expression et de création. » Derrière lui, Roger Caumette, maire de Montierchaume, a précisé « être pour », comme Jean-Yves Hugon, pour qui, « la raison économique doit l'emporter », et Michel Blondeau, maire de Déols, qui se dit « désormais moins inquiet pour la salubrité du site ». Si André Bonhomme, Patricia Danguy et Jean-Pierre Barrière ont précisé que « c'est du vent », « un relais politique de Civitas », ou « une institution en dehors de notre temps », Francis Mory s'est dit « réjoui de voir le site occupé par des enfants ». En réaction, Jean-François Mayet a rajouté que cette école « est un enrichissement, qui ne connaît pas l'échec au Bac, et dont on ne va pas se priver. On me traite d'intolérant, alors que c'est moi qui ai favorisé l'installation de deux mosquées à Châteauroux ! La laïcité, ce n'est pas de bouffer du curé, même si cela est à la mode et très intellectuel. Moi, j'apprécie les prêtres en soutane, car eux, au moins, on les reconnaît. Et s'il le faut, pour vous embêter, j'élèverai une statue l'abbé Bétin, responsable de l'école de Niherne ! » Une boutade pour finir, qui n'a pas empêché l'opposition de voter contre cette délibération, qui a, malgré tout, été entérinée.
Christophe Gervais
