SOURCE - SPO - 17 août 2013
Le journal traditionaliste américain The Remnant rapporte les propos de Dom Nicola Bux, consulteur à la Congrégation pour le Culte Divin. Don Nicola Buxest théologien et liturgiste. Prêtre du diocèse de Bari (Italie), il est également professeur de liturgie orientale et de théologie sacramentelle. Il n’a pas manqué de montrer son intérêt pour la forme extraordinaire du rite romain en participant à plusieurs congrès sur la liturgie et a apporté une contribution active par plusieurs ouvrages.
Dans le quotidien napolitain Il Giornale di Roma, il indique que la messe dans le missel de 1962 continuera à être célébrée sans aucune limite. « Le mouvement en faveur de la liturgie traditionnelle continuera certainement parce que la succession des papes ne rompt pas la continuité de la tradition et celui qui succède à un prédécesseur n’invente pas de nouveau l’Eglise. Parfois, on croit que le pape, dans son bureau, fait prévaloir ses vues personnelles, ce serait très inquiétant. Il est clair que chaque Souverain Pontife a son propre tempérament et sa propre histoire, ce n’est pas elles qui l’emportent, mais toujours le bien de l’Église. Le Pape est un “ministre” [NDRL : le vicaire du Christ], il n’est pas le maître, comme l’a également réaffirmé le pape actuel».
Don Bux rappelle qu’au regard de la Nouvelle Évangélisation, très chère au pape François, la liturgie traditionnelle a toute sa place. « En ce moment de grave crise de la foi, une liturgie mystique célébrée avec dignité peut être d’une grande aide pour les personnes à la recherche de Dieu. Historiquement, les grands convertis ont été frappés par la grâce alors qu’ils assistaient à ces rites solennels et à l’écoute de chants extraordinaires».
Si la décision concernant les Franciscains de l’Immaculée amène son lot de questions, l’opinion de Don Nicola Bux, qui certes n’est pas le Pape lui-même mais un théologien important et influent, peut donc nous amener à ne pas “sur-interpréter” les décisions romaines en attendant les clarifications nécessaires. Il est par ailleurs certain qu’en ce début de pontificat et dans l’attente des premières nominations du pape, le courant hostile au Motu Proprio et à son esprit est très actif.