SOURCE - FSSPX Actualités - 23 décembre 2017
Le Saint-Père a reçu en audience les membres de la Curie romaine, le 21 décembre 2017, pour la traditionnelle cérémonie des vœux au cours de laquelle il a prononcé une forte allocution, exhortant ses collaborateurs à mieux accomplir leur rôle auprès du successeur de Pierre.
Le Saint-Père a reçu en audience les membres de la Curie romaine, le 21 décembre 2017, pour la traditionnelle cérémonie des vœux au cours de laquelle il a prononcé une forte allocution, exhortant ses collaborateurs à mieux accomplir leur rôle auprès du successeur de Pierre.
François a abordé le thème de la réforme de la Curie avec une comparaison : « faire des réformes à Rome, c’est comme nettoyer le sphinx d’Egypte avec une brosse à dent ». Une manière de mettre en relief la complexité de la tâche entreprise depuis quatre ans, mais une comparaison peu flatteuse pour la Curie.
Le pape a aussi particulièrement insisté sur l’ouverture et l’obéissance qu’il attend de ses collaborateurs : « une curie fermée sur elle-même trahirait sa raison d’être et tomberait dans l’autoréférentialité, se condamnant à l’autodestruction », a-t-il déclaré, ajoutant souhaiter voir « dépasser cette logique déséquilibrée et dégénérative des complots ou des petits cercles qui, en réalité, représentent – malgré toutes leurs justifications et leurs bonnes intentions – un cancer qui porte à l’autoréférentialité ». Les accents du Saint-Père ne sont pas sans rappeler son discours du 22 décembre 2014. En guise de vœux, le pape avait énoncé les maladies dont souffraient ses collaborateurs, n'hésitant pas à parler « d’Alzheimer spirituel ». Trois ans plus tard, il évoque le cancer.
Un autre danger guette la Curie. François le décrit en termes sibyllins comme se trouvant incarné par les « traîtres de la confiance ou les profiteurs de la maternité de l’Eglise ». Il s'agit des personnes qui, peu à peu, « se laissent corrompre par l’ambition ou la vaine gloire » et qui, « lorsqu’elles sont délicatement renvoyées, s’érigent faussement en martyrs du système, du ‘Pape pas informé’, de la ‘vieille garde’, au lieu de faire leur ‘mea culpa’ ». Des paroles lourdes de sous-entendus.
Ce discours est traditionnellement l’un des plus attendus de l’année, il sera aussi l’un des plus diversement reçus et commentés : nul dubium sur ce point ! Mais toujours pas de réponse du pape aux dubia sur Amoris lætitia.