SOURCE - Raphaël Zbinden - cath.ch - 13 décembre 2017
Un prêtre valaisan de la Fraternité sacerdotale St-Pie X (FSSPX) a été reconnu coupable, le 13 décembre 2017 à Bruxelles, d’avoir abusé sexuellement d’un jeune garçon. La FSSPX demande pardon pour les agissements du prêtre.
La cour d’appel de Bruxelles a condamné le prêtre de la Fraternité traditionaliste à cinq ans de prison avec sursis pour ce qui excède trois ans, rapporte l’agence Belga. Les abus se seraient produits dans un internat de la FSSPX dans la capitale belge, entre 2010 et 2011. En première instance, l’accusé avait été acquitté au bénéfice du doute. Il s’est toujours déclaré innocent. Le 13 décembre, il n’a pas comparu devant la Cour, pour raison médicale.
Déjà accusé en Valais
Les juges de la cour d’appel ont suivi le réquisitoire de l’avocat général qui avait requis la culpabilité du prévenu et réclamé une peine de cinq ans de prison avec sursis partiel à son encontre.
Le prêtre a par contre été acquitté au bénéfice du doute pour des faits de même nature commis sur deux autres garçons de l’internat. Ces derniers ne s’étaient pas constitués partie civile devant la cour d’appel.
Le prêtre avait déjà été soupçonné de pédophilie en Valais. Il avait alors bénéficié d’un acquittement par un tribunal ecclésiastique, en 2006. Il lui avait néanmoins été interdit d’avoir des contacts avec des enfants pour une durée de 10 ans. A Bruxelles, le prêtre n’aurait eu ainsi dans un premier temps que des tâches administratives. Il aurait cependant fini par s’occuper de la surveillance de nuit d’un dortoir. Un manquement que le tribunal a reproché à la Fraternité. Selon le journal belge La Capitale, le supérieur de l’accusé aurait expliqué que ce dernier avait entrepris “dans son dos” de s’approcher des enfants.
La FSSPX condamne
Dans un communiqué publié sur son site internet, la FSSPX souligne que “l’arrêt rendu ce jour précise très clairement que la culpabilité se fonde notamment sur plusieurs éléments (témoignages et documents) fournis volontairement par la Fraternité aux autorités judiciaires”. La Fraternité séparée de Rome depuis 1988 affirme que “les faits incriminés sont très graves, a fortiori lorsqu’ils sont commis par un prêtre”. Elle “condamne avec la plus grande force de tels comportements” et assure que les suites canoniques feront l’objet d’une procédure.
Les supérieurs de la Fraternité expriment également “toute leur tristesse par rapport à ces agissements”. Ils demandent pardon à la victime et à sa famille et garantissent une “vigilance accrue pour que de tels drames ne se reproduisent plus”. (cath.ch/ag/rz)