SOURCE - FSSPX Actualités - 1er février 2019
Le district des Etats-Unis a publié sur son site le 22 janvier 2019 le compte-rendu d’une initiative originale qui s’est déroulée il y a quelques mois : la prédication des exercices de saint Ignace derrière les barreaux. Une véritable évasion spirituelle que 40 détenus sont loin d’oublier.
Le district des Etats-Unis a publié sur son site le 22 janvier 2019 le compte-rendu d’une initiative originale qui s’est déroulée il y a quelques mois : la prédication des exercices de saint Ignace derrière les barreaux. Une véritable évasion spirituelle que 40 détenus sont loin d’oublier.
Lamesa est un centre de détention situé à l’ouest du Texas, qui accueille plus de 2.200 détenus. Cet établissement pénitencier est visité deux fois par mois par un fidèle de la Fraternité qui y dispense le catéchisme traditionnel à une cinquantaine de détenus.
L’aumônier officiel de la prison, après avoir sympathisé avec ce laïc, a lui-même réclamé la venue d’un prêtre de la Fraternité afin de prêcher les exercices de saint Ignace.
Quelques semaines plus tard - le temps d’obtenir les autorisations nécessaires - un prêtre de la Fraternité a pu organiser cette « retraite fermée » originale, du 10 au 12 mai 2018, pour quarante détenus.
Sur le plan de l’organisation, il a fallu adapter les exercices à la situation des pensionnaires : le gymnase servit ainsi de salle de conférence et de réfectoire, tandis que les méditations « en cellule » se faisaient sur des chaises alignées le long du mur, sur le terrain de basket-ball.
Anecdote amusante : lors de la première méditation, les gardiens se sont alarmés du grand silence régnant parmi le groupe de détenus. "Hmm, c'était étrange - confia l’un d’entre eux - car il n'y a jamais de silence en prison et quand il y en a, vous pouvez parier qu'ils préparent quelque chose, et que vous êtes probablement sur le point de vous faire attaquer ».
Et comme dans toute retraite, le démon mit son grain de sel : prise d’otage dans un quartier de la centrale nécessitant le gazage de nombreuses cellules, fuites d’eau dans le gymnase, perte de la carte d’identité du prédicateur…
Rien, malgré ces déboires, ne parvint néanmoins à entamer la ferveur des quarante retraitants-détenus, fermement résolus, à l’issue de la retraite, à changer de vie.