15 septembre 2019

[Lettre à Nos Frères Prêtres (FSSPX)] Quelques réflexions de Jean-Marie Guénois

SOURCE - Lettre à Nos Frères Prêtres (FSSPX) n°83 - septembre 2019

Dans le Figaro du samedi 21 septembre 2019 (pp. 6-7), le chroniqueur religieux Jean-Marie Guénois propose une double page sous le titre passablement alarmant « Atmosphère de crise au sein de l’Église ». Les titres des diverses parties ne sont pas plus rassurants : « « L’Église sous tension à l’approche d’un synode décisif » ; « Des dossiers épineux font surface » ; « Symptôme du malaise ».
     
Le résumé introductif donne le ton : « D’importants désaccords internes secouent le Vatican. Le mot “schisme” réapparaît ». Ceci fait allusion à une parole du Pape François, dont Jean-Marie Guénois avait rendu compte dans le Figaro du 12 septembre précédent sous le titre « Le Pape ne craint pas un schisme dans l’Église » : nous venons de citer les paroles qui ont suscité ce résumé. 
     
Guénois présente « les dossiers épineux qui font surface ». Il en retient trois principaux : « l’ordination d’hommes mariés, au cœur du synode sur l’Amazonie » ; le fait que « l’Église allemande est tentée par le mariage des prêtres » ; le fait que « la réforme de la Curie passe mal ». Guénois note également qu’en six années de pontificat, le Pape François a choisi plus de la moitié des cardinaux qui seront électeurs au prochain conclave. Et ses choix ont majoritairement porté sur « des prélats engagés pour les plus pauvres, amis de l’islam et militants de l’écologie ». 
     
Enfin, le chroniqueur religieux décrit ce qu’il appelle la « reprise en main de l’institut JeanPaul II », dont il estime qu’elle constitue un « symptôme du malaise ». Cet institut universitaire, intitulé précisément « Institut pontifical théologique Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille », a été fondé par le Pape polonais en 1982, et dispense à trois cents étudiants une formation dans le domaine éthique et familial, « selon la morale classique de l’Église catholique, notamment inspirée par l’encyclique Humanae vitae ». Or cet institut « vient d’être vidé de sa substance dans ses programmes et épuré sans états d’âme par l’exclusion d’une bonne partie du corps professoral qui se montrait le plus fidèle à l’enseignement moral de Jean-Paul II ».