Reuters - 2 février 2006
CITE DU VATICAN (Reuters) - Le pape Benoît XVI envisage de lever l'excommunication qui frappe depuis près de 18 ans les dirigeants de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, des catholiques traditionalistes hostiles aux innovations du Concile Vatican II, rapporte le quotidien italien Il Giornale.
Le journal milanais précise que le souverain pontife va réunir à la mi-février ses principaux conseillers pour "discuter de la possibilité de lever l'excommunication" qui frappe les évêques ordonnés illégalement par Mgr Marcel Lefebvre, le fondateur français de la Fraternité décédé en 1991.
Le Vatican n'a fait aucun commentaire dans l'immédiat.
En août dernier, pour la première fois depuis le schisme de 1988, le dialogue avait été renoué entre le Vatican et la Fraternité Saint-Pie X. Le pape avait accordé une audience, à sa résidence d'été de Castel Gandolfo, au supérieur général de la Fraternité, le Suisse Bernard Fellay, successeur de Mgr Lefebvre.
Fondée en 1987, la Fraternité dénonce le "modernisme" et les "errements dogmatiques", selon elle, qui ont suivi le Concile Vatican II au début des années 60.
Forte de quatre évêques, 480 prêtres, présente dans 59 pays, elle marque son attachement à la "messe de toujours", en latin, et ne cache pas son aversion pour un "oecuménisme qui établit en fait l'égalité des religions" et symbolisé par la rencontre d'Assise en janvier 2002.
POURSUIVRE LES CONTACTS
La décision de Mgr Lefebvre de sacrer des évêques, dont Bernard Fellay, en juin 1988 à Ecône (Suisse), sans l'aval du Vatican, a entraîné la rupture avec Rome et l'excommunication des "prêtres rebelles".
Après l'entretien de Castel Gandolfo en août dernier, organisé à la demande de Mgr Fellay, le Vatican tout comme la Fraternité avaient souligné leur volonté de poursuivre les contacts.
Benoît XVI, lorsqu'il n'était encore que le cardinal Josef Ratzinger, était apparu au Concile Vatican II comme un théologien libéral. Il a ensuite évolué vers des thèses plus conservatrices, au point de se voir affublé par ses détracteurs du sobriquet de "Panzerkardinal".
Il a cependant réaffirmé son engagement en faveur du dialogue entre les religions, comme l'ont illustré récemment, lors des Journées mondiales de la Jeunesse à Cologne, ses rencontres avec des responsables protestants, juifs et musulmans.
Franz Schmidberger, un prêtre de la Fraternité qui a également rencontré le pape, a déclaré l'an dernier à Il Giornale que la crise entre les traditionalistes et Rome était imputable aux "nombreuses distorsions nées du Concile et à une certaine manière de comprendre l'eocuménisme et la liberté religieuse".
Sur au moins un point, celui de la messe en latin, dite de "Saint-Pie V", les traditionalistes ont bon espoir d'obtenir un assouplissement de la position du Vatican. Depuis 1965, une autorisation spéciale de l'évêque est nécessaire pour célébrer cette messe.
CITE DU VATICAN (Reuters) - Le pape Benoît XVI envisage de lever l'excommunication qui frappe depuis près de 18 ans les dirigeants de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, des catholiques traditionalistes hostiles aux innovations du Concile Vatican II, rapporte le quotidien italien Il Giornale.
Le journal milanais précise que le souverain pontife va réunir à la mi-février ses principaux conseillers pour "discuter de la possibilité de lever l'excommunication" qui frappe les évêques ordonnés illégalement par Mgr Marcel Lefebvre, le fondateur français de la Fraternité décédé en 1991.
Le Vatican n'a fait aucun commentaire dans l'immédiat.
En août dernier, pour la première fois depuis le schisme de 1988, le dialogue avait été renoué entre le Vatican et la Fraternité Saint-Pie X. Le pape avait accordé une audience, à sa résidence d'été de Castel Gandolfo, au supérieur général de la Fraternité, le Suisse Bernard Fellay, successeur de Mgr Lefebvre.
Fondée en 1987, la Fraternité dénonce le "modernisme" et les "errements dogmatiques", selon elle, qui ont suivi le Concile Vatican II au début des années 60.
Forte de quatre évêques, 480 prêtres, présente dans 59 pays, elle marque son attachement à la "messe de toujours", en latin, et ne cache pas son aversion pour un "oecuménisme qui établit en fait l'égalité des religions" et symbolisé par la rencontre d'Assise en janvier 2002.
POURSUIVRE LES CONTACTS
La décision de Mgr Lefebvre de sacrer des évêques, dont Bernard Fellay, en juin 1988 à Ecône (Suisse), sans l'aval du Vatican, a entraîné la rupture avec Rome et l'excommunication des "prêtres rebelles".
Après l'entretien de Castel Gandolfo en août dernier, organisé à la demande de Mgr Fellay, le Vatican tout comme la Fraternité avaient souligné leur volonté de poursuivre les contacts.
Benoît XVI, lorsqu'il n'était encore que le cardinal Josef Ratzinger, était apparu au Concile Vatican II comme un théologien libéral. Il a ensuite évolué vers des thèses plus conservatrices, au point de se voir affublé par ses détracteurs du sobriquet de "Panzerkardinal".
Il a cependant réaffirmé son engagement en faveur du dialogue entre les religions, comme l'ont illustré récemment, lors des Journées mondiales de la Jeunesse à Cologne, ses rencontres avec des responsables protestants, juifs et musulmans.
Franz Schmidberger, un prêtre de la Fraternité qui a également rencontré le pape, a déclaré l'an dernier à Il Giornale que la crise entre les traditionalistes et Rome était imputable aux "nombreuses distorsions nées du Concile et à une certaine manière de comprendre l'eocuménisme et la liberté religieuse".
Sur au moins un point, celui de la messe en latin, dite de "Saint-Pie V", les traditionalistes ont bon espoir d'obtenir un assouplissement de la position du Vatican. Depuis 1965, une autorisation spéciale de l'évêque est nécessaire pour célébrer cette messe.