swissinfo.org - 2 février 20006
BERNE - Le pape Benoit XVI envisage de lever l'excommunication qui frappe depuis 18 ans les dirigeants de la Fraternité d'Ecône (VS), selon un journal italien. Ces catholiques traditionalistes refusent notamment l'oecuménisme.
Le quotidien milanais "Il Giornale" précise jeudi que le souverain pontife va réunir à la mi-février ses principaux conseillers pour "discuter de la possibilité de lever l'excommunication" qui frappe les fidèles d'Ecône. Le Vatican n'a fait aucun commentaire dans l'immédiat.
Le Vatican et la Fraternité Saint-Pie X ont renoué le dialogue en août dernier, pour la première fois depuis le schisme d'Ecône en 1988. Le pape avait accordé une audience, à sa résidence d'été de Castel Gandolfo au Valaisan Mgr Bernard Fellay, supérieur général de la Fraternité.
Après l'entretien, organisé à la demande de Mgr Fellay, le Vatican et la Fraternité avaient souligné leur volonté de poursuivre les contacts. Mais des voix au sein de la Fraternité s'étaient dites sceptiques sur la reprise du dialogue et avaient critiqué le pape, jugé trop réformiste.
Benoît XVI, lorsqu'il n'était encore que le cardinal Josef Ratzinger, était apparu au Concile Vatican II comme un théologien libéral. Il a ensuite évolué vers des thèses plus conservatrices, au point de se voir affublé par ses détracteurs du sobriquet de "Panzerkardinal".
Il a cependant réaffirmé son engagement en faveur du dialogue entre les religions, comme l'ont illustré récemment, lors des Journées mondiales de la Jeunesse à Cologne, ses rencontres avec des responsables protestants, juifs et musulmans.
La Fraternité réclame le retour de la messe en latin selon l'ancien rite, abandonné dans les années 60 avec le concile Vatican II, et refuse l'oecuménisme et le dialogue interreligieux. Fondée en 1987, elle est forte de quatre évêques, 480 prêtres et présente dans 59 pays.
Le prédécesseur de Mgr Fellay, l'archevêque français Marcel Lefebvre, avait été excommunié par Jean Paul II en 1988 pour avoir procédé lui-même sans l'aval du Vatican à des ordinations d'évêques à Ecône, dont Mgr Fellay.
BERNE - Le pape Benoit XVI envisage de lever l'excommunication qui frappe depuis 18 ans les dirigeants de la Fraternité d'Ecône (VS), selon un journal italien. Ces catholiques traditionalistes refusent notamment l'oecuménisme.
Le quotidien milanais "Il Giornale" précise jeudi que le souverain pontife va réunir à la mi-février ses principaux conseillers pour "discuter de la possibilité de lever l'excommunication" qui frappe les fidèles d'Ecône. Le Vatican n'a fait aucun commentaire dans l'immédiat.
Le Vatican et la Fraternité Saint-Pie X ont renoué le dialogue en août dernier, pour la première fois depuis le schisme d'Ecône en 1988. Le pape avait accordé une audience, à sa résidence d'été de Castel Gandolfo au Valaisan Mgr Bernard Fellay, supérieur général de la Fraternité.
Après l'entretien, organisé à la demande de Mgr Fellay, le Vatican et la Fraternité avaient souligné leur volonté de poursuivre les contacts. Mais des voix au sein de la Fraternité s'étaient dites sceptiques sur la reprise du dialogue et avaient critiqué le pape, jugé trop réformiste.
Benoît XVI, lorsqu'il n'était encore que le cardinal Josef Ratzinger, était apparu au Concile Vatican II comme un théologien libéral. Il a ensuite évolué vers des thèses plus conservatrices, au point de se voir affublé par ses détracteurs du sobriquet de "Panzerkardinal".
Il a cependant réaffirmé son engagement en faveur du dialogue entre les religions, comme l'ont illustré récemment, lors des Journées mondiales de la Jeunesse à Cologne, ses rencontres avec des responsables protestants, juifs et musulmans.
La Fraternité réclame le retour de la messe en latin selon l'ancien rite, abandonné dans les années 60 avec le concile Vatican II, et refuse l'oecuménisme et le dialogue interreligieux. Fondée en 1987, elle est forte de quatre évêques, 480 prêtres et présente dans 59 pays.
Le prédécesseur de Mgr Fellay, l'archevêque français Marcel Lefebvre, avait été excommunié par Jean Paul II en 1988 pour avoir procédé lui-même sans l'aval du Vatican à des ordinations d'évêques à Ecône, dont Mgr Fellay.