SOURCE - Romano Libero - Golias - 11 février 2011
Bien que très conservateur sur la doctrine et encore plus sur les moeurs, l’épiscopat espagnol, prompt à partir en croisade contre le chef du gouvernement, José Luis Zapatero, a très peu pratiqué la célébration de la messe selon les anciens livres liturgiques. Même si l’ancien archevêque de Tolède, le cardinal Antonio Canizarès Llovera, actuel préfet de la congrégation pour la liturgie, est très favorable à ce courant et à ce retour en arrière.
L’archevêque de Saragosse, un prélat très conservateur, solide théologien au demeurant, Mgr Manuel Urena Pastor, en rupture par rapport à la ligne plus centriste sinon libérale de son prédécesseur, Mgr Yanès, a cependant célébré la messe dans la forme traditionnelle du rite romain. La cérémonie s’est déroulée le 15 janvier dernier. Il s’agissait d’une messe de requiem old style. C’est le site The New Liturgical Movement qui en donne l’annonce. Il s’agit d’une première qui a cependant valeur de précédent.
Commentant l’information, le site "Summorum pontificum observatus" rappelle qu’au moment de la réforme liturgique - et ce malgré certains cardinaux favorables à cette dernière comme le cardinaux Arturo Tabera - on avait pu constater une forte résistance du clergé. Ainsi, Mgr Josemaria Escriva de Balaguer, fondateur de l’Opus Dei, avait même obtenu du Pape le droit de ne jamais utilisé le nouveau missel. Un congrès de prêtres s’était même tenu à Madrid les 10-11 et 12 février 1970 pour faire face à « l’auto-démolition de l’Église ». Par la suite, la réforme fut adoptée, y compris par les plus conservateurs. Qui quelquefois se montraient même étonnement intransigeants dans le refus de concéder des célébrations à l’ancienne. Une constante, par exemple, chez le cardinal Suquia, archevêque de Santiago de Compostelle puis de Madrid par ailleurs peu suspect de progressisme. Il est vrai par ailleurs que le style des liturgies espagnols (vêtements, décorum..) est parfois moins éloigné des célébrations d’antan qu’en France.
En tout cas, Mgr Urena Pastor ouvre une brèche. D’autres vont s’y engouffrer.
L’archevêque de Saragosse, un prélat très conservateur, solide théologien au demeurant, Mgr Manuel Urena Pastor, en rupture par rapport à la ligne plus centriste sinon libérale de son prédécesseur, Mgr Yanès, a cependant célébré la messe dans la forme traditionnelle du rite romain. La cérémonie s’est déroulée le 15 janvier dernier. Il s’agissait d’une messe de requiem old style. C’est le site The New Liturgical Movement qui en donne l’annonce. Il s’agit d’une première qui a cependant valeur de précédent.
Commentant l’information, le site "Summorum pontificum observatus" rappelle qu’au moment de la réforme liturgique - et ce malgré certains cardinaux favorables à cette dernière comme le cardinaux Arturo Tabera - on avait pu constater une forte résistance du clergé. Ainsi, Mgr Josemaria Escriva de Balaguer, fondateur de l’Opus Dei, avait même obtenu du Pape le droit de ne jamais utilisé le nouveau missel. Un congrès de prêtres s’était même tenu à Madrid les 10-11 et 12 février 1970 pour faire face à « l’auto-démolition de l’Église ». Par la suite, la réforme fut adoptée, y compris par les plus conservateurs. Qui quelquefois se montraient même étonnement intransigeants dans le refus de concéder des célébrations à l’ancienne. Une constante, par exemple, chez le cardinal Suquia, archevêque de Santiago de Compostelle puis de Madrid par ailleurs peu suspect de progressisme. Il est vrai par ailleurs que le style des liturgies espagnols (vêtements, décorum..) est parfois moins éloigné des célébrations d’antan qu’en France.
En tout cas, Mgr Urena Pastor ouvre une brèche. D’autres vont s’y engouffrer.