SOURCE - Amandine Faraud - La Voix du Nord / Boulogne-sur-Mer - 22 février 2015
Dimanche, 11 heures moins dix, les cloches de l’église Saint-Louis se mettent à sonner. Les fidèles se saluent sur le trottoir de la rue Félix-Adam avant que la messe ne commence. Là, rien ne les distingue d’autres croyants catholiques. Mais une fois dans cette église traditionaliste, ils entrent dans une ambiance bien particulière. À chaque passage en face de l’autel, ils posent un genou à terre. Tous, ou presque, prient à genoux. L’orgue et la chorale sont omniprésents et la majorité des chants sont en latin. Comme la messe. Le prêtre murmure face à l’autel, donc dos aux croyants, puis prêche (en français) face à eux.
Dimanche, 11 heures moins dix, les cloches de l’église Saint-Louis se mettent à sonner. Les fidèles se saluent sur le trottoir de la rue Félix-Adam avant que la messe ne commence. Là, rien ne les distingue d’autres croyants catholiques. Mais une fois dans cette église traditionaliste, ils entrent dans une ambiance bien particulière. À chaque passage en face de l’autel, ils posent un genou à terre. Tous, ou presque, prient à genoux. L’orgue et la chorale sont omniprésents et la majorité des chants sont en latin. Comme la messe. Le prêtre murmure face à l’autel, donc dos aux croyants, puis prêche (en français) face à eux.
La communion est plus théâtrale que dans les messes modernes. Devant une grille basse ornée d’un drap blanc, les fidèles s’agenouillent. Le prêtre, de l’autre côté, distribue les hosties directement dans la bouche de chacun.
« C’est un plus beau sacrifice », estime Grégoire. « C‘est plus intérieur. » Depuis son enfance, il a toujours préféré l’église traditionaliste. Sa sœur, Anne, fréquente les deux. «Parce que j’aime l’ouverture. »
Une centaine de fidèles
« Nous n’avons rien n’a changé à ce qui se fait depuis des siècles », commente l’abbé Gaudray. Basé à Croix, il vient tous les deux mois, en remplacement de l’abbé Pouliquen. Tous deux sont membres de la Fraternité Saint-Pie X, fondée en 1970. L’église se modernisait, une partie du clergé ne voulait pas de ce changement. Aujourd’hui, « il y a encore une tension » dans le clergé, estime l’abbé Gaudray. Pour lui, l’église moderne est trop loin des origines pour être dans le vrai. Alors « on reste en retrait ». Dans le Boulonnais, on compterait près de cent fidèles à Saint-Louis. Dimanche dernier, ils étaient une petite cinquantaine lorsque les cloches ont retenti.