SOURCE - Credidimus Caritati - 31 mars 2015
Lorsqu’il entrevoyait la résolution de la crise, Mgr Lefebvre ne voyait pas le monde catholique redevenir traditionnel du jour au lendemain, comme par enchantement. Il prévoyait des étapes et parlait même de « situation hybride » et intermédiaire, abordant même le concept de « paroisse personnelle ». Les régressions sous l’actuel pontificat ne doivent pas nous décourager outre-mesure ni nous pousser à poser des jugements emportés et catégoriques. Le fondateur de la Fraternité Saint-Pie X reconnaissait d’ailleurs n’avoir pas le don de prophétie et affirmait donc ne pas pouvoir prédire l’avenir. En revanche, il rejetait sans état d’âme les «dispositions de rupture» et celles qui consistent à s’opposer pour s’opposer, en refusant toute amélioration intermédiaire:
Lorsqu’il entrevoyait la résolution de la crise, Mgr Lefebvre ne voyait pas le monde catholique redevenir traditionnel du jour au lendemain, comme par enchantement. Il prévoyait des étapes et parlait même de « situation hybride » et intermédiaire, abordant même le concept de « paroisse personnelle ». Les régressions sous l’actuel pontificat ne doivent pas nous décourager outre-mesure ni nous pousser à poser des jugements emportés et catégoriques. Le fondateur de la Fraternité Saint-Pie X reconnaissait d’ailleurs n’avoir pas le don de prophétie et affirmait donc ne pas pouvoir prédire l’avenir. En revanche, il rejetait sans état d’âme les «dispositions de rupture» et celles qui consistent à s’opposer pour s’opposer, en refusant toute amélioration intermédiaire:
«Quand on verra que nos prieurés, que nos paroisses ne prêchent que la vérité, ne manifestent que les vertus de Notre Seigneur, alors il n'est pas possible que n’advienne pas le jour où les évêques diront : " Qu'est-ce qu'on peut leur reprocher ? Ils enseignent la doctrine de l'Église, ils enseignent les vertus de l'Église, ils ont le rite que l'Église a toujours pratiqué, ils ont les sacrements que l'Église a toujours enseignés. Que peut-on leur reprocher ? Rien ". Mais ne pouvant rien reprocher, il n'est pas possible qu'un jour les évêques conscients de leur charge ne finissent par dire : " Eh bien, oui, on est obligés de les reconnaître. Et cette paroisse est désormais reconnue ", même peut-être dans une situation un peu hybride, dans la mesure où ils diraient : " Les paroisses actuelles continuent dans ce qu'elles ont fait jusqu'à présent, mais nous reconnaissons cette paroisse personnelle pour toutes les personnes qui veulent y venir et fréquenter les prêtres, nous les reconnaissons aussi ". Ce serait peut-être une solution, je dirais une étape, peut-être, je n'en sais rien, je ne connais pas l'avenir, je ne suis pas prophète. Mais c'est possible. En tout cas, il faut être dans ces dispositions et non pas dans une disposition de rupture et une disposition d'opposition pour opposition, d'opposition à l'Église, pas le moins du monde».
Mgr Marcel Lefebvre, 3 avril 1977, in DICI n°7