SOURCE - Sodalitium - IMBC - 20 janvier 2016
Le 6 janvier dernier a été diffusée dans le monde entier, en espagnol et sous-titrée en plusieurs langues, parmi lesquelles le français, une vidéo, dite “Vidéo du Pape”, comme “initiative globale soutenue par le Réseau Mondial de Prière du Pape (Apostolat de la Prière) pour collaborer à la diffusion des intentions mensuelles du Saint Père sur les défis du monde”.
Le 6 janvier dernier a été diffusée dans le monde entier, en espagnol et sous-titrée en plusieurs langues, parmi lesquelles le français, une vidéo, dite “Vidéo du Pape”, comme “initiative globale soutenue par le Réseau Mondial de Prière du Pape (Apostolat de la Prière) pour collaborer à la diffusion des intentions mensuelles du Saint Père sur les défis du monde”.
Le protagoniste de la vidéo – désormais connu de tous – est l’occupant du Siège Apostolique, Jorge Mario Bergoglio ; avec lui, quatre représentants de différentes religions : une ‘moine’ bouddhiste, un rabbin, un prêtre catholique, un musulman, chacun représenté à la fin de la vidéo par un symbole propre à sa religion : une idole de Bouddha, une menorah, un Enfant-Jésus et un “chapelet” musulman. Au delà des différentes religions et croyances, les unit une même profession de foi : “Je crois en l’amour”.
On ne compte pas les commentaires de ces images qui répandent, de la manière la plus efficace pour l’homme moderne, l’indifférentisme religieux. Le message parle de lui-même, et pour qui ne le connaîtrait pas encore, nous l’incluons au présent communiqué. Ce qui nous intéresse davantage ce sont les commentaires, et les critiques, des mots et des images diffusés par J. M. Bergoglio.
Tout d’abord, nous considérons comme gravement offensants à l’égard de Notre-Seigneur Jésus-Christ, de Son Église, et de la Chaire de Pierre, les commentaires critiques de ceux qui, de manière contradictoire, reconnaissent (y compris dans les messes qu’ils célèbrent ou auxquelles ils assistent), dans l’auteur et le promoteur de la vidéo en question, “Sa Sainteté le Pape François”, Vicaire du Christ et Successeur de Pierre, comme si le Christ, l’Église et la Chaire de Pierre, en la personne du Vicaire du Christ, pouvaient répandre et enseigner au monde entier non la Vérité, mais l’erreur, non l’Évangile et la Foi catholique, mais l’incroyance et l’indifférentisme.
En second lieu, nous faisons remarquer quelles sont, à notre avis, les erreurs les plus graves contenues dans les paroles de J. M. Bergoglio : le naturalisme et l’agnosticisme. Beaucoup ont été scandalisés par l’image finale et récapitulative de la vidéo, qui présente les symboles des différentes religions comme équivalents. D’autres, toujours avec raison, par le nouveau “credo” (“Je crois en l’amour”) de cette - pour ainsi dire - nouvelle religion, dans laquelle l’amour est libéré de la Vérité et de la Foi, sans laquelle il est impossible de plaire à Dieu. Il semble que peu de personnes ont prêté attention aux paroles suivantes de J. M. Bergoglio : “Beaucoup pensent de manières différentes, ressentent de manières différentes, cherchent ou rencontrent Dieu de diverses manières. Dans cette multitude, dans cet éventail de religions, nous avons une seule certitude pour tous : nous sommes tous enfants de Dieu”.
Dans cette phrase, la foi religieuse n’apparaît plus comme une Révélation divine et surnaturelle, mais comme une recherche qui vient de l’homme, et par conséquent substantiellement naturelle. Ce naturalisme (essence de la franc-maçonnerie, d’après les mots du Père Giantulli, mais bien plus ancien qu’elle) est confirmé par les paroles de conclusion : “nous sommes tous enfants de Dieu”. La filiation de Dieu ne vient donc plus de la Grâce divine accordée à quiconque croit en Jésus-Christ (“mais à tous ceux qui l’ont reçu il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, à ceux qui croient en son nom, qui ne sont nés ni du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu” Jn 1, 12-13) mais d’en bas, du seul fait d’appartenir à l’humanité (“tous” enfants de Dieu) ou de chercher Dieu chacun à sa façon. Que tous les hommes soient - par nature et non par Foi divine et révélée - “enfants de Dieu”, telle est la “seule certitude”. L’“éventail de religions”, les “différentes manières de penser” (la Foi divine réduite à la pensée humaine) et de “ressentir” (la Foi religieuse réduite au “sentiment religieux” protestant et moderniste) n’ont aucune certitude (sinon en ce qu’ils auraient de commun, l’“amour” : lequel ? De qui ? De quoi ? Il n’est pas donné de le savoir). Dans cet “éventail de religions” est inclus le christianisme. La Foi chrétienne par conséquent, même n’importe quelle foi, y compris la foi chrétienne, ne serait pas, pour J. M. Bergoglio, quelque chose de certain.
Que la Foi ne soit pas une certitude, qu’elle soit toujours liée au doute, que cette idée de foi soit la base indispensable du dialogue interreligieux qui doit s’étendre même aux agnostiques, n’est pas une idée du seul J. M. Bergoglio, mais est le cœur même du modernisme agnostique comme nous l’expliquons dans l’article “Assise 2011 : Joseph Ratzinger et l’agnosticisme” (Sodalitium n° 65, pp. 5-20). Comme l’a écrit Mgr Sanborn dans son article : “Le problème n’est pas François”, le problème est “Vatican II”.
Verrua Savoia, 16 janvier 2016,veille de la visite de J. M. Bergoglio à la grande Synagogue de Rome.