SOURCE - Franck Deletraz - Présent - 5 aout 2016
L’ignoble polémique médiatiqueLes images sont encore bien visibles sur internet. Chacun peut y voir la violence honteuse, révoltante, déchaînée par l’Etat contre des catholiques souhaitant simplement célébrer la messe. Les CRS traînant un religieux sur le dos, molestant un prêtre, embarquant un enfant de chœur ou encore gazant abondamment les fidèles, hommes, femmes et enfants sans distinction aucune. Mais, cependant, cela n’empêche pas aujourd’hui les médias, de la gauche jusqu’à la droite molle, de parler de l’évacuation particulièrement musclée de Sainte-Rita comme d’une « opération publicitaire » orchestrée par une prétendue « extrême droite ».
Une pseudo « opération “d’agit-prop” »Nous les savions politiquement correct jusqu’à l’os, totalement aux ordres du pouvoir socialiste, et une fois encore, ils ne nous auront pas déçus. A commencer par le quotidien de la droite molle, qui se risque de temps en temps – pour satisfaire son lectorat – à évoquer l’existence de plus en plus menacée des chrétiens en France et dans le monde, mais y est allé lui aussi de son couplet sur « Sainte-Rita, repère d’extrême droite ». Ainsi, osait écrire jeudi l’un de ses journalistes, « si les images choquent, il semble par ailleurs que l’épreuve de force ait été bien préparée ». Et de nous expliquer alors que Sainte-Rita était « fermée au culte depuis le 15 mars ». Que « parmi les personnes évacuées par la police mercredi matin se trouvaient des militants des identitaires, spécialistes d’extrême droite des opérations “d’agit-prop” », ou encore que « l’abbé Guillaume de Tanoüarn, qui a officié en latin lors de la dernière messe de Sainte-Rita, est présenté comme une figure du catholicisme traditionaliste ». Dans sa hargne, l’auteur allait même jusqu’à citer Mgr Philippe, qui expliquait jeudi : « Ils savaient qu’ils allaient être expulsés, ils ont tout prévu pour faire parler d’eux » !
La réponse de l’abbé de TanoüarnAinsi mis en cause, l’abbé de Tanoüarn devait judicieusement publier jeudi sur son blog (ab2t.blogspot.fr) un texte destiné à rétablir la vérité, et à rappeler notamment qu’il avait « commencé à célébrer la messe pour 40 personnes en novembre dernier » et qu’« il y en a au moins 150 ou 200 aujourd’hui » soit « l’embryon d’une vraie communauté catholique ». Que « l’archevêché (lui) a donné non un mandat (…) mais un accord écrit pour célébrer la messe à Sainte-Rita ». Et que « tous les recours n’ont pas été perdus » et que « l’affaire n’a pas été jugée sur le fond ».