SOURCE - SPO - 16 juillet 2011
À l’initiative de son fondateur, X.A., le Forum catholique propose aux internautes de participer au financement d’un trentain qui sera célébré pour le repos de l’âme des soldats français morts en Afghanistan.
Un trentain consiste en la célébration de trente messes pendant trente jours, sans interruption, pour la délivrance des défunts. Selon une étude de 1921, revêtue de l’imprimatur du diocèse de Séez, l’origine de cette dévotion remonterait à l’époque de saint Grégoire-le-Grand :
Pour mémoire, le prix d’un trentain s’élève à 500€.
À l’initiative de son fondateur, X.A., le Forum catholique propose aux internautes de participer au financement d’un trentain qui sera célébré pour le repos de l’âme des soldats français morts en Afghanistan.
Un trentain consiste en la célébration de trente messes pendant trente jours, sans interruption, pour la délivrance des défunts. Selon une étude de 1921, revêtue de l’imprimatur du diocèse de Séez, l’origine de cette dévotion remonterait à l’époque de saint Grégoire-le-Grand :
Saint Grégoire rapporte lui-même dans ses Dialogues (I. IV, c.xl), qu’un moine de son monastère, nommé Justus, exerçait la médecine, avec la permission de ses supérieurs ; il en avait profité pour recevoir, en cachette de son abbé, trois écus d’or. C’était une faute grave contre la pauvreté religieuse et monastique ; mais touché des remontrances de son frère Copiosus, à qui il avait avoué sa faute, humilié par la peine salutaire de l’excommunication, qui avait été prononcé contre lui, il mourut dans de vrais sentiments de repentir. Cependant saint Grégoire voulant inspirer à tous les frères une juste horreur du crime de propriété dans un religieux, ne leva pas pour cela l’excommunication ; il fut donc enterré à l’écart, dans l’endroit où l’on déposait les immondices, et les trois écus furent jetés dans la fosse, pendant que les religieux répétaient la parole de saint Pierre Apôtre à Simon le Magicien : pereat pecunia tua tecum, que ton argent périsse avec toi. Mais quelque temps après, le saint abbé se sentant touché de compassion, fit appeler l’économe Pretiosus, et lui dit avec tristesse : » Il y a longtemps que notre frère défunt est torturé dans les flammes du Purgatoire ; nous devons, par charité, nous efforcer de l’en délivrer. Allez donc, et à partir d’aujourd’hui offrez pour lui le saint Sacrifice de la messe pendant trente jours ; n’en laissez passer aucun sans que l’hostie de propitiation soit immolée pour sa délivrance « .Pour s’unir très concrètement à l’initiative du Forum catholique, on se rendra sur cette page. C’est l’abbé Frédéric Roseau qui célébrera ce trentain à partir du 15 août prochain, fête patronale de la France.
L’économe se mit aussitôt en devoir d’obéir, mais occupé à mille autres soins, il ne songeait pas, non plus que l’abbé, à compter les jours. Une nuit, le défunt apparut à son frère Copiosus : — » Eh ! quoi, c’est vous ! comment vous trouvez-vous ici à cette heure ? — Jusqu’à présent, j ‘étais très mal, répondit l’apparition, mais à présent, je suis bien, car aujourd’hui même je suis admis dans la société des saints « .
On compta les jours qui s’étaient écoulés depuis que l’on avait commencé d’offrir pour lui le saint Sacrifice, et l’on reconnut que ce jour était précisément le trentième.
Ce miracle, on le comprend, devait encourager les fidèles à faire pour leurs défunts ce que saint Grégoire avait fait pour le moine Justus. Il n’y manquèrent pas.
Dès le VIII ème siècle, les monastères bénédictins sont en possession de l’usage de faire célébrer un trentain pour chaque moine défunt. Cet usage en fit naître un autre non moins touchant. Pendant les 30 jours qui suivaient immédiatement le décès d’un moine et qui étaient consacrés à célébrer les messes grégoriennes, le repas que l’on continuait à lui servir au réfectoire, comme à tous les autres frères, était distribué religieusement aux pauvres.
Dans les beaux temps de la ferveur de Cluny, les 30 messes grégoriennes étaient chantées par six prêtres désignés à cet effet ; des prières particulières étaient récitées pour le moine défunt après les Matines du jour, et l’aumône ordinaire qui était faite aux pauvres était grossie d’un supplément de fèves, de fromage et d’œufs.
Des monastères bénédictins, l’usage de célébrer des trentains pour les défunts passa rapidement parmi les nations catholiques, l’Italie, la France, l’Espagne, l’Angleterre et l’Allemagne. Les documents ne laissent aucun doute à cet égard
Pour mémoire, le prix d’un trentain s’élève à 500€.