SOURCE - Eschaton - 15 décembre 2011
Sur ce sujet, j’ai reçu une analyse fort intéressante d’un lecteur que je tiens à partager sur ce blog. -
« Je vois une grande analogie entre la situation actuelle du siège de Pierre et le trône des rois de France après la révolution française, sous la Restauration.
En 1815 les Bourbons ont été rétablis sur le trône. Donc, en apparence, l’autorité légitime des rois très chrétiens était rétablie. Le roi a été sacré selon le rite légitime, et tout et tout. L’Etat était officiellement catholique et l’Eglise a retrouvé ses écoles et beaucoup de son influence. Seulement, en réalité, le roi, même s’il en avait eu la volonté, ce qui est douteux, n’avait plus le pouvoir de mener une politique selon le principe : Dieu premier servi. La légitimité était minée de l’intérieur car tout l’appareil des loges, mis en place sous la révolution et l’empire, était resté en place dans l’administration. Louis XVIII a nommé des premiers ministres maçons, comme son favori le duc Decazes, et au fond, la royauté n’était plus qu’une façade. La franc maçonnerie était, presque, toute puissante. Sans parler du fait que la banque des Rothschild jouait, au temps de la « Sainte Alliance » un rôle incontournable et ce pas seulement en France. En d’autres termes, selon la théorie de Mgr Guérard des Lauriers, on aurait pu dire que le roi de France était en effet bien roi, materialiter, mais il ne l’était pas formaliter. Il avait une autorité de facade, mais il n’avait pas la vraie autorité.
Je trouve qu’il en va de même du pape actuel. Certes il est pape. Il a été élu régulièrement. En plus, malgré sa philosophie idéaliste allemande un peu vague, il montre un réel souci de proclamer « la vérité ». Il s’oppose au « relativisme ». Donc, de ce point de vue on peut avoir l’impression d’une « restauration ».. Je pense qu’il est sincère et qu’il souhaite réellement une remise en ordre, une herméneutique de la continuité, etc. Le problème c’est que, comme Louis XVIII, il n’a pas en mains le pouvoir nécessaire pour imposer cette remise en ordre ni cette continuité. Il fait de son mieux, mais apparemment l’appareil administratif du Vatican est truffé de maçons de modernistes et de loups dans la bergerie. Le pape, malgré toutes ses bonnes intentions, se trouve donc comme le pilote d’un avion, ou d’un bateau, qui tient la barre, mais les commandes ne répondent pas car elles ont été sabotées, court-circuitées. C’est donc dans ce sens, me semble-t-il, dans un sens technique et presque mécanique, que le pape est privé d’autorité. On l’a vu dans plusieurs petits cas pratiques.
Alors je n’aime pas l’attitude des sédévacantistes « non una cum ». Je trouve ça irrespectueux pour Benoît XVI. Mais que Benoît XVI soit techniquement et pratiquement privé d’autorité, je crois que c’est le cas, hélas. Car une hiérarchie intermédiaire, probablement maçonnique, en partie, ou simplement moderniste, fait écran entre lui et le peuple des fidèles. Il en va de même partout ou les loges sont puissantes. Elles s’interposent entre les gouvernés et l’autorité légitime . »
Sur ce sujet, j’ai reçu une analyse fort intéressante d’un lecteur que je tiens à partager sur ce blog. -
« Je vois une grande analogie entre la situation actuelle du siège de Pierre et le trône des rois de France après la révolution française, sous la Restauration.
En 1815 les Bourbons ont été rétablis sur le trône. Donc, en apparence, l’autorité légitime des rois très chrétiens était rétablie. Le roi a été sacré selon le rite légitime, et tout et tout. L’Etat était officiellement catholique et l’Eglise a retrouvé ses écoles et beaucoup de son influence. Seulement, en réalité, le roi, même s’il en avait eu la volonté, ce qui est douteux, n’avait plus le pouvoir de mener une politique selon le principe : Dieu premier servi. La légitimité était minée de l’intérieur car tout l’appareil des loges, mis en place sous la révolution et l’empire, était resté en place dans l’administration. Louis XVIII a nommé des premiers ministres maçons, comme son favori le duc Decazes, et au fond, la royauté n’était plus qu’une façade. La franc maçonnerie était, presque, toute puissante. Sans parler du fait que la banque des Rothschild jouait, au temps de la « Sainte Alliance » un rôle incontournable et ce pas seulement en France. En d’autres termes, selon la théorie de Mgr Guérard des Lauriers, on aurait pu dire que le roi de France était en effet bien roi, materialiter, mais il ne l’était pas formaliter. Il avait une autorité de facade, mais il n’avait pas la vraie autorité.
Je trouve qu’il en va de même du pape actuel. Certes il est pape. Il a été élu régulièrement. En plus, malgré sa philosophie idéaliste allemande un peu vague, il montre un réel souci de proclamer « la vérité ». Il s’oppose au « relativisme ». Donc, de ce point de vue on peut avoir l’impression d’une « restauration ».. Je pense qu’il est sincère et qu’il souhaite réellement une remise en ordre, une herméneutique de la continuité, etc. Le problème c’est que, comme Louis XVIII, il n’a pas en mains le pouvoir nécessaire pour imposer cette remise en ordre ni cette continuité. Il fait de son mieux, mais apparemment l’appareil administratif du Vatican est truffé de maçons de modernistes et de loups dans la bergerie. Le pape, malgré toutes ses bonnes intentions, se trouve donc comme le pilote d’un avion, ou d’un bateau, qui tient la barre, mais les commandes ne répondent pas car elles ont été sabotées, court-circuitées. C’est donc dans ce sens, me semble-t-il, dans un sens technique et presque mécanique, que le pape est privé d’autorité. On l’a vu dans plusieurs petits cas pratiques.
Alors je n’aime pas l’attitude des sédévacantistes « non una cum ». Je trouve ça irrespectueux pour Benoît XVI. Mais que Benoît XVI soit techniquement et pratiquement privé d’autorité, je crois que c’est le cas, hélas. Car une hiérarchie intermédiaire, probablement maçonnique, en partie, ou simplement moderniste, fait écran entre lui et le peuple des fidèles. Il en va de même partout ou les loges sont puissantes. Elles s’interposent entre les gouvernés et l’autorité légitime . »