SOURCE - France Soir - 12 décembre 2011
Des catholiques intégristes ont défilé dimanche 11 décembre à Paris, pour "laver le blasphème" engendré selon eux par la pièce "Golgota Picnic" de Rodrigo Garcia, au théâtre du Rond-Point. Mais, ils ont surtout en ligne de mire les municipales 2014.
Une chose est sûre, Golgota Picnic fait parler d'elle. La pièce de théâtre, création de l'Hispano-Argentin Rodrigo Garcia, est la nouvelle cible des intégristes catholiques, qui hurlent au blasphème et à la « christianophobie ». L'Institut Civitas appelait dimanche 11 décembre à une marche en réaction à la pièce, un spectacle autour de la figure du Christ. Le cortège est parti à 14 heures du Pont de l'Alma. Il a pris la direction du théâtre du Rond-Point, où est jouée la pièce de Rodrigo Garcia. L'institut Civitas, émanation de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X, a prévenu : pas une représentation n'aura lieu « sans une mobilisation des chrétiens devant les portes du théâtre ». Civitas a publié la liste de 56 députés de la majorité « qui dénoncent la christianophobie en France et seraient signataires d’un appel ». Le secrétaire général a annoncé : « Nous encourageons les Catholiques à se présenter dans les petites communes de France, sans étiquette. À l'image du maire de Rouvray, ici présent. Nous allons essayer de coaliser, nous avons d'ores et déjà créé un réseau de solidarité d'élus catholiques pour préparer cela».
Christine Boutin, candidate du Parti chrétien-démocrate, dénonçait le 10 novembre « une œuvre volontairement provocatrice et blessante » et appelait les pouvoirs publics à cesser de soutenir la pièce. Pierre Lellouche, secrétaire d'État UMP et membre de l'opposition au conseil municipal de Paris, a jugé « choquant » que la Mairie de Paris finance, même indirectement, des spectacles tels que Golgota Picnic.
La polémique pourrait profiter à la pièce, qui jusqu'au 17 décembre devrait se jouer à guichet fermé.
Des catholiques intégristes ont défilé dimanche 11 décembre à Paris, pour "laver le blasphème" engendré selon eux par la pièce "Golgota Picnic" de Rodrigo Garcia, au théâtre du Rond-Point. Mais, ils ont surtout en ligne de mire les municipales 2014.
Une chose est sûre, Golgota Picnic fait parler d'elle. La pièce de théâtre, création de l'Hispano-Argentin Rodrigo Garcia, est la nouvelle cible des intégristes catholiques, qui hurlent au blasphème et à la « christianophobie ». L'Institut Civitas appelait dimanche 11 décembre à une marche en réaction à la pièce, un spectacle autour de la figure du Christ. Le cortège est parti à 14 heures du Pont de l'Alma. Il a pris la direction du théâtre du Rond-Point, où est jouée la pièce de Rodrigo Garcia. L'institut Civitas, émanation de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X, a prévenu : pas une représentation n'aura lieu « sans une mobilisation des chrétiens devant les portes du théâtre ». Civitas a publié la liste de 56 députés de la majorité « qui dénoncent la christianophobie en France et seraient signataires d’un appel ». Le secrétaire général a annoncé : « Nous encourageons les Catholiques à se présenter dans les petites communes de France, sans étiquette. À l'image du maire de Rouvray, ici présent. Nous allons essayer de coaliser, nous avons d'ores et déjà créé un réseau de solidarité d'élus catholiques pour préparer cela».
Menaces de mort pour le directeur du Rond-PointDe son côté, Jean-Michel Ribes, directeur du Rond-Point, affirme avoir reçu des menaces de mort, ainsi qu'un cutter où était gravé le mot « Christ ». Deux hommes proches des milieux intégristes ont été arrêtés dans la nuit du samedi 3 décembre, alors qu'ils essayaient de saboter les alarmes de l'établissement. Les réponses à ces attaques sont avant tout venues des milieux associatifs. La Ligue des droits de l'homme, avec l'Observatoire de la liberté de création qui en émane, affirme ainsi son intention de ne pas abandonner le terrain aux militants ultracatholiques et de distribuer des tracts à chaque représentation. Le maire PS de Paris, Bertrand Delanoë, ainsi que son adjoint en charge de la culture, Christophe Girard, ont manifesté à plusieurs reprises leur «inquiétude» et leur «indignation» face aux menaces. Les deux ministres en charge du dossier, le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, et le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, ne se sont eux pas exprimés par voie de communiqué. Le premier l'avait fait il est vrai, lors du précédent Castellucci : il disait alors comprendre l'émoi des chrétiens face au spectacle, tout en réaffirmant le principe de liberté de création. Interrogé le 26 novembre par Paul Amar dans l'émission Revu et corrigé, sur France 5, il rappelait que le Rond-Point était libre de présenter la pièce, et les catholiques de manifester pour peu qu'ils ne cherchent pas à entraver les représentations.
Christine Boutin, candidate du Parti chrétien-démocrate, dénonçait le 10 novembre « une œuvre volontairement provocatrice et blessante » et appelait les pouvoirs publics à cesser de soutenir la pièce. Pierre Lellouche, secrétaire d'État UMP et membre de l'opposition au conseil municipal de Paris, a jugé « choquant » que la Mairie de Paris finance, même indirectement, des spectacles tels que Golgota Picnic.
La polémique pourrait profiter à la pièce, qui jusqu'au 17 décembre devrait se jouer à guichet fermé.