SOURCE - Dom Romain - catholink.ch - 24 janvier 2012
D’une façon très étonnante, ce samedi 21 janvier, la newsletter de Mgr Williamson n’est pas arrivée dans ma boîte à lettres électroniques. Régulières comme une horloge suisse, les nouvelles de l’évêque anglais m’étaient livrées chaque fin de semaine dans sa version multilingue - français, Italien, Allemand, espagnol et anglais.
Il semble que je ne sois pas le seul dans ce cas. Le site TradiNews mettait en ligne rapidement les dernières livraisons de l’évêque lefebvriste, comme il le fait du reste sans aucune censure, de tout article qui concerne le tradiland. Il semblerait que seule la version anglaise soit mise à disposition par l’auteur, peut-être en raison d’un texte plus explicite que jamais.
Peu diffusé, son message n’en a pourtant pas moins fait parler de lui sur les blogs. Pratiquement tous ont retenu l’avant dernière phrase: «Cher ami, je préférerais être un sédévacantiste schismatique qu’un apostat romain». Avant d'en arriver à cette conclusion, la réflexion s'inspire de l'intitulé: Maladie mentale. Mgr Williamson nous parle de quatre amis qui se sont adressés à lui.
Le premier pour lui dire que si «la FSSPX ne «normalise» pas bientôt sa position vis-à-vis de Rome (…) elle court le risque de perdre son sens de l’Eglise (…) Elle tend vers une mentalité schismatique et un sédévacantisme pratique, sinon théorique. J’ai répondu qu’à mon avis un risque bien plus grand que celui de se laisser gagner par une mentalité schismatique est celui de contracter "la maladie spirituelle et mentale des Romains d’aujourd’hui en les fréquentant de trop près"».
C’est en effet le deuxième ami qui lui a fait remarquer que certains hommes d’Eglise, à Rome, sont: «"…des malades mentaux, mais ils ont l’autorité". Certainement qu’en disant "malades mentaux" il ne pense nullement à injurier personnellement ces Romains, car il exprime quelque chose de beaucoup plus sérieux qu’une simple injure personnelle. Il signale l’état objectif des esprits romains, tel que ses conversations avec eux l’ont confirmé. Leurs esprits ne se préoccupent plus de vérité.»
Le troisième, à qui il demandait: «"N’auriez-vous pas pu aller au fond du problème en abordant avec eux la question fondamentale de l’esprit et de la vérité?" (…), lui répondit: "Non. Tout ce qu’ils auraient dit, c’est que c’est eux l’autorité, que l’Eglise catholique c’est eux, et que si nous voulons être catholiques, c’est à eux de nous dire ce qu’il faut pour l’être". Comme une voiture marche à l’essence, de tels esprits ne marchent plus à la vérité mais à l’autorité.»
Et le quatrième de conclure: «Pénétrer dans les palais de Rome est une entreprise hasardeuse car l’air même que l’on respire à l’intérieur est irrésistible. Si on est fasciné par ces salles vénérables, c’est moins par le charme des personnages officiels (beaucoup ne sont pas charmants du tout!) que par l’impression qu’elles inspirent de tous leurs 2000 ans d’histoire de l’Eglise. S’agit-il de la fascination du Ciel? De l’Enfer? En tout cas l’atmosphère même du Vatican séduit les visiteurs et entraîne leur volonté».
Ainsi, mieux vaut être sédévacantiste schismatique, qu’apostat romain! A la suite de ces lignes, je place mon grain de sel. Il semblerait que les négociations avec Rome risquent bien d’aboutir. L’heure doit être grave pour que Mgr Williamson tire si fort le tocsin! Mgr Williamson risque bien d’avoir franchi le Rubicon, mais dans une direction éloignant définitivement de Rome. Comme je l’avais déjà dit, Mgr Fellay devra maintenant «traiter» le cas Williamson – et celui de ses «amis» - dans sa propre communauté. La tête du prélat anglais pourrait bien faire partie de la dot et se retrouver dans la corbeille de la mariée. Pour les fidèles d’Ecône, une question demeure: qui, dans la FSSPX, acceptera de prendre le traitement médical du Dr Williamson, pour éviter la maladie mentale romaine?
Terminons avec la note optimiste que notre polémiste place dans sa dernière phrase: «Mais Dieu aidant, je ne serai ni l’un ni l’autre!» C’est le mieux que nous puissions vous souhaiter, cher Monseigneur, à vous et à vos amis.
Le texte français cité ici, vient d’une traduction proposée sur le site Fecit. Merci au traducteur.
Dom Romain