9 septembre 2008

Notre Supplique au Saint-Père
9 septembre 2008 - lettre 142 - paixliturgique.com
Voici la supplique que nous adressons au Saint-Père à l'occasion de sa venue en France. Nous le prions humblement d'entendre ses fideles enfants qui l'implorent pour que bientôt ils puissent bénéficier, dans toutes leurs paroisses des bienfaits du motu Proprio Summorum Pontificum

Très Saint-Père

Ce sont des fils dévoués, œuvrant de tout cœur pour que le plus grand nombre de fidèles bénéficient directement ou indirectement des dispositions du Motu proprio Summorum Pontificum, qui s’adressent ici à Votre Sainteté avant son voyage en France, pour lui exprimer toute leur reconnaissance.

Oui, nous rendons grâce pour cet acte du Successeur de Pierre, particulièrement apte à procurer à l’Église de France une paix, et donc une vigueur renouvelée.

Nous adhérons ainsi pleinement à l’intention que vous avez manifestée en le promulguant : favoriser une pleine réconciliation des catholiques et restaurer ou faire croître leur communion, qu’il s’agisse d’une communion « horizontale » entre fidèles de toutes tendances, mais aussi d’une communion « verticale » de ces mêmes fidèles avec la totalité de leur héritage, spécialement de leur héritage liturgique.

Nous constatons que, chaque fois que le Motu Proprio a été reçu sans réserve dans les paroisses et dans les diocèses, il a produit les fruits d’une véritable paix. Il apparaît clairement que la liberté retrouvée de la « forme extraordinaire » du rite romain ne peut qu’engendrer :

- Une croissance du sens du sacré dans l’ensemble de la liturgie célébrée aujourd’hui : les prêtres qui usaient de la forme ordinaire et qui pratiquent désormais aussi la forme extraordinaire, attestent qu’ils célèbrent mieux la forme ordinaire, et ils appellent souvent de leurs vœux une prudente et progressive « réforme de la réforme ».

- Un apport conséquent en vocations, car force est de constater que la pratique du rite traditionnel engendre un nombre toujours plus grand de vocations sacerdotales et religieuses, alors que dans le même temps la plus grave des crises frappe presque tous les séminaires diocésains et régionaux français .

- Un bénéfice doctrinal, dans la mesure où la diffusion du rite traditionnel aide tout naturellement – les témoignages sacerdotaux l’affirment – à délivrer une catéchèse sans rupture. Lex orandi, lex credendi : s’il convient, comme vous l’avez rappelé, que le magistère le plus récent soit interprété « en continuité » avec la tradition, le Motu Proprio, qui rend vivante et actuelle in medio Ecclesiae, la tradition liturgique romaine, n’est-il pas une garantie, pour ainsi dire existentielle, de cette continuité ?

- Un providentiel moyen, dans les paroisses qui abritent les deux formes de célébration et dans les diocèses qui comptent des paroisses de rite traditionnel au milieu des autres, de faire vivre ensemble des fidèles de diverses sensibilités : l’expérience prouve que les ruptures cultuelles établissent à la longue des ruptures culturelles, les hiatus ainsi créés entre les mentalités et les manières d’être catholiques devenant en pratique plus difficiles à dépasser de part et d’autre que les cassures doctrinales.

-Un élan pour la mission : la situation de l’Église de France, en passe de devenir une Église sans prêtres, exige l’union de tous pour redonner vigueur à la diffusion de l’Évangile et commande de ne plus marginaliser les fidèles qui pratiquent selon la forme extraordinaire, dès lors qu’ils constituent l’une des composantes les plus jeunes du catholicisme français (assemblées dominicales, familles, écoles, mouvements d’Église).

- Un encouragement pour les prêtres, malheureusement de moins en moins nombreux, mais dont les aspirations, au fur et à mesure que montent les générations nouvelles, se retrouvent dans ce que représente la réception du Motu Proprio, à savoir un critère d’adhésion aux vues liturgiques et doctrinales du Pape.

- Une stimulation enfin pour les évêques de France, dont un certain nombre se sont trouvés dans un premier temps psychologiquement bousculés par cet acte pontifical, mais qui sont poussés par la dynamique de laquelle il participe à devenir des pasteurs pleinement en phase avec l’esprit nouveau qui se diffuse chez leurs prêtres.

Nous sommes en résumé convaincus que, si un prétendu « esprit du Concile » a trop souvent été invoqué pour couvrir dans notre pays une avalanche d’abus mortifères, un véritable « esprit du Motu Proprio », esprit de paix et de reconstruction, esprit de mission et de réconciliation, peut aujourd’hui contribuer à redonner force et espérance à l’Église de France.
C’est dans ces sentiments de gratitude et d’engagement au service de l’Église, qu’au sein de tous les catholiques de notre pays qui vont se réunir in unum autour de Votre Sainteté, nous recevrons le message qu’Elle vient leur apporter au nom de Jésus-Christ.

Le Mouvement pour la Paix Liturgique et la Réconciliation dans l'Eglise au nom des centaines de milliers de familles qui en France et en Europe désirent vivre leur Foi Catholique en pleine communion avec l'Eglise au rythme de la forme extraordinaire du rite romain