SOURCE - Présent - Thomas Murphy - 28 août 2012
— Thomas Murphy, vous êtes le porte-parole officiel du Cœtus internationalis pro Summorum Pontificum : quel est l’objectif de ce comité ?
— Le Cœtus Internationalis rassemble différents groupes de fidèles
qui œuvrent chacun avec leur propre style à la promotion du motu proprio
Summorum Pontificum. Faire travailler ensemble ces groupes et
les unir dans la charité est notre première action. Notre objet, c’est
l’organisation d’un pèlerinage à Rome lors du week-end de Toussaint.
Nous profitons de l’Année de la Foi et du cinquième anniversaire de Summorum Pontificum
pour inviter les associations, les groupes et les mouvements de fidèles
d’Europe et du Monde entier à se joindre à nous à Rome pour exprimer
leur soutien au Saint-Père et le remercier pour sa « Magna Carta »
libérant la liturgie grégorienne. Nous lançons un appel à tous les
fidèles pour affirmer ensemble notre foi catholique et notre fidélité au
Souverain Pontife ainsi que pour exprimer notre conviction que la
liturgie traditionnelle latine est un instrument parfaitement adapté à
la Nouvelle Evangélisation, notamment par son attrait sur la jeunesse et
son universalité.
Pour ce faire, le pèlerinage aura comme point d’orgue la célébration
d’une messe pontificale selon la forme extraordinaire du rite romain le
samedi 3 novembre, à 10 heures, en la basilique Saint-Pierre, le cœur
battant du catholicisme.
— Quels sont les mouvements adhérant à l’initiative ?
— La liste augmente de jour en jour. Nous publierons une première
liste le 10 septembre, à l’occasion de la présentation officielle du
pèlerinage. Certains groupes méritent toutefois d’être d’ores et déjà
mentionnés comme la Fédération internationale Una Voce, dont je suis par
ailleurs le secrétaire général, et qui a donné une forte impulsion au
Cœtus Internationalis. Les associations membres de notre fédération à
travers les cinq continents sont à l’œuvre dans le Cœtus
Internationalis, et en particulier Una Voce Italie.
Une contribution importante est donnée par le tout nouveau Cœtus Nationalis pro Summorum Pontificum (CNSP)
qui fédère au niveau italien de nombreux groupes de fidèles, y compris
certaines de nos associations locales Una Voce. Je tiens aussi à citer
tout particulièrement la très reconnue et expérimentée association
Notre-Dame-de-Chrétienté, organisatrice du pèlerinage de Chartres, ainsi
que la Fœderatio Internationalis Juventutem, mouvement de jeunesse très
actif lors des JMJ, qui ont toutes les deux confirmé leur adhésion au Cœtus Internationalis ces derniers jours.
Le soutien de tous ces groupes et mouvements est essentiel dès lors
que l’on souhaite créer une unité dans la charité et une coopération
efficace entre les acteurs pro Summorum Pontificum en vue
d’exprimer avec force nos remerciements et notre fidélité au Saint-Père
lors du week-end de Toussaint. J’en profite pour insister sur le fait
que le Cœtus Internationalis est ouvert à tout groupe adhérant au motu
proprio Summorum Pontificum.
— Avez-vous d’autres détails sur le déroulement du pèlerinage, comme par exemple le nom du célébrant ?
Disons que nous travaillons de notre mieux à cette organisation
pratique nonobstant la sacrosainte trêve estivale romaine. Nous
annoncerons le nom du célébrant le 10 septembre.
Sachez d’ores et déjà qu’en plus de la messe pontificale à
Saint-Pierre, nous encourageons tous les groupes de pèlerins qui
viendront à Rome à en profiter pour organiser une cérémonie ou un
rassemblement propre durant ce week-end de Toussaint. A cet effet, notre
chapelain, l’abbé Claude Barthe, auteur de nombreux livres et
d’articles sur les questions liturgiques et romaines, fera la liaison
entre les fidèles et le clergé présent à Rome pour l’occasion.
Toutes les organisations intéressées peuvent dès à présent contacter
notre secrétaire à l’adresse cisp@mail.com ou moi-même à
secretary@fiuv.org.
— Vous présentez officiellement le pèlerinage le 10 septembre, soit à peine huit semaines avant la messe du 3 novembre. Le délai est court pour une telle entreprise : vous êtes-vous fixé un objectif numérique de pèlerins ?
— Incontestablement, les délais sont courts. Cependant, beaucoup de
travail a été fait discrètement en amont par le Cœtus Internationalis.
Notre ambition est de rassembler de 3 000 à 4 000 pèlerins du monde
entier.
— A titre personnel, vous êtes aussi secrétaire général de la Fédération internationale Una Voce. Quel rôle joue la FIUV dans ce pèlerinage et quelle place ce pèlerinage tient-il dans ses activités ?
— Plus ancienne organisation de laïcs œuvrant pour la préservation
de la liturgie latine traditionnelle, la Fédération internationale Una
Voce a été impliquée dans le projet dès le début. Notre réseau
d’associations et de fédérations présentes dans 33 pays attache une
grande importance à la coopération et à l’unité dans la charité. Il
était naturel pour nous d’être l’un des premiers et solides piliers du
Cœtus Internationalis.
Notre fédération vient déjà à Rome tous les deux ans pour y tenir
son assemblée générale (la prochaine est pour fin 2013) mais il nous a
semblé important de faire un effort particulier pour marquer les 5 ans
du motu proprio Summorum Pontificum et manifester notre fidélité
au pape dans le cadre de l’Année de la Foi. Le pèlerinage de Toussaint
est une occasion idéale d’accomplir ce que les catholiques ont toujours
fait: se rendre en pèlerinage sur le tombeau des apôtres et affirmer
publiquement leur fidélité au Saint-Père.
La singularité du Cœtus Internationalis, et cela devrait toucher tous ceux qui soutiennent Summorum Pontificum,
c’est qu’il est à l’écart des divisions. C’est juste un acte d’amour de
la part de toutes les âmes qui, au sein de tant de réalités catholiques
différentes, souhaitent permettre au plus grand nombre d’exprimer
visiblement leur Foi et leurs sentiments de gratitude et de fidélité. A
tous ceux qui partagent notre foi catholique, notre gratitude pour le
motu proprio et notre fidélité à Benoît XVI, à tous les lecteurs, je dis juste : «Venez avec nous à Rome!»