SOURCE - Stella Maris - juin 2013
En 1932, le révolutionnaire Ministère de l'Instruction Publique était rebaptisé « Ministère de l'Éducation Nationale », dénomination qui n'a pas changé depuis. Ainsi, alors qu'autrefois l'État prétendait instruire le peuple, il s'attribue maintenant le droit d'éduquer la nation. Dans la réalité, le Mammouth éduque-t-il vraiment les petits français ?
Le but à atteindre
En quoi consiste l'éducation ? Pour le Pape Pie XI, « essentiellement dans la formation de l'homme, lui enseignant ce qu'il doit être et comment il doit se comporter dans cette vie terrestre pour atteindre la fi n sublime en vue de laquelle il a été créé. » La conséquence est alors immédiate : « Il ne peut y avoir de véritable éducation qui ne soit tout entière dirigée vers cette fin dernière »(1), c'est-à-dire le Ciel.
Pour nos ministres, l'objectif à atteindre est celui-ci : « Outre la transmission des connaissances, la Nation fi xe comme mission première à l'école de faire partager aux élèves les valeurs de la République. »(2 ) Que seront ces valeurs ? Le Ciel ? On peut en douter…
Une fin ultime dont il ne faut jamais parler
Pour nos « éducateurs », l'une des grandes valeurs à promouvoir est la laïcité. La laïcité, ce n'est pas seulement mettre le Bon Dieu à la porte (ce qui est déjà une monstruosité), c'est aussi penser qu'il est normal de mettre le Bon Dieu à la porte et anormal de ne pas le faire. Au nom de cette laïcité, on mettra autant d'ardeur à mettre le Bon Dieu à la porte qu'il faudrait en mettre pour le chercher. Et les pauvres petits français sont ainsi formatés, dans un silence total et calculé de ce pour quoi ils sont faits, et on croira les avoir éduqués droitement au motif qu'on ne leur aura jamais parlé du vrai but de leur vie !
Une fin ultime dont on détourne les enfants
Qu'en est-il maintenant de la morale, qui doit nous conduire à Dieu ? Qu'on en juge !
Les programmes de sciences naturelles apprennent délibérément aux jeunes les pratiques les plus contraires à la simple loi naturelle : la contraception, l'avortement, les manipulations génétiques sont enseignées comme de simples pratiques d'hygiène, favorisant le plaisir personnel et le salut de la planète. Un simple livre de SVT suffi t à s'en faire une idée. Malheur à l'obscurantiste qui s'y opposerait !
Ainsi, au lieu d'éduquer véritablement et d'inculquer les moyens de pratiquer la vertu, on enseigne au contraire les moyens de s'enfoncer plus facilement dans le vice : comment des jeunes pourraient-ils résister à cet assaut infernal ? Le péché mortel est non seulement banalisé, mais rendu obligatoire, tandis que la vertu est ridiculisée.
Malheur à celui qui scandalise un de ces petits !
Ces programmes ne sont pas réservés aux adolescents : l'éducation sexuelle est imposée dès l'école primaire. Dans le chapitre sur la santé de nos petits enfants, on constate les préoccupations principales de nos politiques : la formation au goût ; la lutte contre l'obésité ; la prévention et réduction des risques : grossesses précoces non désirées, mariages forcés, infections sexuellement transmissibles, VIH/sida, lutte contre les comportements homophobes, sexistes et contre les violences sexuelles, égalité entre les femmes et les hommes(3). Les programmes et les livres s'inspirent naturellement de ces préoccupations.
Nous sommes prévenus. Pire encore : la société change, l'éducation doit changer aussi. L'égalité des sexes ? C'est dépassé. À présent on en est à éduquer à l'égalité des sexualités dès l'école primaire.
La lutte contre l'homophobie doit s'inscrire dès le plus jeune âge pour qu'en école primaire aucun enfant ne puisse plus s'entendre dire : « Ce n'est pas possible d'avoir deux mamans ou deux papas ».(4)
Il est impossible de mentionner ici tous les textes de lois qui visent à salir l'âme de nos enfants. La finalité de ces textes et des orientations sous-jacentes est nettement diabolique et nous devons nous y opposer de toutes nos forces. Ne nous payons pas de mots : en France, l'Éducation Nationale conduit les âmes en Enfer.
Abbé Guillaume d'Orsanne