28 juin 2013

[Abbé Paul Aulagnier] Commentaire de la déclaration des trois évêques de la FSSPX

SOURCE - Abbé Paul Aulagnier - La Revue Item - 28 juin 2013

Je me réjouis profondément de cette Déclaration du 27 juin 2013 que « ces » évêques de la FSSPX publient à l’occasion du 25ème anniversaire de leur sacre épiscopal. Elle est vraiment dans la ligne de la pensée de Mgr Lefebvre et de son action. Elle est vraie et sans ambiguïté. Elle est de nature à faire l’unité des membres de la FSSPX, ce qui est capital pour la survie, dans l’Eglise, de la Tradition Apostolique. Cette déclaration ainsi que la lettre de Mgr Fellay, celle publiée dans le n° 50 de la « lettre aux amis et bienfaiteurs de la FSSPX », sont des documents très importants marquant le retour de la paix « dans les rangs » faisant suite à une période de « flottement » très préjudiciable à la Tradition. Deo Gratias.

J’ai été particulièrement intéressé par le § 11. Ce paragraphe précise la pensée de la FSSPX dans ses relations futures avec Rome. Elle corrige la faiblesse de la déclaration du Chapitre Général de 2012. Là aussi les choses sont de nouveau claires : « 11- Cet amour de l’Eglise explique la règle que Mgr Lefebvre a toujours observée : suivre la Providence en toutes circonstances, sans jamais se permettre de la devancer. Nous entendons faire de même, soit que Rome revienne bientôt à la Tradition et à la foi de toujours – ce qui rétablira l’ordre dans l’Eglise –, soit qu’elle nous reconnaisse explicitement le droit de professer intégralement la foi et de rejeter les erreurs qui lui sont contraires, avec le droit et le devoir de nous opposer publiquement aux erreurs et aux fauteurs de ces erreurs, quels qu’ils soient – ce qui permettra un début de rétablissement de l’ordre. En attendant, face à cette crise qui continue ses ravages dans l’Église, nous persévérons dans la défense de la Tradition catholique et notre espérance demeure entière, car nous savons de foi certaine que « les portes de l’enfer ne prévaudront point contre elle » (Mt 16, 18).

C’est ce que Mgr Lefebvre demandait à Rome dans sa lettre d’octobre 1987 au Cardinal Gagnon: « que Rome nous prenne tels que nous sommes », avec notre amour de la vérité. La profession de la vérité oblige tout également la condamnation de l’erreur opposée.