SOURCE - Mgr Williamson - Initiative St Marcel - 3 décembre 2016
O Tradis, ne soyez pas trop étroits d’esprit –
Dans la Néo-église il y a de bons fruits.
Aux États-Unis l’année dernière surgit une grande controverse : Dieu peut-il faire des miracles eucharistiques dans la Nouvelle Messe (NOM) ? Certes, si Dieu fait des miracles surnaturels, de toute évidence c’est pour qu’on y croie, afin qu’ils fortifient la foi surnaturelle des gens. Et s’il veut qu’on croie en une interruption de l’ordre naturel des choses, évidemment il fournira assez d’évidence, comme lorsque Lazare est sorti vivant de sa tombe devant une grande foule. Et l’évidence la plus convaincante à cet égard, c’est l’évidence physique et matérielle qui n’a pu d’aucune façon être le produit d’un esprit humain pour pieux qu’il soit, comme les feux d’artifice du soleil à Fatima en octobre, 1917. Dès lors quelle évidence physique et matérielle y a-t-il eu d’un miracle eucharistique dans la Nouvelle Messe ?
On affirme qu’un tel miracle a eu lieu dans l’église paroissiale de Sokulka en Pologne de l’Est. Le 12 octobre, 2008, un prêtre, ordonné il y a cinq ans par un évêque polonais consacré en 1980, en distribuant la Communion a laissé tomber une Hostie consacrée au pied de l’autel. Il s’est arrêté pour la ramasser, et il l’a placée dans un petit récipient d’eau à côté du Tabernacle. Après la Messe elle a été enfermée dans le coffre-fort de la sacristie pour qu’elle se dissolve dans l’eau, afin que la Présence Réelle n’y étant plus on pût jeter tranquillement l’eau. Cette procédure est tout à fait normale dans le cas d’accidents semblables dans la liturgie catholique.
Mais quand le 19 octobre une Sœur de la paroisse est allée contrôler la dissolution de l’Hostie, elle a vu au centre comme un caillot de sang, d’un rouge intense. Elle a informé tout de suite le doyen de la paroisse qui est venu avec d’autres prêtres pour observer ce qui semblait en effet être de la chair vivante. Ils o nt tous été stupéfaits. Ensuite c’est l’Archevêque de Bialystok qui est venu avec plusieurs officiels du diocèse et tous ont été profondément émus. Le 30 octobre, suivant les instructions de l’Archevêque, on a sorti l’Hostie de l’eau, on l’a mise sur un petit corporal et placée dans le Tabernacle pour la dessécher. Jusqu’à ce jour elle garde la forme d’un caillot de sang.
Le 7 janvier, 2009, un échantillon de l’Hostie a été enlevé pour être examiné, séparément, par deux pathomorphologistes de l’Université Médicale de Bialystok à côté. Leur jugement, indépendant l’un de l’autre mais unanime, a été que « de tous les tissus d’organismes vivants, l’échantillon ressemble le plus au myocarde humain », venant du ventricule gauche du cœur, typique d’une personne vivante en état d’agonie. De plus les deux pathologistes ont observé, sans doute sous leurs microscopes, que les fibres du myocarde et la structure du pain étaient si étroitement liés entre eux que toute possibilité d’une fabrication humaine était exclue. Le 29 janvier cette évidence matérielle et physique a été présentée à la Curie Métropolitaine à Bialystok, où on attend patiemment le jugement officiel de l’Église quant à l’origine surnaturelle de l’événement. Décisifs à cet égard, a dit l’Archevêque dans un sermon d’octobre, 2009, seront les fruits spirituels parmi les fidèles. Déjà on a constaté une croissance importante de la piété et pratique religieuse des fidèles de la région, et des centaines de pèlerinages sont venus de l’étranger. Il y a eu aussi de nombreux miracles de conversion et de guérison.
Si cette évidence matérielle est digne de foi, il s’ensuivrait qu’à Sokulka le Bon Dieu a opéré encore un miracle eucharistique dans leur longue série à travers les siècles, pour aider les âmes à croire en une réalité normalement impossible à croire, à savoir qu’il est Réellement Présent sous les apparences du pain et du vin une fois consacrés. Mais comment cela est-il possible lorsque les Catholiques de la Tradition savent que la cause majeure de cette perte de foi qui est en train de détruire l’Église depuis Vatican II est bel et bien la Nouvelle Messe ? On pourrait répondre que le Sacré Cœur, sachant que ce sont les pasteurs qui ont été principalement responsables des ambiguïtés mortelles du NOM, n’a pas voulu abandonner ses brebis, et donc il continue de les paître avec tout ce qui est encore catholique parmi les ambiguïtés. De plus, parmi toute l’insouciance montrée envers la Sainte Eucharistie dans la Néo-église, l’événement de Sokulka est un rappel grave, aux brebis comme aux pasteurs : « Attention ! Celui que vous touchez dans la Messe – c’est moi, votre Dieu ! »
Kyrie eleison.