SOURCE - Dr       Jean-Pierre Dickès  - Le Forum Catholique - 23 décembre 2007
Monseigneur,
Ce matin il y avait autant de monde voire même plus que lors de la première     messe sous la voûte céleste. Mais ayant assisté à presque toutes ces messes, je constate un changement     important. Au début, nous étions comme une sorte de troupeau traqué, subissant les     malheurs du sort (et surtout de la pluie glacée).
L'ambiance est désormais toute autre. Apparemment tous les participants     tout aussi nombreux voire plus, d'où qu'ils venaient ont compris que la     lutte sera longue. Mais qu'il faudra tenir. L'impression est donc celle     d'une sorte de confiance tranquille. Les mines se sont décrispées et se     sont épanouies. Ils tiennent là parce que c'est leur devoir. Celui de leur conscience. Pas     plus compliqué.Merci Monseigneur de les avoir fortifiés.
  
J'ai fait environ deux cents conférences sur la bioéthique dans toute la     France et à la demande de diverses organisations de diverses tendances. Je     suis allé partout en France. Et en d'autres pays bien sûr. Sauf à Amiens.     Pourquoi ? Il existe là (et aussi ailleurs) depuis longtemps des divisions     entre traditionnalistes pour des raisons longues à expliquer. Faire une     conférence au nom d'un groupe aurait apparu une offense à l'autre. Et     inversement. Ces groupes sont désormais unis dans une même cause. Après     10 ans de difficultés vous avez réussi à unir ce qui aurait du rester l'être.     Merci Monseigneur.
  
Je suis un vieux de la vieille. Depuis près de quarante ans nous avons     connu la messe dans les garages, "la vie de salon" (le mien) et     aussi la vie de chateau. Nos paroisses se multiplient. Mais notre souci     principal était ceux de la génération suivante. Comprendraient-ils le     message des "anciens combattants" ? Les scouts et élèves qui étaient     dans le froid dimanche il y a huit jours l'ont compris grâce à vous. Merci     Monseigneur.
  
Mais l'exemple que vous donnez à toute la France est fantastique. Vous     permettez de comprendre que vos paroles quand elles parlent de charité,     d'ouverture, de "sens des autres", d'accueil, d'oecuménisme ne     sont que des mots emportés par le vent. Vous venez de donner un coup     terrible à l'oecuménisme de façade. Merci Monseigneur
  
Mais maintenant, de plus en plus de catholiques comprennent ce que vous faîtes.     Les Amniennois me disent voir des paroissiens qui sont supéfaits de votre     dureté de coeur, des mensonges prétendant que nous sommes excommuniés     alors que la dite excommunication ne concerne ni les prêtres de la FSSPX ni     les fidèles qui fréquentent leurs églises et chapelles. Ces gens là     maintenant seront à Noël et le dimanche d'après avec nous à se geler     dans le froid en union avec le sacrifice de la crêche. Merci Monseigneur.
  
Le monde a perdu le sens de la souffrance. Je le sais en tant que médecin.     Chacun a envie de se laisser dorloter, de se chauffer auprès d'un feu de     bois ou être entre amis. Nous étions sur les routes, et attendions dans le     froid. Nous apprenons le sens de la souffrance. physique et morale,     psychologique dirait-on de nos jours. Et nous nous unissons infimement et     humblement il est vrai au sacrifice de la Croix. Et ceci grâce à vous.
Merci Monseigneur.
Merci Monseigneur.
Merci Monseigneur.
Que le Bon Dieu vous tienne en sa sainte miséricorde
  
Dr Jean-Pierre Dickès
Président de l'Association Catholique des Infirmières et Médecins