La Lettre de Paix liturgique n°77 - 19 décembre 2007
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Est-il possible de dresser dès à présent un premier bilan des effets du Motu Proprio Summorum Pontificum
Est-il possible de dresser dès à présent un premier bilan des effets du Motu Proprio Summorum Pontificum?
Un vrai bilan, pas encore, mais un recoupement d’informations qui montrent de manière patente que la marée monte, lentement c’est vrai, mais irrépressiblement.
Un vrai bilan, pas encore, mais un recoupement d’informations qui montrent de manière patente que la marée monte, lentement c’est vrai, mais irrépressiblement.
Le 14 septembre dernier, jour de l’entrée en vigueur du Motu Proprio Summorum Pontificum, la « grande presse » affirmait tel un scoop – et étonnamment d’une seule voix de La Croix au Figaro – que le raz-de-marée des demandes de célébrations de la messe traditionnelle annoncé par certains et redouté par d’autres n’avait pas eu lieu.
« Le Motu Proprio ne fait pas recette » écrivait ainsi La Croix le jour même de l’entrée en vigueur du texte, probablement pour démontrer le peu d’attente qu’il suscitait dans l’Eglise. Ainsi, telle une baudruche, la réalité des demandes de célébrations selon la forme extraordinaire du rite latin émanant des fidèles mais aussi des prêtres était retombée à son réel niveau… faute de demandes ! A quoi ces organes de presse ajoutaient le décompte d’une quinzaine de messes traditionnelles de plus qui seraient désormais célébrées en France : il s’agissait, en réalité, des messes supplémentaires que concédaient dans l’urgence les évêques, en vertu du Motu Proprio de 1988, pour inciter leurs curés à ne pas répondre favorablement aux demandes faites en vertu du Motu Proprio de 2007. Bref, La Croix et la plupart des évêques de France avaient un Motu Proprio de retard.
Rien de très nouveau ni de très original dans le discours officiel finalement. Simple actualisation de l’axiome épiscopal français selon lequel « il n’y a pas de problème liturgique en France, il n’y a pas de demande de célébrations de messes traditionnelles »…
Comment ne pas voir dans ces déclarations incantatoires, un grand soulagement chez ceux qui avaient tant fait pour se faire peur et pour faire peur?
Qui dira à ce propos le ridicule de certaines déclarations entendues, vues ou lues ci et là cet été expliquant que désormais les fidèles n’auraient plus le choix et que toutes les célébrations seraient célébrées comme avant le Concile… Comme si cela avait été un jour l’intention du Pape ou la demande des fidèles attachés à la forme extraordinaire du rite romain.
Evidement, tous ceux qui s’étaient sérieusement penchés depuis des années sur ce dossier savaient ce qu’il fallait penser de ces désinformations sans fondements prononcées par des adversaires de la liturgie traditionnelle ou des journalistes ignorants des réalités de ce dossier. Ils savaient ce qu’il fallait penser de l’agitation de ces épouvantails visant à faire passer Benoît XVI pour un vieillard sénile s’étant senti obligé de prendre, dans des conditions difficiles, des décisions qui n’auraient pas été nécessaires pour le bien de l’Eglise…
Près de trois mois plus tard, quelques jours après la visite en France du Cardinal Castrillon Hoyos, Président de la Commission Pontificale Ecclesia Dei, dont on dit qu’il ne cesse de fulminer contre le « gallicanisme » des évêques de France, à l’usage desquels, entre autres, il serait sur le point publier une espèce de « mode d’emploi » du Motu Proprio, pouvons-nous tenter de dresser un véritable premier bilan des conséquences de la décision prophétique du Souverain Pontife?
Sans parler du fait que les évêques, hier les plus hostiles au Motu Proprio, semblent aujourd’hui chercher la voie du « réalisme », quatre observations nous font pencher en faveur de la réponse suivante qui n''est pas encore un bilan, mais de très intéressantes indications de tendances, au total tout à fait positives.
« Le Motu Proprio ne fait pas recette » écrivait ainsi La Croix le jour même de l’entrée en vigueur du texte, probablement pour démontrer le peu d’attente qu’il suscitait dans l’Eglise. Ainsi, telle une baudruche, la réalité des demandes de célébrations selon la forme extraordinaire du rite latin émanant des fidèles mais aussi des prêtres était retombée à son réel niveau… faute de demandes ! A quoi ces organes de presse ajoutaient le décompte d’une quinzaine de messes traditionnelles de plus qui seraient désormais célébrées en France : il s’agissait, en réalité, des messes supplémentaires que concédaient dans l’urgence les évêques, en vertu du Motu Proprio de 1988, pour inciter leurs curés à ne pas répondre favorablement aux demandes faites en vertu du Motu Proprio de 2007. Bref, La Croix et la plupart des évêques de France avaient un Motu Proprio de retard.
Rien de très nouveau ni de très original dans le discours officiel finalement. Simple actualisation de l’axiome épiscopal français selon lequel « il n’y a pas de problème liturgique en France, il n’y a pas de demande de célébrations de messes traditionnelles »…
Comment ne pas voir dans ces déclarations incantatoires, un grand soulagement chez ceux qui avaient tant fait pour se faire peur et pour faire peur?
Qui dira à ce propos le ridicule de certaines déclarations entendues, vues ou lues ci et là cet été expliquant que désormais les fidèles n’auraient plus le choix et que toutes les célébrations seraient célébrées comme avant le Concile… Comme si cela avait été un jour l’intention du Pape ou la demande des fidèles attachés à la forme extraordinaire du rite romain.
Evidement, tous ceux qui s’étaient sérieusement penchés depuis des années sur ce dossier savaient ce qu’il fallait penser de ces désinformations sans fondements prononcées par des adversaires de la liturgie traditionnelle ou des journalistes ignorants des réalités de ce dossier. Ils savaient ce qu’il fallait penser de l’agitation de ces épouvantails visant à faire passer Benoît XVI pour un vieillard sénile s’étant senti obligé de prendre, dans des conditions difficiles, des décisions qui n’auraient pas été nécessaires pour le bien de l’Eglise…
Près de trois mois plus tard, quelques jours après la visite en France du Cardinal Castrillon Hoyos, Président de la Commission Pontificale Ecclesia Dei, dont on dit qu’il ne cesse de fulminer contre le « gallicanisme » des évêques de France, à l’usage desquels, entre autres, il serait sur le point publier une espèce de « mode d’emploi » du Motu Proprio, pouvons-nous tenter de dresser un véritable premier bilan des conséquences de la décision prophétique du Souverain Pontife?
Sans parler du fait que les évêques, hier les plus hostiles au Motu Proprio, semblent aujourd’hui chercher la voie du « réalisme », quatre observations nous font pencher en faveur de la réponse suivante qui n''est pas encore un bilan, mais de très intéressantes indications de tendances, au total tout à fait positives.
1- Le champ d’application du Motu Proprio
Il nous faut tout d’abord prendre en compte le fait que le Motu Proprio ne se limite heureusement pas aux frontières de notre nombril hexagonal mais s’applique dans tout l’univers catholique latin…
A si courte vue, il est donc impossible de mesurer précisément les conséquences qu’aura l’application de cette décision dans chaque diocèse du monde.
Pour illustrer cette remarque, qui peut dire aujourd’hui quelles seront les conséquences, dans le paysage ecclésial de demain, de la décision de ces évêques américains qui ont d’ores et déjà intégré dans leurs séminaires les facultés qu’offre le Motu Proprio en y faisant apprendre aux futurs prêtres diocésains, la célébration de la messe de Saint Pie V? Oui, qui dira les conséquences du Motu Proprio dans ce pays qui compte actuellement déjà plus de 500 chapelles et églises accueillant des célébrations selon la forme extraordinaire du rite romain?
Comment mesurer les conséquences de cette information qui affirme que plus de 600 prêtres italiens désirent organiser des célébrations de la forme extraordinaire du rite romain dans leur paroisse
Sans parler du nombre relativement important de prêtres allemands qui veulent apprendre à dire la messe selon le rite traditionnel, des célébrations qui s’organisent en Belgique, en Grande-Bretagne, comment mesurer les conséquences de ces informations qui circulent au sujet d’un engouement saisissant en faveur de la forme extraordinaire du rite latin en Europe de l’Est et en Asie?
A notre modeste niveau, nous recevons chaque semaine des témoignages de toute l’Europe mais aussi d’Afrique, d’Asie ou d’Amérique qui nous montre que des mutations étonnantes sont en mouvement.
A si courte vue, il est donc impossible de mesurer précisément les conséquences qu’aura l’application de cette décision dans chaque diocèse du monde.
Pour illustrer cette remarque, qui peut dire aujourd’hui quelles seront les conséquences, dans le paysage ecclésial de demain, de la décision de ces évêques américains qui ont d’ores et déjà intégré dans leurs séminaires les facultés qu’offre le Motu Proprio en y faisant apprendre aux futurs prêtres diocésains, la célébration de la messe de Saint Pie V? Oui, qui dira les conséquences du Motu Proprio dans ce pays qui compte actuellement déjà plus de 500 chapelles et églises accueillant des célébrations selon la forme extraordinaire du rite romain?
Comment mesurer les conséquences de cette information qui affirme que plus de 600 prêtres italiens désirent organiser des célébrations de la forme extraordinaire du rite romain dans leur paroisse
Sans parler du nombre relativement important de prêtres allemands qui veulent apprendre à dire la messe selon le rite traditionnel, des célébrations qui s’organisent en Belgique, en Grande-Bretagne, comment mesurer les conséquences de ces informations qui circulent au sujet d’un engouement saisissant en faveur de la forme extraordinaire du rite latin en Europe de l’Est et en Asie?
A notre modeste niveau, nous recevons chaque semaine des témoignages de toute l’Europe mais aussi d’Afrique, d’Asie ou d’Amérique qui nous montre que des mutations étonnantes sont en mouvement.
2 – L’organisation nécessaire
Contrairement à ce qu’affirment les journalistes de La Croix, nous savons que les catholiques français qui souhaitent vivre leur vie chrétienne au rythme de la liturgie traditionnelle sont près de 15 % (Sondage CSA 2006).
Cette partie non négligeable de l’Eglise de France ne signifie pour autant pas que ces catholiques attachés à la forme extraordinaire du rite romain forment une troupe organisée et structurée. Exclus et rejetés de leurs propres paroisses pendant plus de quarante ans, ces catholiques doivent petit à petit savoir qu’ils peuvent – en principe – revenir sans être à nouveau rejetés.
Il semble donc évident qu’il faudra du temps, beaucoup de temps et des circonstances favorables pour que ces fidèles se réveillent enfin et se mettent à demander d’assister aux célébrations dont ils ont besoin.
Comment ne pas comprendre que les affirmations erronées du 14 septembre avaient – entre autre but – celui de démoraliser ceux qui avaient cru qu’aux lendemains du 7 juillet 2007, le mur honteux de l’apartheid liturgique était tombé comme si quarante années de leur vie n’avaient pas existé?
La aussi notre modeste expérience nous éclaire chaque jour. Chaque jour, des catholiques décident de se lancer dans le terrible parcours du combattant qu’est celui du fidèle ordinaire qui doit lutter contre l’inertie ou l’opposition pour tenter, malgré des épreuves parfois incroyables, d’obtenir ce que simplement l’Eglise lui accorde…
Aussi, si aujourd’hui les demandes « enregistrées » sont encore « peu nombreuses » (relativement peu nombreuses : près de vingt dans le diocèse de Versailles, et une bonne quinzaine dans celui de Paris), nous savons que c’est aujourd’hui plus d’une centaine de groupes qui sont en cours de constitution et notre conviction qui se fonde sur une vraie expérience de terrain nous fait dire qu’avant un an il y aura en France plus de 800 demandes collectives, officielles et déterminées.
Cette partie non négligeable de l’Eglise de France ne signifie pour autant pas que ces catholiques attachés à la forme extraordinaire du rite romain forment une troupe organisée et structurée. Exclus et rejetés de leurs propres paroisses pendant plus de quarante ans, ces catholiques doivent petit à petit savoir qu’ils peuvent – en principe – revenir sans être à nouveau rejetés.
Il semble donc évident qu’il faudra du temps, beaucoup de temps et des circonstances favorables pour que ces fidèles se réveillent enfin et se mettent à demander d’assister aux célébrations dont ils ont besoin.
Comment ne pas comprendre que les affirmations erronées du 14 septembre avaient – entre autre but – celui de démoraliser ceux qui avaient cru qu’aux lendemains du 7 juillet 2007, le mur honteux de l’apartheid liturgique était tombé comme si quarante années de leur vie n’avaient pas existé?
La aussi notre modeste expérience nous éclaire chaque jour. Chaque jour, des catholiques décident de se lancer dans le terrible parcours du combattant qu’est celui du fidèle ordinaire qui doit lutter contre l’inertie ou l’opposition pour tenter, malgré des épreuves parfois incroyables, d’obtenir ce que simplement l’Eglise lui accorde…
Aussi, si aujourd’hui les demandes « enregistrées » sont encore « peu nombreuses » (relativement peu nombreuses : près de vingt dans le diocèse de Versailles, et une bonne quinzaine dans celui de Paris), nous savons que c’est aujourd’hui plus d’une centaine de groupes qui sont en cours de constitution et notre conviction qui se fonde sur une vraie expérience de terrain nous fait dire qu’avant un an il y aura en France plus de 800 demandes collectives, officielles et déterminées.
3 – le long réapprentissage du dialogue et de la charité
La paisible cohabitation des deux formes de l’unique rite romain souhaitée par le Saint-Père nécessite de l’amour et de la charité.
Hélas, ce n’est pas toujours le cas. Comment ne pas être choqué par ce curé qui avant même qu’une demande lui soit formulée officiellement affirme qu’il ne l’acceptera pas Comment justifier l’étrange attitude de cet autre ecclésiastique d’Issy les Moulineaux qui, dès le mois de septembre, écrivait à ses premiers interlocuteurs que « comme les demandes n’étaient pas assez nombreuses et significatives, il ne donnerait pas suite » à leur demande, sans chercher connaître ces fidèles ni à mesurer leur motivation profonde Et que dire de ce prêtre de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) qui écrit à une famille que pour respecter les termes du Motu Proprio, il compte leur faire passer un examen de latin avant d’étudier le sérieux de leur demande Et cet autre prêtre encore qui recevant plus de cinquante familles leur répondait qu’il allait en référer à l’évêque… sans donner suite à cette héroïque démarche...
Il est juste de parler de « démarches héroïques » car en se faisant identifier comme étant intéressées par l’application du Motu Proprio dans leurs paroisses, ces familles se font la plupart du temps injustement cataloguer et suspecter… L’on nous signale par exemple le cas d’un fidèle, organiste de sa paroisse du nord, à qui l’on a retiré brutalement sa charge juste après qu’il ait fait savoir à son curé son souhait d’assister dans sa paroisse à une messe selon la forme extraordinaire du rite latin…
Oui, c’est une démarche héroïque pour ces familles qui ont le courage d’aller voir leur curé pour lui demander une célébration que ce même curé a souvent déclaré – injustement – interdite depuis plus de 30 ans…
Le dialogue et la charité seront nécessaires pour casser la chape de plomb qui fait que des prêtres ne peuvent aujourd’hui, en pratique, pas user de la liberté que leur donne le Motu Proprio de 2007 et continuent d’attendre l’accord – qui ne vient que rarement – de leurs évêques qui restent plantés sur la situation de 1988. A cause de cela, les prêtres – relativement nombreux – qui ont adopté la célébration extraordinaire pour leur messe « privée » quotidienne et ceux qui ont annoncé d’eux-mêmes une célébration « publique » hebdomadaire en semaine ou le dimanche sont restés extrêmement discrets. Il est notoire que plusieurs centaines d’entre eux en France désirent réellement célébrer la forme extraordinaire du rite romain au moins de temps en temps. Cette autocensure est parfaitement compréhensible pour qui connaît la réalité de l''ostracisme dont continuent de faire l’objet les prêtres de sensibilité traditionnelle, de la part d’un certain nombre de leurs confrères et des responsables diocésains. Quarante années de culture du mépris ne s’effacent pas d’un coup de baguette magique.
Tant qu’un dialogue simple et normal ne sera pas « naturel » il ne sera pas possible de mesurer la réalité de ce qu’a pressenti Benoît XVI.
Il faudra beaucoup de temps pour que ceux qui ont refusé de voir la réalité telle qu’elle est et se sont réfugiés dans leurs certitudes confortables, acceptent enfin qu’il existe de nombreux fidèles qui préfèrent la liturgie traditionnelle de l’Eglise.
Cela n’est pas chose aisée. Ainsi à Reims, après avoir affirmé d’une manière assurée que la demande locale ne concernait qu’une seule famille, il faut bien reconnaître l’existence des 200 fidèles qui assistent à la messe traditionnelle mensuelle qu’a autorisée magnanimement Monseigneur Thierry Jordan.
Non, il n’est pas aisé d’accepter ce que les sondages, les enquêtes de terrain et les suppliques affirment depuis de nombreuses années mais que des idéologues refusent (encore) de voir.
Hélas, ce n’est pas toujours le cas. Comment ne pas être choqué par ce curé qui avant même qu’une demande lui soit formulée officiellement affirme qu’il ne l’acceptera pas Comment justifier l’étrange attitude de cet autre ecclésiastique d’Issy les Moulineaux qui, dès le mois de septembre, écrivait à ses premiers interlocuteurs que « comme les demandes n’étaient pas assez nombreuses et significatives, il ne donnerait pas suite » à leur demande, sans chercher connaître ces fidèles ni à mesurer leur motivation profonde Et que dire de ce prêtre de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) qui écrit à une famille que pour respecter les termes du Motu Proprio, il compte leur faire passer un examen de latin avant d’étudier le sérieux de leur demande Et cet autre prêtre encore qui recevant plus de cinquante familles leur répondait qu’il allait en référer à l’évêque… sans donner suite à cette héroïque démarche...
Il est juste de parler de « démarches héroïques » car en se faisant identifier comme étant intéressées par l’application du Motu Proprio dans leurs paroisses, ces familles se font la plupart du temps injustement cataloguer et suspecter… L’on nous signale par exemple le cas d’un fidèle, organiste de sa paroisse du nord, à qui l’on a retiré brutalement sa charge juste après qu’il ait fait savoir à son curé son souhait d’assister dans sa paroisse à une messe selon la forme extraordinaire du rite latin…
Oui, c’est une démarche héroïque pour ces familles qui ont le courage d’aller voir leur curé pour lui demander une célébration que ce même curé a souvent déclaré – injustement – interdite depuis plus de 30 ans…
Le dialogue et la charité seront nécessaires pour casser la chape de plomb qui fait que des prêtres ne peuvent aujourd’hui, en pratique, pas user de la liberté que leur donne le Motu Proprio de 2007 et continuent d’attendre l’accord – qui ne vient que rarement – de leurs évêques qui restent plantés sur la situation de 1988. A cause de cela, les prêtres – relativement nombreux – qui ont adopté la célébration extraordinaire pour leur messe « privée » quotidienne et ceux qui ont annoncé d’eux-mêmes une célébration « publique » hebdomadaire en semaine ou le dimanche sont restés extrêmement discrets. Il est notoire que plusieurs centaines d’entre eux en France désirent réellement célébrer la forme extraordinaire du rite romain au moins de temps en temps. Cette autocensure est parfaitement compréhensible pour qui connaît la réalité de l''ostracisme dont continuent de faire l’objet les prêtres de sensibilité traditionnelle, de la part d’un certain nombre de leurs confrères et des responsables diocésains. Quarante années de culture du mépris ne s’effacent pas d’un coup de baguette magique.
Tant qu’un dialogue simple et normal ne sera pas « naturel » il ne sera pas possible de mesurer la réalité de ce qu’a pressenti Benoît XVI.
Il faudra beaucoup de temps pour que ceux qui ont refusé de voir la réalité telle qu’elle est et se sont réfugiés dans leurs certitudes confortables, acceptent enfin qu’il existe de nombreux fidèles qui préfèrent la liturgie traditionnelle de l’Eglise.
Cela n’est pas chose aisée. Ainsi à Reims, après avoir affirmé d’une manière assurée que la demande locale ne concernait qu’une seule famille, il faut bien reconnaître l’existence des 200 fidèles qui assistent à la messe traditionnelle mensuelle qu’a autorisée magnanimement Monseigneur Thierry Jordan.
Non, il n’est pas aisé d’accepter ce que les sondages, les enquêtes de terrain et les suppliques affirment depuis de nombreuses années mais que des idéologues refusent (encore) de voir.
4 – L’Impossible bilan des célébrations accordées dans l’esprit du Motu Proprio
Parler des premières applications du Motu Proprio pourrait peut être permettre d’esquisser un début de bilan de sa réception.
Il ne faut en effet pas nier que dès le mois de juillet 2007, des décisions ont été prises. Toutefois, là encore, il est bien difficile d’en tirer un bilan exhaustif.
Qui sait par exemple ce que tel curé diocésain fait discrètement dans sa paroisse Qui sait ce que tel évêque a accordé à tel endroit et tel autre à tel autre endroit Qui sait ce que ces mêmes personnes feront demain, dans un mois, dans un an face à la demande qui ne peut être qu’exponentielle?
La réalité du besoin spirituel est telle que le mouvement de demande est désormais irréversible. Ce ne sont pas les notes officielles de sabotage du Motu Proprio qui circulent dans certains diocèses, les vexations ou les intimidations qui le feront reculer.
Tout homme de bon sens comprendra que dans sa grande sagesse le Pape avait anticipé cette situation en reportant à trois ans – et pas à trois mois – le moment d’un bilan.
Pour notre part il nous faudra attendre au moins le printemps pour proposer une première esquisse de bilan.
En attendant ce moment, plusieurs pistes nous semblent incontournables pour appréhender chrétiennement la question liturgique dans nos paroisses :
- Nécessité pour les pasteurs bienveillants d’anticiper et de mesurer honnêtement les demandes ;
- Mise en place par chaque évêque d’un véritable audit dans son diocèse ;
- Ne pas traiter d’abord les fidèles en ennemis ;
- Garder l’espérance.
C’est cette Espérance qui nous anime et détermine notre action en faveur de la réconciliation et la Paix.
Christian Marquant
Membre du bureau de l’association en faveur de la Paix liturgique
P.S. : Afin de mettre à jour notre base de donnée, nous remercions tous ceux qui pourront nous fournir des informations au sujet des groupes de demande de messe selon la forme extraordinaire du rite latin et les coordonnées (Adresse, horaires, moyen d’obtenir des renseignements…) des nouvelles chapelles et églises où sont célébrées régulièrement des messes traditionnelles.
Il ne faut en effet pas nier que dès le mois de juillet 2007, des décisions ont été prises. Toutefois, là encore, il est bien difficile d’en tirer un bilan exhaustif.
Qui sait par exemple ce que tel curé diocésain fait discrètement dans sa paroisse Qui sait ce que tel évêque a accordé à tel endroit et tel autre à tel autre endroit Qui sait ce que ces mêmes personnes feront demain, dans un mois, dans un an face à la demande qui ne peut être qu’exponentielle?
La réalité du besoin spirituel est telle que le mouvement de demande est désormais irréversible. Ce ne sont pas les notes officielles de sabotage du Motu Proprio qui circulent dans certains diocèses, les vexations ou les intimidations qui le feront reculer.
Tout homme de bon sens comprendra que dans sa grande sagesse le Pape avait anticipé cette situation en reportant à trois ans – et pas à trois mois – le moment d’un bilan.
Pour notre part il nous faudra attendre au moins le printemps pour proposer une première esquisse de bilan.
En attendant ce moment, plusieurs pistes nous semblent incontournables pour appréhender chrétiennement la question liturgique dans nos paroisses :
- Nécessité pour les pasteurs bienveillants d’anticiper et de mesurer honnêtement les demandes ;
- Mise en place par chaque évêque d’un véritable audit dans son diocèse ;
- Ne pas traiter d’abord les fidèles en ennemis ;
- Garder l’espérance.
C’est cette Espérance qui nous anime et détermine notre action en faveur de la réconciliation et la Paix.
Christian Marquant
Membre du bureau de l’association en faveur de la Paix liturgique
P.S. : Afin de mettre à jour notre base de donnée, nous remercions tous ceux qui pourront nous fournir des informations au sujet des groupes de demande de messe selon la forme extraordinaire du rite latin et les coordonnées (Adresse, horaires, moyen d’obtenir des renseignements…) des nouvelles chapelles et églises où sont célébrées régulièrement des messes traditionnelles.
Un groupe de fidèles du 14e arrondissement de Paris s’organise et se développeUn groupe de fidèles né autour de la paroisse Saint-Pierre de Montrouge vient de créer un site internet pour organiser et amplifier sa demande de célébration chaque dimanche et fête, d’une messe selon la forme extraordinaire du rite latin. Ce groupe agit en concertation avec les trois autres groupes du 14e arrondissement qui se développe sur les paroisses Saint-Dominique, Notre-Dame du Travail et Notre-Dame du rosaire.
Pour vous associer à cette demande ou obtenir des informations:
MotuParis14 – 24, rue Hippolyte Maindron 75014 Paris
contact@motuparis14.org et motuparis14.org
Une demande à Albi dans le TarnPlusieurs fidèles d''Albi (81) désireux de bénéficier du Motu Proprio Summorum Pontificum constituent un groupe en vue de demander la célébration de la forme extraordinaire du rite romain. Fidèles d''Albi ou de la région, vous pouvez les rejoindre aux coordonnées suivantes : chvilettes@voila.fr ou 05 63 60 65 12
RouenLa communauté traditionnelle de Rouen fêtera le 25 décembre le 25e anniversaire de l''instauration de la messe de Saint Pie V qui est célébrée actuellement tous les dimanches et fêtes à 10h30 à l''église Saint-Patrice en plein centre-ville. Pour la première fois la messe de Minuit sera célébrée ce 24 décembre à 23 h et toutes les personnes habitant la région de Rouen sont invitées à y participer.
Renseignements : Philippe Legay, Association Saint-Nicaise - phlegay@infonie.fr
Le groupe des demandeurs du Val-de-Marne s’amplifieNous sommes un groupe de presque 500 val de marnais liés à la messe tridentine et souhaitons constituer des groupes de demande dans tous les secteurs pastoraux du diocèse.
Vous pouvez nous rejoindre sur internet : http://www.fidessaintmaur.com. N''hésitez pas à le consulter, c''est là que vous trouverez les informations concernant notre demande.
Pour se soutenir et agir rejoignez « Missa »Notre combat pour la messe est un aspect du combat pour la Chrétienté. De multiples initiatives de renouveau catholique naissent un peu partout dans notre beau pays, sans que chacun de nous ne soit toujours au courant. Les groupes Missa se sont justement mis en place pour faire "caisse de résonance" de tous ces trésors qui ne demandent qu''à être connus. Ce peut être pour constituer des "groupes stables", pour chercher un emploi, pour créer une école etc., ou pour des annonces plus religieuses. Ces groupes locaux d''entraide et d''information sont gratuits. Il suffit d''aller sur www.missa.fr et s''inscrire, comme plus de 2000 familles l''ont déjà fait.
Les JMJ 2008 avec la forme extraordinaire du rite romain : JuventutemAprès l''édition 2005 qui aura vu près de mille pèlerins à la rencontre du Saint-Père, dont près de 750 de France, et 15 venus d''Australie, combien de Français rejoindront les "extrémités de la Terre" à Sydney.
Dès 2006, Son Eminence le Cardinal George Pell, qui avait déclaré "la messe traditionnelle est un des joyaux de la civilisation occidentale", nous a invités à rejoindre l''Australie, et les pèlerins australiens (bientôt suivis de leurs voisins de la proche Nouvelle Zélande), ainsi que leurs communautés traditionnelles, ont créé Juventutem Australie. Un évêque, Mgr Basil Meeking, Evêque Emérite de Christchurch, a bien voulu prendre la présidence d''honneur et célébrera, comme d''autres évêques, pendant ces JMJ la messe selon la forme extraordinaire.
Le thème sera : "Vous allez recevoir une Force, celle du Saint-Esprit qui descendra sur vous. Vous serez alors mes témoins." (Ac 1, 8)
La délégation de France se rendra avant les JMJ, à Melbourne, puis rejoindra les JMJ. Ensuite, nous prendrons un temps de découverte de l''Australie de 8 jours. Les dates sont du 8 au 29 Juillet. Le coût est estimé à 2050 € par personne, dont 980 € à verser avant le 31 décembre, puis le solde en deux fois, fin mars et fin mai. Par ailleurs, pour diminuer ce coût, il est possible de faire un don : cela peut nous permettre de rendre plus accessible ce voyage et d''aider les jeunes à partir, ainsi qu''à amortir les coûts divers de l''association (tracts, plaquettes, envois postaux...). Un reçu fiscal est délivré à partir de 15 euros sur demande et, pour tout don supérieur à 50 €, un CD souvenir des JMJ 2005 d''1h10, comportant des enregistrements publics des offices, est offert (Bach, Palestrina, Heredia, Bruckner, Plain-chant grégorien...).
Les communautés traditionnelles (FSSP, ICRSP, CRMD, IBP...) accompagneront Juventutem.
Nous insistons aussi sur un point très important : la tendance est aux inscriptions à la "dernière minute" : or la majeure partie du prix est déterminée par le billet d''avion qui peut subir de très fortes variations sur ce type de vols très long courrier. Le fait de bénéficier de tarifs de groupe nous permet d''avoir des prix garantis et payables en plusieurs fois, ce qui est très avantageux. Au-delà de ce que nous avons pu réserver, il est impossible de garantir le prix et il nous reste environ 15 places à ce jour.
Autre point : certains, surtout s''ils souhaitent rester plus longtemps en Australie, peuvent nous rejoindre sur place. Une offre est disponible sans le billet d''avion.
Tous les renseignements, formulaires d''inscriptions et dons sont sur le site www.juventutem.com et vous pouvez nous joindre par mail jmj2008@juventutem.com
Nous mettrons ce pèlerinage sous la protection de Notre-Dame, Secours des Chrétiens, patronne de l''Australie, Grande Terre Australe du Saint-Esprit, et découvrirons les missionnaires français qui ont participé à l''évangélisation de ces terres lointaines, en particulier, Mgr de Boismenu et sa nièce, Solange de Jessey.
Et toujours AmiensAMIENS
Dimanche 23 décembre
10H00
Quatrième dimanche de l’Avent (Rorate)
Messe sur le parvis de St Germain
Nuit de Noël
En l’absence d''un toit :
Veillée avec crèche vivante à 20H00
Messe de la Nativité à 21H00
sur le parvis de la cathédrale
Pour en savoir Plus : exaudiat@free.fr
Compte-rendu de la sixième messe dehors pour les catholiques SDF d’AmiensVoir la vidéo de la messe du 16 décembre sur le parvis de la cathédrale d’Amiens : dailymotion.com
Voir les photos : amiens-catholiques-sdf.com
Ecouter la déclaration de l’abbé Lorber (réponse à Mgr Bouilleret) et le sermon de l’abbé Berteaux : amiens-catholiques-sdf.com
Voir le reportage de FR3 Picardie : jt.france3.fr
Courrier Picard du 15 décembre :
AMIENS - Dans une déclaration au Courrier, Mgr Jean-Luc Bouilleret répond clairement mais fermement à la demande des catholiques traditionalistes : ils n’auront pas d’église du diocèse.Depuis le 5 novembre, les catholiques traditionalistes d''Amiens de la Fraternité Saint Pie X (partisans de Mgr Lefebvre) n''ont plus d''église, le conseil général de la Somme l''ayant vendue au conseil régional.Des rencontres ont eu lieu depuis le mois de juillet entre les prêtres de la Fraternité et les autorités du diocèse d''Amiens. Les catholiques traditionalistes qui se retrouvent d''une certaine façon « SDF » célèbrent actuellement leur messe tridentine dans la rue face à l''église Saint-Germain et à la cathédrale d''Amiens (encore ce dimanche à 10 heures). Et ils annoncent leur intention de célébrer une messe de minuit, avec une crèche vivante le soir de Noël, devant la cathédrale. Nombreuses sont les réactions de catholiques (des deux camps) qui demandent l''octroi d''une des églises désaffectées dans la Somme.Contacts avec le VaticanMais « il y a un schisme de cette Fraternité Saint-Pie X à l''égard de l’Eglise catholique romaine. Nous sommes en communion totale avec le pape », rappelle Mgr Jean-Luc Bouilleret, évêque d''Amiens. « Il est exact qu''il y a des contacts entre Mgr Fellay, un des évêques de cette Fraternité, et le pape. Mais il n''y a pas d''accord à ce jour. Il n''y a toujours pas de levée d''excommunication et des sanctions à l''égard de ces évêques et de leurs prêtres. Ils ne veulent toujours pas reconnaître Vatican Il, l''oecuménisme et les libertés religieuses. »Autre fait rappelé par l''évêque :« Il n''y a pas d''églises désaffectées dans le diocèse d’Amiens, placées sous ma responsabilité. Mais il y en a qui dépendent des collectivités territoriales, comme Saint-Germain qui appartient à la ville d''Amiens. C''est au maire de prendre ses responsabilités. »Quant à la question spécifique de la messe en latin, le Motu Proprio, Mgr Bouilleret souligne que « si un groupe stable constitué de nos fidèles veut la messe en latin dans la forme extraordinaire, il n''y aura aucun problème. Je n''ai pas de demande à ce jour. »Pour le reste, l''évêque d''Amiens est très clair : pas question de faire jouer la « charité chrétienne » envers les traditionalistes : « Il n’y a pas de charité authentique sans vérité. Pour une vraie communion, il faut être en charité avec la vérité. »Et si une commune propose l''un de ses lieux de culte « Je consulterai mon conseil épiscopal avant de me prononcer », rétorque l''évêque qui précise encore que si les chrétiens orthodoxes peuvent bénéficier de la mise à disposition de la cathédrale, c''est qu''« eux ne sont pas excommuniés. Cela s''est d''ailleurs déroulé en présence du nonce apostolique ».JACQUES GOFFINON
Qu’est-ce que nous chante Mgr Bouilleret !
C’est tout de même curieux d’entendre un évêque à la mode, parler de vérité alors que le libéralisme ambiant a banni ce mot. Mgr Bouilleret semble confondre les libertés religieuses avec la liberté religieuse façon Vatican II, qui, elle, est un fourre-tout dans lequel il serait possible d’accéder au salut autrement que par Notre-Seigneur-Jésus-Christ. Oui Monseigneur, pour l’honneur de N-S-J-C, nous ne pouvons accepter cette notion contraire à son enseignement et celui de l’Eglise depuis des siècles !Depuis quand les orthodoxes sont-ils en communion avec le Vicaire du Christ? Ou avez-vous entendu dire qu’ils reconnaissent les conciles successifs.Quant à sa conception de la charité, elle est pour le moins suspecte. Il suffit de relire St Paul pour en être convaincu :« (…) La charité est patiente, elle est pleine de bonté ; la charité n''est point envieuse ; la charité ne se vante point, elle ne s''enfle point d''orgueil, elle ne fait rien de malhonnête, elle ne cherche point son intérêt, elle ne s''irrite point, elle ne soupçonne point le mal, elle ne se réjouit point de l''injustice, mais elle se réjouit de la vérité ; elle excuse tout, elle croit tout, elle espère tout, elle supporte tout.La charité ne périt jamais. Les prophéties prendront fin, les langues cesseront, la connaissance disparaîtra.(…) »(Extrait de la 1ère lettre de St Paul aux Corinthiens, chapitre 13)Au sujet de l’application du Motu Proprio de S.S. Benoît XVI : « Je n’ai pas de demande à ce jour », précise-t-il. De qui se moque Mgr Bouilleret N’a-t-il jamais entendu parler de l’association Sainte Philomène qui lui a demandé le remplacement de l’abbé Philippe Sulmont.
Intervention d''un prêtre diocésain sur le Forum catholique
(…) l''attitude de l''évêque d''Amiens est pitoyable, et laisser pourrir la situation n''arrange rien. Un accord, même temporaire me semblerait possible non Mais il est vrai que la confiance est difficile à établir avec la FSSPX au niveau du clergé, tant il y a eu, de part et d''autre, d''insultes, d''anathèmes et de rumeurs colportées...Cependant, il me semble important de bien rappeler que la demande d''église à Amiens est bien issue de la FSSPX et non d''une communauté Ecclesia Dei. Par souci de vérité. Et même si il y a des avancées, heureuses, on ne peut quand même pas dire qu''il n''y a pas de problème de communion avec l''Eglise de la part de cette fraternité... Le Motu Proprio est bien un signe de réconciliation de la part du Saint-Père, mais qui suppose quelques avancées avant de pouvoir confier des églises à la FSSPX...Il y a bien un problème local à Amiens, venant certes de l''évêque mais peut-être pas seulement Les sanctuaires de Lourdes se sont ouverts facilement aux célébrations de la FSSPX en octobre pour leur pélé, ponctuellement, mais quelle a été l''attitude de la FSSPX locale depuis la nomination de Mgr Bouilleret Je n''ai pas de réponses, je me méfie des manipulations en la matière des deux côtés. Ce qui est sûr c''est que l''évêque d''Amiens ne connaît rien au milieu tradi, et je suis bien heureux de ne pas l''avoir comme évêque...Ce qui est sûr aussi, c''est que ni protestants, ni orthodoxes, ne célébreront dans les églises qui me sont confiées. Et préférer voir la Divine Liturgie dans son église que le Saint Sacrifice de la messe me semble extrêmement choquant.Je n''ai voulu blesser personne par ce message, et j''ai déjà témoigné ma communion de prière avec ceux qui célèbrent dehors. Pourvu que cette situation cesse au plus vite, elle est un signe grotesque de nos désunions aux yeux du monde... Illustrée en son temps par Coluche, pour ceux qui se souviennent de son sketch sur la messe en latin, qui malheureusement exposait aux oreilles de tous nos divisions internes, objets de scandale et de contre témoignage...Mgr Bouilleret, vous avez les cartes en main. Vous ne perdrez pas la face en faisant ce geste que tous attendent, non, au contraire, vous sortirez grandi.Si vous avez des raisons légitimes de penser qu''un accord n''est pas viable à cause de la situation locale, donnez-nous des preuves de votre méfiance. Si vous avez été trahi, menacé, insulté, par ces fidèles, donnez-nous des preuves.Si ce n''est pas le cas, vous n''avez plus de raison de rester aussi intransigeant. Personne ne vous demande de dire publiquement qu''il n''y a aucun problème, personne ne vous demande de prendre Mgr Fellay comme évêque coadjuteur... (quoi que... j''imagine les conversations au ptit déj à l''évêché!!!) ils vous demandent une église, même pour un temps. C''est vous qui posez les conditions, on est d''accord, c''est vous l''évêque... Mais soyez évêque, justement... et pas le receveur local des PTT qui dit « désolé, c''est fermé, je ne peux rien pour vous ».Soyez tout simplement... Bon Pasteur !!!!In Xto
Courrier reçu d’un lecteur du diocèse de Lille :
L''organiste de Seclin demande la messe tridentine, depuis on le met sur le côté, on ne le REGARDE PLUS, on lui annonce qu''on va le licencier et le curé dit que s''il n''y a pas d''orgue, on jouera de la batterie... Cette personne n''est pas "tradi"- info du samedi 15 oct 2007 - De plus, il vit de ce travail.Peut-être faut-il attendre une homélie sur la "charité". Un vieil adage souvent vérifié pour ceux qui claquent un boulon, comme pour Maritain... cherchez la femme...
Qui sommes-nous - Ce que nous sommes- Des catholiques romains attachés à leur Eglise.
- Des fidèles attachés au Saint-Père.
- Des diocésains qui respectent leurs évêques et qui attendent beaucoup d''eux comme des enfants de leur père.
- Des croyants soucieux de respecter l’enseignement de l’Eglise conformément aux définitions qui ont été renouvelées par le Catéchisme de l’Eglise catholique publié par Jean Paul II en 1992.
- Des chrétiens très nombreux qui désirent vivre leur foi catholique dans leur paroisse au rythme de la forme extraordinaire du rit latin de l''Eglise comme le pape Benoit XVI le propose dans son motu proprio Summorum Pontificum du 7 juillet 2007.
Ce que nous désirons- Une application « large et généreuse » des possibilités accordées par l''Eglise en faveur des fidèles attachés à la liturgie traditionnelle.
- Il est nécessaire que ces lieux soient des églises où sera célébrée chaque dimanche et fête la liturgie traditionnelle selon le missel de 1962.
- L’enseignement de la foi catholique selon les schémas définis par le catéchisme de l’Eglise catholique publié par le Vatican en 1992.
- L’accès effectif pour tous aux sacrements de la Sainte Eglise selon le missel de 1962.
- La possibilité de développer dans la paix toutes les oeuvres chrétiennes nécessaires aux besoins des fidèles (scoutisme, patronage, chorale, Conférences Saint Vincent de Paul, Domus Christiani, récollections, pèlerinage...)
- Ces communautés en communion avec l’évêque doivent être dirigées par des prêtres bienveillants, soucieux de paix et de réconciliation.
Pourquoi nous le désirons
- Les querelles dans l’Eglise doivent cesser.
- C’est notre sensibilité et le pape a demandé que cette sensibilité soit accueillie et respectée.
- Au moment où l’Eglise traverse en France une crise grave, il est urgent de mettre en oeuvre une réconciliation entre tous les fidèles.
- C’est par ce moyen et lui seul que se renoueront des liens de dialogue, de charité fraternelle et de respect et que cesseront les invectives.
- C’est surtout répondre au précepte évangélique d’agir en tout pour l’unité des catholiques malgré leurs différences et leurs diversités.
C’est ainsi que l’on pourra véritablement prétendre favoriser l’oecuménisme et entreprendre tous ensemble la nouvelle évangélisation réclamée par l''Eglise.
- C’est notre sensibilité et le pape a demandé que cette sensibilité soit accueillie et respectée.
- Au moment où l’Eglise traverse en France une crise grave, il est urgent de mettre en oeuvre une réconciliation entre tous les fidèles.
- C’est par ce moyen et lui seul que se renoueront des liens de dialogue, de charité fraternelle et de respect et que cesseront les invectives.
- C’est surtout répondre au précepte évangélique d’agir en tout pour l’unité des catholiques malgré leurs différences et leurs diversités.
C’est ainsi que l’on pourra véritablement prétendre favoriser l’oecuménisme et entreprendre tous ensemble la nouvelle évangélisation réclamée par l''Eglise.