SOURCE - Lettre à nos       frères prêtres n°36 - Lettre trimestrielle de liaison de       la Fraternité Saint-Pie X avec le clergé de France - Décembre 2007
Le vendredi 14 septembre, premier jour (théorique) de       l’application du Motu Proprio Summorum       Pontificum,       le quotidien La       Croix sonne       la charge. Il s’agit de montrer, démontrer et marteler que ce Motu       Proprio est un non-événement, qu’il n’intéresse personne. Les       titres sont sans équivoque : « L’ancienne messe ne fait pas recette »       ; « Le Motu Proprio ne provoque pas de raz de marée » ; « Au Vatican,       une entrée en vigueur dans la plus grande discrétion ». L’éditorialiste       du quotidien, l’inénarrable père Michel Kubler, ne mâche pas ses mots       : « Dans la pratique, rien ne semble devoir changer » ; « Les       traditionalistes n’ont pas vu de renforts venir étoffer leurs rangs »       ; « A peine une poignée de "messes en latin" ont été       autorisées à ce jour » ; « Beaucoup de bruit pour rien », etc.
  
Nous sommes là en pleine farce. Pour rester dans un       registre grave et pondéré, disons sobrement que le « quotidien       catholique » désinforme allégrement ses lecteurs (ce n’est pas la       première fois).
  
Le Motu Proprio est, en effet, paru le 7 juillet, au       moment où les gens partaient en vacances. Le 14 septembre est à peu       près le moment où, les mêmes gens étant revenus de vacances, les       activités ordinaires reprennent. C’est comme si on entendait juger de l’activité       ordinaire d’une paroisse sur ce qui s’y passe le 31 juillet. On est       hors de l’honnêteté intellectuelle la plus élémentaire.
  
C’est en réalité maintenant que, à travers la France, les       personnes commencent à se contacter, les groupes à se constituer, les       demandes à arriver au courrier des curés. Le Motu Proprio va ainsi       con-naître une montée progressive en puissance : aujourd’hui, plus d’une       centaine de demandes ont déjà été faites, et d’ici à quelques mois       elles ne tarderont pas à dépasser le millier. Mais l’on peut parier       que La       Croix se       gardera alors d’y consacrer un dossier, voire simplement un article.
Ce n’est pas non plus dans La       Croix que les catholiques pourront connaître       les précisions fondamentales qui ont été apportées par le cardinal       Castrillon Hoyos, Président de la Commission pontificale Ecclesia Dei, et       par Mgr Ranjith, Secrétaire de la Congrégation pour le Culte divin. Pour       La Croix,       tout ce qui n’entre pas dans ses catégories préconçues est un «       non-événement ». Vous trouverez donc ici quelques extraits de ces       entretiens dont le « quotidien catholique » s’est bien gardé de       parler.
Cette publication nécessaire nous empêche de       com-menter l’encyclique du Pape. Nous y reviendrons. En attendant, je       vous souhaite une bonne année, n’oubliant pas que nous sommes «       sauvés dans l’espérance ».
Abbé Régis de CACQUERAY
Abbé Régis de CACQUERAY
