SOURCE - Claire Thomas - Marie-Alix Doutrebente - Monde&Vie n°819 - 21 novembre 2009
Marie-Alix Doutrebente, vous êtes l’une des coordinatrices de Réunicatho et vous avez organisé la réunion, samedi 14 novembre au Palais des Congrès à Versailles, sur le thème Le Motu proprio Summorum pontificum, une chance pour l’Eglise.
Il s’agissait de faire le point sur l’application du Motu proprio, tant dans les diocèses qu’en recueillant le point de vue du « clergé spécialisé » comme dit le cardinal Castrillon Hoyos. Dans son récent rapport sur L’identité catholique, Mgr Dagens souligne comme un risque et aussi comme une richesse ce qu’il appelle le pluralisme intérieur à l’Eglise catholique elle-même… Nous voulons promouvoir l’entente entre les catholiques, en ouvrant, pour la deuxième fois, un espace de dialogue.
Mais pour cette deuxième édition de Réunicatho, ni l’évêque de Versailles ni la Fraternité Saint-Pie X n’étaient présents?
L’évêque de Versailles a été invité bien sûr et vous avez pu noter l’intervention de l’un des prêtres de son diocèse, l’abbé Laurent Spriet. Quant à la Fraternité Saint-Pie X, nous avons pensé que, cette année, les discussions doctrinales engagées à Rome exigeaient une discrétion particulière : c’est pourquoi nous n’avons invité ni la FSSPX, ni l’un des théologiens romains engagés dans ces pourparlers, que pourtant certains d’entre nous connaissent bien, du fait de sa participation à plusieurs rencontres organisées par le GREC à Paris… Mais, au moins, pour la première fois, toutes les communautés Ecclesia Dei étaient présentes et elles ont pu prendre conscience de l’unité de la mouvance traditionnelle et de sa force. Comme disait Henri Tincq, cité dans son intervention par Luc Perrin, « on les croyait vaincus, renvoyés aux poubelles de l’histoire… » et ils sont bien présents, au cœur de l’Eglise.
Luc Perrin justement est intervenu de manière très remarquée pour faire un bilan de l’application du Motu proprio. Qu’est-ce qu’il en ressort?
Luc Perrin a donné des chiffres précis. Sans compter la FSSPX, il y avait 121 lieux de messe traditionnelle en juillet 2007. En juillet 2009, il y en a 190. Seuls six diocèses n’appliquent pas du tout le Motu proprio. Il s’agit de Saint-Denis, de Soissons, de Viviers, d’Ajaccio, de Mande et bien sûr de Langres, qui est devenu célèbre pour cela. Par ailleurs il a constaté qu’il n’y a pas eu de nouvelle paroisse personnelle (article 10 du M.P.) en France, qu’il y en a eu une en Europe et c’est à Rome, et puis seulement deux sur le continent américain à San Diego et à Vancouver. Il a souligné une « normalisation » de la présence du rite extraordinaire à Lourdes et à Saint-Pierre de Rome. Et il a conclu sur la nouvelle administration de la Commission Ecclesia Dei, qui pourrait bien mettre en œuvre petit à petit les deux derniers articles du Motu proprio, en créant, à Rome, une véritable instance d’arbitrage. Il y a évidemment un écart considérable entre ce « bilan deux ans après » et la phrase du Pape, rapportée par Olivier de Durat, qui la tenait du cardinal Castrillon Hoyos : « Je souhaite que la messe selon la forme extraordinaire du rite soit célébrée dans chaque paroisse ». En guise d’envoi des participants, Réunicatho a souhaité : 1 000 messes traditionnelles en France l’an prochain. Il y en a 350 pour l’instant.
Eh bien, Marie-Alix ! Prenons date avec Réunicatho pour l’an prochain
Il s’agissait de faire le point sur l’application du Motu proprio, tant dans les diocèses qu’en recueillant le point de vue du « clergé spécialisé » comme dit le cardinal Castrillon Hoyos. Dans son récent rapport sur L’identité catholique, Mgr Dagens souligne comme un risque et aussi comme une richesse ce qu’il appelle le pluralisme intérieur à l’Eglise catholique elle-même… Nous voulons promouvoir l’entente entre les catholiques, en ouvrant, pour la deuxième fois, un espace de dialogue.
Mais pour cette deuxième édition de Réunicatho, ni l’évêque de Versailles ni la Fraternité Saint-Pie X n’étaient présents?
L’évêque de Versailles a été invité bien sûr et vous avez pu noter l’intervention de l’un des prêtres de son diocèse, l’abbé Laurent Spriet. Quant à la Fraternité Saint-Pie X, nous avons pensé que, cette année, les discussions doctrinales engagées à Rome exigeaient une discrétion particulière : c’est pourquoi nous n’avons invité ni la FSSPX, ni l’un des théologiens romains engagés dans ces pourparlers, que pourtant certains d’entre nous connaissent bien, du fait de sa participation à plusieurs rencontres organisées par le GREC à Paris… Mais, au moins, pour la première fois, toutes les communautés Ecclesia Dei étaient présentes et elles ont pu prendre conscience de l’unité de la mouvance traditionnelle et de sa force. Comme disait Henri Tincq, cité dans son intervention par Luc Perrin, « on les croyait vaincus, renvoyés aux poubelles de l’histoire… » et ils sont bien présents, au cœur de l’Eglise.
Luc Perrin justement est intervenu de manière très remarquée pour faire un bilan de l’application du Motu proprio. Qu’est-ce qu’il en ressort?
Luc Perrin a donné des chiffres précis. Sans compter la FSSPX, il y avait 121 lieux de messe traditionnelle en juillet 2007. En juillet 2009, il y en a 190. Seuls six diocèses n’appliquent pas du tout le Motu proprio. Il s’agit de Saint-Denis, de Soissons, de Viviers, d’Ajaccio, de Mande et bien sûr de Langres, qui est devenu célèbre pour cela. Par ailleurs il a constaté qu’il n’y a pas eu de nouvelle paroisse personnelle (article 10 du M.P.) en France, qu’il y en a eu une en Europe et c’est à Rome, et puis seulement deux sur le continent américain à San Diego et à Vancouver. Il a souligné une « normalisation » de la présence du rite extraordinaire à Lourdes et à Saint-Pierre de Rome. Et il a conclu sur la nouvelle administration de la Commission Ecclesia Dei, qui pourrait bien mettre en œuvre petit à petit les deux derniers articles du Motu proprio, en créant, à Rome, une véritable instance d’arbitrage. Il y a évidemment un écart considérable entre ce « bilan deux ans après » et la phrase du Pape, rapportée par Olivier de Durat, qui la tenait du cardinal Castrillon Hoyos : « Je souhaite que la messe selon la forme extraordinaire du rite soit célébrée dans chaque paroisse ». En guise d’envoi des participants, Réunicatho a souhaité : 1 000 messes traditionnelles en France l’an prochain. Il y en a 350 pour l’instant.
Eh bien, Marie-Alix ! Prenons date avec Réunicatho pour l’an prochain
Propos recueillis par Claire Thomas