SOURCE - Rémi Fontaine - Présent - 15 janvier 2010
Fondateur du MJCF au sortir du concile Vatican II et de Mai 1968, puis créateur d’Oremus en 1990, Christian Marquant est aujourd’hui le président de Paix Liturgique. Née au début des années 2000 dans le diocèse de Nanterre, Paix Liturgique œuvre à l’application des dispositions pontificales en faveur de la messe traditionnelle. A la veille d’une année qui marquera la fin de la période prévue pour évaluer ce qu’il est convenu désormais d’appeler la « forme extraordinaire du rite romain », il nous a semblé intéressant de faire le point avec son président sur l’action de Paix Liturgique.
Fondateur du MJCF au sortir du concile Vatican II et de Mai 1968, puis créateur d’Oremus en 1990, Christian Marquant est aujourd’hui le président de Paix Liturgique. Née au début des années 2000 dans le diocèse de Nanterre, Paix Liturgique œuvre à l’application des dispositions pontificales en faveur de la messe traditionnelle. A la veille d’une année qui marquera la fin de la période prévue pour évaluer ce qu’il est convenu désormais d’appeler la « forme extraordinaire du rite romain », il nous a semblé intéressant de faire le point avec son président sur l’action de Paix Liturgique.
— Christian Marquant, que représente Paix Liturgique aujourd’hui ?
— Depuis son apparition, Paix Liturgique a beaucoup évolué. Sur la méthode et les moyens employés en tout cas. Car sur le fond, c’est toujours le désir d‘œuvrer à la réconciliation et à l’unité de l’Eglise qui nous anime.
Aujourd’hui, Paix Liturgique c’est avant tout une lettre d’information hebdomadaire sur internet. Une lettre qui touche plus de 300 000 personnes dans sa version française et environ 90 000 destinataires dans ses différentes versions étrangères, ce qui implique un gros travail de gestion des fichiers et du courrier.
Pour autant, nous n’avons pas perdu notre goût pour la présence sur le terrain. Disons simplement que nous nous sommes adaptés au climat rasséréné qui prévaut depuis que s’est ouvert le pontificat de Benoît XVI. Plutôt que d’interpeller spectaculairement tel ou tel évêque, avec une spontanéité qui nous a parfois été reprochée, nous allons désormais à la rencontre des fidèles et du clergé à l’entrée des messes, en distribuant depuis mars dernier un formulaire d’enquête au sujet de la liturgie. Nous en sommes actuellement, grâce à l’inlassable effort de nos bénévoles – qu’ils soient ici remerciés et félicités pour leur indispensable contribution –, à 300 000 exemplaires diffusés.
— Vous avez mentionné les versions étrangères de la Lettre de Paix Liturgique, pouvez-vous nous en dire un mot ? Pourquoi cette internationalisation ?
— A l’origine de Paix Liturgique, il y a une conviction, c’est que la tradition catholique n’est pas une réserve indienne. La réhabilitation de la tradition liturgique et doctrinale de l’Eglise n’est pas l’affaire de la seule Fraternité Saint-Pie X ni des seuls « tradis » pas plus qu’elle n’est une affaire franco-française, c’est un trésor qui concerne l’ensemble de la catholicité.
Et parce que ce que la « réforme de la réforme » voulue par le souverain pontife est l’affaire de tous, il nous a semblé utile de rendre notre lettre accessible aux catholiques du monde entier car des centaines de sollicitations nous étaient formulées en ce sens de fidèles généralement encore plus isolés que ne le sont les demandeurs français les plus isolés…
Depuis six mois, nous avons donc travaillé à étoffer notre équipe et à perfectionner notre base de données pour pouvoir offrir des éditions mensuelles en anglais, portugais, espagnol, allemand et italien et très bientôt en polonais. Cela nous permet d‘élargir notre regard et de constater que la question liturgique et doctrinale est bien un enjeu universel de l’Eglise et pas simplement un problème franco-français. Du Brésil aux Philippines en passant par la Pologne, des fidèles, des prêtres, des religieuses et des prélats œuvrent chaque jour à la redécouverte de ce trésor de l’Eglise qu’est la messe traditionnelle.
— Vos projets ou vos vœux pour 2010 ?
— En 2010, nous entendons poursuivre la diffusion de notre enquête à l’entrée des messes dominicales et renouveler, grâce à la générosité de nos bienfaiteurs, une ou plusieurs opérations de sondage telles que nous les avons menées à trois reprises en France et même une fois en Italie. L’objet de ces enquêtes est de faire sauter la chape de plomb qui recouvre trop souvent la question liturgique. Ce qui s’est produit, d’ailleurs, en Italie où la presse locale a largement repris et commenté les conclusions du sondage réalisé en septembre dernier, en particulier le résultat indiquant que 63 % des pratiquants italiens seraient prêts à assister à la forme extraordinaire de la messe si elle venait à être célébrée dans leur paroisse.
Quant à nos vœux, ils sont avant tout pour le Saint-Père et pour le succès de l’année sacerdotale qu’il a placée sous le patronage du saint Curé d’Ars. Ils sont ensuite pour les prêtres, pour qu’ils n’aient plus peur de renouer avec la forme extraordinaire de la liturgie, qui a porté tant de fruits spirituels et permis tant de consolations temporelles. Ils sont enfin pour nos familles, pour qu‘à l’image de l’Eglise, elles puissent prospérer dans l’unité.
Propos recueillis par Rémi Fontaine
• En savoir plus : Association Paix Liturgique, 1, allée du Bois-Gougenot, 78290 Croissy-sur-Seine. Tél. : 06 88 23 74 52 – contact@paixliturgique.org – www.paixliturgique.com
Article extrait du n° 7011 de Présent du Samedi 16 janvier 2010