SOURCE - summorum-pontificum.fr - 2 janvier 2010
Une dépêche de l’Agence Zenit (ICI) m’apprend que le Saint-Père a évoqué hier, vendredi 1er janvier, la Circoncision de Jésus.
Quoi de particulier ? Pas grand chose, en soi, si ce n’est que la réforme liturgique a supprimé cette fête dans le nouveau calendrier pour la remplacer par celle de « Marie, Mère de Dieu », ce qui n’est pas mal non plus, avouons-le.
Mais en évoquant la Circoncision du Christ, le Saint-Père a fait ainsi référence indirecte au calendrier en usage dans la forme extraordinaire du rite romain, montrant ainsi qu’il n’a pas disparu. En effet, contrairement à ce qu’écrit Zenit en évoquant le « 1er janvier, naguère fête dite la Circoncision de Jésus », et si l’on suit les prescriptions du motu proprio Summorum pontificum, cette fête est toujours en usage pour ceux qui célèbrent ou qui suivent la messe dans le rite romain traditionnel.
Benoît XVI en a rappelé la signification profonde : « Aujourd'hui, la liturgie nous rappelle que huit jours après la naissance de l'Enfant Jésus, avec Joseph son époux, ils le firent circoncire, selon la loi de Moïse, et ils lui donnèrent le nom de Jésus, comme l'ange l'avait appelé (cf. Lc 2, 21) ». « Ce nom, qui signifie “Dieu sauve” est l'accomplissement de la révélation de Dieu. Jésus est le visage de Dieu, il est la bénédiction pour tout homme et tous les peuples, il est la paix pour le monde. Merci, Mère sainte, toi qui a mis au monde le Sauveur, le Prince de la paix ! »
Zenit renvoie à un site intitulé L’écho d’Israël (ICI), qui se définit ainsi : « Un écho d’Israël, fondé par un groupe de chrétiens vivant en Israël, souhaitant apporter des témoignages vécus, est aujourd’hui un média tenu par des Juifs et des chrétiens. »
Présentant les fêtes de fin d’année, L'écho d’Israël souligne ceci : « Le 1er janvier, jusqu’à la récente réforme liturgique, était dans l’Église latine la fête de la circoncision de Jésus, et certains rites orientaux ont conservé cet usage. On peut déplorer que la réforme du calendrier ait changé le nom de cette solennité pour en faire celle de sainte Marie, Mère de Dieu. Ce changement d’appellation traduit une méconnaissance regrettable de la signification de la circoncision. Il faut cependant remarquer que la réforme liturgique a conservé pour ce jour-là la lecture du passage d’Évangile racontant comment l’enfant fut circoncis « le huitième jour » et qu’il reçut à cette occasion le nom de Jésus. En tant que fête liturgique, le 1er janvier n’est pas une célébration du début de l’année civile, mais seulement l’octave, le huitième jour à partir de Noël. Quant à l’usage de réveillonner dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier pour marquer le changement de millésime, il n’a absolument rien de chrétien. » Étrangement, le nouveau missel et le nouveau calendrier, qui ont été pensés pour nous rapprocher, entre autre, de nos frères Juifs, ont fait disparaître l’appellation d’une fête renvoyant directement aux usages juifs et à la loi de Moïse.