SOURCE - Hélène Bonnet - L'Echo Républicain - 12 juin 2011
Le coup d’envoi du pèlerinage de Pentecôte a été donné hier. 5000 traditionalistes ont quitté Chartres au petit matin pour rejoindre à pied la capitale. 10 000 autres pèlerins feront le chemin inverse.
Privés de cathédrale, ils ont envahi les jardins de l’évêché pour assister à la messe en latin célébrée par l’abbé Bernard de Lacoste. Environ 5.000 catholiques traditionalistes se sont re-trouvés à Chartres hier au petit matin, avant de prendre la route en direction de Paris pour trois jours de marche et de prières. Ces chrétiens fidèles à Monseigneur Lefebvre ont donné le coup d’envoi du grand chassé-croisé du pèlerinage de la Pentecôte qui devrait mobiliser plus de 15.000 personnes jusqu’à lundi. Tandis que les lefebvristes rejoindront la capitale en traversant la Beauce puis les Yvelines, d’autres pèlerins feront le chemin inverse.
Pour Xavier et Gaëlle Baudry, le pèlerinage de Pentecôte est un rendez-vous spirituel d’une grande importance. Ce couple de Perpignan (Pyrénées-Orientales) n’a pas hésité à parcourir plusieurs centaines de kilomètres pour être présent au rendez-vous hier matin à 7h45, au pied de la cathédrale de Chartres. Agés de 33 et 34 ans, ces catholiques traditionalistes n’en sont pas à leur première expérience sur les routes menant de Chartres à Paris. «Nous sommes très attachés au pèlerinage de Pentecôte», confie Xavier Baudry. «C’est un moment de recueillement. Nous avons des grâces à demander pour nous, nos proches et plus générale-ment le monde dans lequel nous vivons. C’est l’esprit de foi qui nous guide.»
Des discussions avec Rome
Pour la première fois, le jeune couple est venu avec ses deux enfants de 11 et 13 ans, Grégoire et Astrid qui chemineront avec d’autres jeunes de leur âge. Très attachés à la Fraternité Saint-Pie X, ces catholiques rejettent le terme d’intégrisme que certains leur collent à la peau. «On est tout sauf sectaires», affirme Gaëlle Baudry. «Nous sommes respectueux de l’autorité du pape, mais il y a des prises de position de l’Eglise que nous ne partageons pas, notamment sur la liberté religieuse ou l’oecuménisme. Pour nous, toutes les religions ne se valent pas. Il n’y a qu’un seul Dieu.»
La Fraternité Saint-Pie X, qui n’est pas reconnue par Rome, souhaite pouvoir un jour être autorisée à célébrer l’office dans la cathédrale. Pour l’abbé Alain Lorans, prêtre à Paris, les choses sont en train d’évoluer avec Benoît XVI. «En 2007, le pape a émis un Motu proprio autorisant plus largement la célébration de la messe selon le rite tridentin. Il a aussi levé l’excommunication des évêques ordonnés par monseigneur Lefebvre», précise l’abbé Lorans. «Il y a eu des avancées. Il y en aura peut-être d’autres suite aux nouvelles discussions lancées entre le Vatican et la Fraternité Saint-Pie X.» En marge de l’Eglise, les traditionalistes espèrent donc à l’avenir retrouver grâce aux yeux de Rome.
Hélène Bonnet
Le coup d’envoi du pèlerinage de Pentecôte a été donné hier. 5000 traditionalistes ont quitté Chartres au petit matin pour rejoindre à pied la capitale. 10 000 autres pèlerins feront le chemin inverse.
Privés de cathédrale, ils ont envahi les jardins de l’évêché pour assister à la messe en latin célébrée par l’abbé Bernard de Lacoste. Environ 5.000 catholiques traditionalistes se sont re-trouvés à Chartres hier au petit matin, avant de prendre la route en direction de Paris pour trois jours de marche et de prières. Ces chrétiens fidèles à Monseigneur Lefebvre ont donné le coup d’envoi du grand chassé-croisé du pèlerinage de la Pentecôte qui devrait mobiliser plus de 15.000 personnes jusqu’à lundi. Tandis que les lefebvristes rejoindront la capitale en traversant la Beauce puis les Yvelines, d’autres pèlerins feront le chemin inverse.
Pour Xavier et Gaëlle Baudry, le pèlerinage de Pentecôte est un rendez-vous spirituel d’une grande importance. Ce couple de Perpignan (Pyrénées-Orientales) n’a pas hésité à parcourir plusieurs centaines de kilomètres pour être présent au rendez-vous hier matin à 7h45, au pied de la cathédrale de Chartres. Agés de 33 et 34 ans, ces catholiques traditionalistes n’en sont pas à leur première expérience sur les routes menant de Chartres à Paris. «Nous sommes très attachés au pèlerinage de Pentecôte», confie Xavier Baudry. «C’est un moment de recueillement. Nous avons des grâces à demander pour nous, nos proches et plus générale-ment le monde dans lequel nous vivons. C’est l’esprit de foi qui nous guide.»
Des discussions avec Rome
Pour la première fois, le jeune couple est venu avec ses deux enfants de 11 et 13 ans, Grégoire et Astrid qui chemineront avec d’autres jeunes de leur âge. Très attachés à la Fraternité Saint-Pie X, ces catholiques rejettent le terme d’intégrisme que certains leur collent à la peau. «On est tout sauf sectaires», affirme Gaëlle Baudry. «Nous sommes respectueux de l’autorité du pape, mais il y a des prises de position de l’Eglise que nous ne partageons pas, notamment sur la liberté religieuse ou l’oecuménisme. Pour nous, toutes les religions ne se valent pas. Il n’y a qu’un seul Dieu.»
La Fraternité Saint-Pie X, qui n’est pas reconnue par Rome, souhaite pouvoir un jour être autorisée à célébrer l’office dans la cathédrale. Pour l’abbé Alain Lorans, prêtre à Paris, les choses sont en train d’évoluer avec Benoît XVI. «En 2007, le pape a émis un Motu proprio autorisant plus largement la célébration de la messe selon le rite tridentin. Il a aussi levé l’excommunication des évêques ordonnés par monseigneur Lefebvre», précise l’abbé Lorans. «Il y a eu des avancées. Il y en aura peut-être d’autres suite aux nouvelles discussions lancées entre le Vatican et la Fraternité Saint-Pie X.» En marge de l’Eglise, les traditionalistes espèrent donc à l’avenir retrouver grâce aux yeux de Rome.
Hélène Bonnet