SOURCE - La Porte Latine - FSSPX, Lettre aux Amis et Bienfaiteurs du Zimbabwe n° 17 - Août 2011
Chers Amis et Bienfaiteurs,
Depuis plus de six mois, vous vous êtes certainement demandés pourquoi vous n'aviez aucune nouvelle de votre chère Mission du Zimbabwe, pour laquelle vous avez pourtant offert tant de dons et de prières — vous avons-nous été assez reconnaissants ? — Vous êtes nombreux à prier pour que l'apostolat de la Fraternité puisse se répandre au Zimbabwe, et qu'au milieu des difficultés les fidèles puissent goûter cette Paix surnaturelle que donne seul le Saint-Esprit. A ces intentions, certains d'entre vous, en particulier les enfants des écoles, ont offert leurs efforts de Carême, d'autres ont fait une neuvaine aux Saints Apôtres, et beaucoup d'autres prières et sacrifices ont été offerts qui ne sont connus que de Dieu seul. Soyez-en tous vivement remerciés !
Mais, voilà : il faut bien dire que le Bon Dieu a une drôle de manière d'exaucer nos prières ! A la fin du Carême, le Bon Dieu a fait vivre à ses prêtres une Semaine Sainte bien spéciale. En effet, l'abbé Picot et moi-même avons tous les deux été expulsés du Zimbabwe durant le Jeudi Saint, et les fidèles se sont retrouvés jusqu'à aujourd'hui sans prêtre à résidence permanente.
Notre cher Frère Bernard, après bien des tracasseries, a lui aussi été expulsé un mois plus tard.
Quelle raison pour ces expulsions, exercées de main militaire en moins de quarante-huit heures ? Nous ne parvenons pas à l'expliquer. La raison invoquée est que nous n'avions pas des titres de séjour en règle. Chacun sait, il est vrai, que depuis maintenant huit ans, les prêtres n'ont jamais pu obtenir de carte de séjour, malgré les nombreuses demandes aux autorités compétentes. Nous étions cependant en règle, car nous quittions le pays tous les trois mois pour y revenir avec un nouveau visa de visiteur. Cela justifie-t-il que nous ayons été dénoncés, puis arrêtés le Mardi Saint, et enfin sommés de quitter le pays le Jeudi et le Vendredi Saints ? Vous avouerez que la Divine Providence nous aura fait une grâce bien spéciale en nous assimilant de si près à la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ !
C'est en tout cas avec ce grand esprit si surnaturel que nos chers fidèles zimbabwéens ont reçu cette dure épreuve. Heureusement pour eux, tandis que l'abbé Picot partait pour le Kenya, et moi-même pour l'Afrique du Sud, l'abbé Trauner a pu arriver juste à temps pour célébrer le Triduum sacré. Ainsi, les fidèles — ô combien ils ont prié avec ferveur en ce Jeudi Saint — ont pu sanctifier leur Semaine Sainte, et cinq d'entre eux ont reçu le Baptême durant la Veillée Pascale.
Depuis lors, les confrères d'Afrique du Sud se relaient à tour de rôle pour visiter le Zimbabwe : les abbés Esposito, Trauner, Bedel et Martin de Clausonne continueront, l'un après l'autre, d'aller passer deux ou trois semaines à Harare. Cela s'ajoute à leurs apostolats respectifs à Johannesburg, Durban, Cape Town, Port-Elizabeth, mais aussi la Namibie, Madagascar, La Réunion et l'Île Maurice. Qu'ils soient ici vivement remerciés de leur aide précieuse ! Ils continueront cette rotation aussi longtemps qu'il faudra pour que des titres de séjour soient enfin délivrés. Une procédure juridique est en cours à cette effet. Avec nos prières, elle pourrait aboutir dans les prochains mois. Mais en attendant, que de frais de voyages !...
Pendant ce temps, le Frère Bernard est à Johannesburg, en Afrique du Sud, et l'abbé Picot se trouve à Nairobi, au Kenya. Ce dernier se rendra cependant à Harare le 25 septembre pour célébrer, avec Mgr Tissier de Mallerais, les 25 ans du Prieuré. Car ce n'est pas parce qu'il n'y a pas de prêtre à demeure actuellement que les fidèles ne peuvent pas célébrer leurs 25 ans (et plus) de combat pour la Messe traditionnelle au Zimbabwe.
Quant à votre serviteur, les Supérieurs m'ont rappelé au Gabon, où je dois me rendre prochainement. C'est l'abbé Stephen Macdonald, un prêtre américain actuellement en Australie, qui viendra me remplacer dès qu'il aura un titre de séjour.
Plus que jamais, chers Amis et Bienfaiteurs, nous comptons sur votre aide et sur vos prières, pour que continue de luire au Zimbabwe cette petite lumière — ô combien rayonnante — de la Tradition Catholique !
Abbé Nicolas Bély
Chers Amis et Bienfaiteurs,
Depuis plus de six mois, vous vous êtes certainement demandés pourquoi vous n'aviez aucune nouvelle de votre chère Mission du Zimbabwe, pour laquelle vous avez pourtant offert tant de dons et de prières — vous avons-nous été assez reconnaissants ? — Vous êtes nombreux à prier pour que l'apostolat de la Fraternité puisse se répandre au Zimbabwe, et qu'au milieu des difficultés les fidèles puissent goûter cette Paix surnaturelle que donne seul le Saint-Esprit. A ces intentions, certains d'entre vous, en particulier les enfants des écoles, ont offert leurs efforts de Carême, d'autres ont fait une neuvaine aux Saints Apôtres, et beaucoup d'autres prières et sacrifices ont été offerts qui ne sont connus que de Dieu seul. Soyez-en tous vivement remerciés !
Mais, voilà : il faut bien dire que le Bon Dieu a une drôle de manière d'exaucer nos prières ! A la fin du Carême, le Bon Dieu a fait vivre à ses prêtres une Semaine Sainte bien spéciale. En effet, l'abbé Picot et moi-même avons tous les deux été expulsés du Zimbabwe durant le Jeudi Saint, et les fidèles se sont retrouvés jusqu'à aujourd'hui sans prêtre à résidence permanente.
Notre cher Frère Bernard, après bien des tracasseries, a lui aussi été expulsé un mois plus tard.
Quelle raison pour ces expulsions, exercées de main militaire en moins de quarante-huit heures ? Nous ne parvenons pas à l'expliquer. La raison invoquée est que nous n'avions pas des titres de séjour en règle. Chacun sait, il est vrai, que depuis maintenant huit ans, les prêtres n'ont jamais pu obtenir de carte de séjour, malgré les nombreuses demandes aux autorités compétentes. Nous étions cependant en règle, car nous quittions le pays tous les trois mois pour y revenir avec un nouveau visa de visiteur. Cela justifie-t-il que nous ayons été dénoncés, puis arrêtés le Mardi Saint, et enfin sommés de quitter le pays le Jeudi et le Vendredi Saints ? Vous avouerez que la Divine Providence nous aura fait une grâce bien spéciale en nous assimilant de si près à la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ !
C'est en tout cas avec ce grand esprit si surnaturel que nos chers fidèles zimbabwéens ont reçu cette dure épreuve. Heureusement pour eux, tandis que l'abbé Picot partait pour le Kenya, et moi-même pour l'Afrique du Sud, l'abbé Trauner a pu arriver juste à temps pour célébrer le Triduum sacré. Ainsi, les fidèles — ô combien ils ont prié avec ferveur en ce Jeudi Saint — ont pu sanctifier leur Semaine Sainte, et cinq d'entre eux ont reçu le Baptême durant la Veillée Pascale.
Depuis lors, les confrères d'Afrique du Sud se relaient à tour de rôle pour visiter le Zimbabwe : les abbés Esposito, Trauner, Bedel et Martin de Clausonne continueront, l'un après l'autre, d'aller passer deux ou trois semaines à Harare. Cela s'ajoute à leurs apostolats respectifs à Johannesburg, Durban, Cape Town, Port-Elizabeth, mais aussi la Namibie, Madagascar, La Réunion et l'Île Maurice. Qu'ils soient ici vivement remerciés de leur aide précieuse ! Ils continueront cette rotation aussi longtemps qu'il faudra pour que des titres de séjour soient enfin délivrés. Une procédure juridique est en cours à cette effet. Avec nos prières, elle pourrait aboutir dans les prochains mois. Mais en attendant, que de frais de voyages !...
Pendant ce temps, le Frère Bernard est à Johannesburg, en Afrique du Sud, et l'abbé Picot se trouve à Nairobi, au Kenya. Ce dernier se rendra cependant à Harare le 25 septembre pour célébrer, avec Mgr Tissier de Mallerais, les 25 ans du Prieuré. Car ce n'est pas parce qu'il n'y a pas de prêtre à demeure actuellement que les fidèles ne peuvent pas célébrer leurs 25 ans (et plus) de combat pour la Messe traditionnelle au Zimbabwe.
Quant à votre serviteur, les Supérieurs m'ont rappelé au Gabon, où je dois me rendre prochainement. C'est l'abbé Stephen Macdonald, un prêtre américain actuellement en Australie, qui viendra me remplacer dès qu'il aura un titre de séjour.
Plus que jamais, chers Amis et Bienfaiteurs, nous comptons sur votre aide et sur vos prières, pour que continue de luire au Zimbabwe cette petite lumière — ô combien rayonnante — de la Tradition Catholique !
Abbé Nicolas Bély