12 septembre 2012

[Fr. Richard Voigt, fsspx - Ignis ardens] Réponse à un renvoi illégal

SOURCE - Fr. Richard Voigt, fsspx - Ignis Ardens - version française par le blog "Avec l'Immaculée" - 12 septembre 2012

Lorsque la Fraternité a imprimé une brochure intitulée « La vraie obéissance », elle a fait valoir que dans la mesure où Rome était désobéissante à la Tradition (qui a pris fin avec la mort de l'apôtre saint Jean, pour l'édification de tout le monde), alors la réponse correcte des fidèles devait être d’être désobéissants à la désobéissance. Cette action nous ferait obéissants à la volonté de Dieu. Ainsi, un membre d'une société religieuse prononce les vœux de pauvreté, chasteté et obéissance à un supérieur religieux qui remplace le Recteur général ou le Supérieur général. Cet acte est un acte solennel, mais il confère également au religieux une triple liberté.

Tout d'abord, le religieux est libéré des soucis d'argent, car la congrégation assume son hébergement et prend soin de ses besoins spécifiques. Deuxièmement, il est libéré de la procréation physique et entre dans une procréation spirituelle en sauvant des âmes pour le royaume de Dieu. Troisièmement, il n’a plus à suivre sa volonté propre dans les questions qui concernent l'apostolat. Il est envoyé comme les apôtres ont été envoyés, afin de faire la volonté de Dieu exprimée par le supérieur légitime. Il y a une exception : nous ne sommes pas des robots envers la règle mais des prêtres et des frères capables de penser par nous-mêmes qui suivons la volonté du supérieur quand elle est en union avec la volonté de Dieu. Si une action du supérieur est contraire à la volonté de Dieu, nous devons refuser d'obéir et choisir plutôt la volonté de Dieu.

Maintenant, nous sommes face à une situation dans laquelle les prêtres de la Fraternité Pie X ont été réduits au silence, punis, et expulsés pour avoir parlé en toute conscience sur une question qui peut influencer les âmes de beaucoup de fidèles. Ils ont clairement déclaré leur objection de conscience dans un document afin d'alerter les supérieurs et les fidèles sur une question de grande importance.

Maintenant, ce n'est pas nouveau, mais nous en sommes venus au point culminant à présent. Lorsque la Fraternité a entrepris de dialoguer avec les théologiens modernistes de Rome, le danger était apparent, mais le secret de toute la procédure a gardé tout le monde dans l'incertitude au sujet des questions abordées et de l'objet des discussions. Mgr Lefebvre apprit d'expérience qu'il ne pouvait pas faire face à une Rome qui a embrassé les hérésies. La Rome de 2012 continue dans ce mode d'action et n'est pas revenue à la foi de nos pères. Par conséquent nous ne devrions pas traiter avec eux. Nous devons poursuivre le travail de Notre-Seigneur fidèlement et prier pour le retour de la foi à Rome.

Pourtant, nous savons que Notre-Dame nous a dit maintes et maintes fois que Rome passerait sous le drapeau rouge et que l'apostasie devait atteindre le summum de la puissance partout. Nous inclinant humblement devant la sagesse et les mots de notre chère Mère nous nous abstenons respectueusement de toute relation avec le poison de Rome. Ainsi des prêtres comme Père Joseph Pfeiffer, le Père Chazal, le Père Hewko, et d'autres ont tiré la sonnette d'alarme de leur conscience afin de préserver la Fraternité qu'ils aiment. Au lieu d'être applaudis pour leur réactivité et leur préoccupation, ils sont traités comme des criminels.

Faire taire les messagers dans ce cas équivaut à la crucifixion de bons prêtres sincères et envoie le message que l'on ne peut pas s'écarter de quelque façon de la pensée nouvelle et novatrice de la fraternité. Ces prêtres ont lancé un message qui venaient directement de leur fondateur, et ils sont expulsés. Ah ! Si le bon archevêque pouvait se lever de sa tombe et rappeler aux supérieurs leur devoir juré [autrefois] de maintenir la sainte prêtrise, la foi et de résister aux erreurs présentes dans l'Eglise conciliaire.

Les fidèles connaissent aujourd'hui une nouvelle façon de parler du haut des chaires. Il y a un orgueil désastreux qui inonde même l'esprit des supérieurs locaux. Ce n'est plus l’esprit de paternité du bon archevêque gardé précieusement et vécu. Maintenant, la puissante main du pouvoir écrase toute expression qu'ils estiment contraire à la nouvelle politique envers à Rome.

Notre Seigneur a dit très clairement « Comme vous semez, vous récolterez. » Si vous semez les graines de la peur, vous récolterez une société communiste. La lettre de saint Paul aux Corinthiens donne le principe de l’autorité catholique dans le chapitre 13. L'amour est patient, l'amour est serviable ; l'amour ne se réjouit pas de l'erreur, mais de la vérité. Pensons-nous, chers fidèles, que ce bon esprit de paternité soit vécu dans la Maison de la Bienheureuse Vierge Marie, Mère de Dieu[nom de la maison où réside le père Stanich] à Syracuse[ville des Etats-Unis] sous la dictature du Père Stanich ? Le supérieur régional est-il pour nous comme un bon père ou bien est-il un tyran à la main lourde qui ne tolère aucune résistance ? Que trouvons-nous dans nos différentes paroisses et chapelles ? Y a-t-il une nouvelle attitude, depuis ces discussions ?

Pour l'amour de nos bons prêtres et l'amour de la fraternité, revenons à l'esprit de l'archevêque extraordinaire qui nous a donné les directives à suivre vis-à-vis de Rome. Pour le dire simplement : continuons sans Rome, sauvons les âmes que Notre-Dame envoie à nos chapelles et grandissons en amour divin, en amour de sacrifice victimal.

Réintégrez nos bons prêtres et de revenez à la bataille dans l’unité de l'amour divin.

Dans les cœurs de Jésus, Marie et Joseph,

Fr. Richard Voigt

Traduit à partir du script suivant publié par Cantate Domino sur le forum Ignis ardens :
http://z10.invisionfree.com/Ignis_Ardens/index.php?showtopic=10824