SOURCE - Hugo - Forum 'Un évêque..." - 14 septembre 2012
Je suis d’accord avec Chrisogone qui nous dit « L'origine de la crise dans la FSSPX vient d'une première violation des recommandations de Mgr Lefebvre : avoir rompu l'égalité entre les évêques par l'élection de l'un d'entre eux comme supérieur ». La conséquence de cette transgression a été que la grâce de l’épiscopat, liée avec le pouvoir de gouverner, a favorisé un changement de conception de la Fraternité. Celle-ci, pensée par Mgr Lefebvre comme une suppléance, adaptée au cas de nécessité et pour la loi suprême de l’Eglise, i. e. le salut des âmes, toute ordonnée à la prédication, à la formation de bons prêtres et à la procuration des sacrements qu’attendaient les fidèles. Elle était, pour ce faire, totalement abandonnée à la Providence.
Je suis d’accord avec Chrisogone qui nous dit « L'origine de la crise dans la FSSPX vient d'une première violation des recommandations de Mgr Lefebvre : avoir rompu l'égalité entre les évêques par l'élection de l'un d'entre eux comme supérieur ». La conséquence de cette transgression a été que la grâce de l’épiscopat, liée avec le pouvoir de gouverner, a favorisé un changement de conception de la Fraternité. Celle-ci, pensée par Mgr Lefebvre comme une suppléance, adaptée au cas de nécessité et pour la loi suprême de l’Eglise, i. e. le salut des âmes, toute ordonnée à la prédication, à la formation de bons prêtres et à la procuration des sacrements qu’attendaient les fidèles. Elle était, pour ce faire, totalement abandonnée à la Providence.
Mais
le pouvoir, lié à l’épiscopat, a permis qu’on commence à penser en
termes de structures. On a commencé à comparer le désastre conciliaire
et l’essor de la Fraternité. Pour gagner encore quelque avantage par
les chiffres, on a comparé les messes conciliaires et leur
fréquentation, à l’ensemble des messes saint Pie V, ralliés ou pas. On a
comparé la « fécondité » des milieux de la tradition (ralliés ou pas) à
la décadence du clergé conciliaire, etc. Pour faire bon poids, on
affirme que les ralliés n’existeraient pas sans nous ! Après s’être
ainsi soufflé dans les pectoraux, il ne restait plus qu’à demander à
Rome une reconnaissance canonique, faite, non pas pour les intérêts de
la Fraternité, mais pour l’intérêt de toute l’Eglise. (Cf. l’interview
de l’Abbé Schmidberger au journal Die Welt du 13/02/12 : « Fraternité
saint Pie X sera, pour le Pape, d’un grand secours pour contrer partout
en Europe des forces centrifuges, porteuses de schismes » Ce n’était
plus la Fraternité sauvée par la grâce de Notre Seigneur procurée par
l’Eglise de toujours, c’était la Fraternité qui allait sauver l’Eglise!
C’est l’épiscopat, lié au pouvoir de gouverner, qui a conduit le
Supérieur général et une large partie de ses confrères, à trouver
qu’une « structure de suppléance » était bien fragile et précaire ; que
le « cas de nécessité » était difficile à invoquer trop longtemps ;
que le bien des âmes serait aussi bien, sinon mieux, assuré dans une
Prélature personnelle que dans une structure de « suppléance ».
L’esprit du fondateur était abandonné. Il l’a été par tous les
ralliements auxquels nous avons assisté. Or, sans le charisme du
fondateur, (c’est-à-dire sans la grâce accordée au fondateur) toute
institution religieuse périclite.
Demander la démission de Mgr
Fellay ? Oui, pourquoi pas, mais changer un homme ne suffira pas. Il
faut surtout retrouver l’esprit du fondateur, qui a énuméré les critères
d’Eglise et de foi, formant socle de la position de la Fraternité :
structure de suppléance, dans un contexte de nécessité, selon la loi
suprême de l’Eglise qui est le salut des âmes ; aller et s’implanter là
où les âmes appellent. Faire confiance dans la Providence. Et se méfier à
proportion des calculs humains, trop humains.
C’est pourquoi je salue l’attitude de ceux qui, aujourd’hui, préfère le message de Mgr Lefebvre à tout le reste.