SOURCE - Abbé de Cacqueray, fsspx - La Porte Latine - 18 décembre 2012
Communiqué du District de France de la FSSPX du mardi 18 décembre 2012
Communiqué du District de France de la FSSPX du mardi 18 décembre 2012
1 - Encouragez-vous les catholiques à se rendre à la manifestation organisée par madame Barjot le 13 janvier 2013 contre le projet du mariage homosexuel?
Non. Je le  leur déconseille vraiment. S’ils y vont, je
 pense qu’ils en reviendront ulcérés  s’ils ne le sont pas déjà par les 
propos indignes que ne cesse de proférer  cette personne. Je me trouve 
en profond désaccord avec l’esprit que le comité  organisateur de cette 
manifestation veut lui insuffler. Toutes les concessions,  toute 
l’obscénité, toute la vulgarité, toutes les compromissions semblent  
permises pour faire du nombre à tout prix.
  
Je ne critique  pas les organisateurs de cette 
manifestation de rechercher le nombre. Mais tous  les moyens ne sont pas
 permis pour autant.
  
La présence  d’un char gay dans la manifestation sur 
lequel les manifestants sont invités à  venir danser est une infamie. 
Comment est-il possible que le péché contre  nature, l’un des quatre qui
 crie vengeance contre la face de Dieu, puisse être  fêté et célébré 
dans un défilé organisé par des catholiques ? Comment un  chrétien ou 
tout homme à qui il reste un peu de morale naturelle ou de bon sens  
pourrait-il supporter de voir le vice applaudi ? Il n’en a  pas fallu 
autant pour que le feu du ciel  tombe sur Sodome et Gomorrhe.
  
Je rappelle  par ailleurs que tous les pèlerinages, 
processions et manifestations  catholiques sont normalement  autorisés  
en tant que tels dans notre pays. Or, en cette circonstance, ce ne sont 
donc  pas les pouvoirs publics mais les organisateurs eux-mêmes de cette
  manifestation qui s’auto-censurent et interdisent toute prière et tout
 symbole  catholique. Les catholiques se bâillonnent eux-mêmes : nous 
facilitons  vraiment le jeu de nos ennemis.
  
Rien ne peut  être bâti en dehors de Notre Seigneur 
Jésus-Christ. S’Il est mis de côté au  début d’une entreprise, cette 
entreprise est vouée à l’échec. Cette  manifestation, si elle attire une
 foule gigantesque, n’en sera pas moins une  gigantesque forfaiture pour
 avoir d’abord banni Notre-Seigneur Jésus-Christ,  pour l’avoir ensuite 
remplacé par Satan en hissant la pédérastie sur le pavois.
2 - Mais si vous n'invitez pas à venir manifester le 13 janvier dans la manifestation de madame B., que proposez-vous d'autre ?
J’invite à une  nuit de prières qui aura lieu dans tous
 nos prieurés dans la nuit du  vendredi  4 au samedi 5 janvier ou dans  
la nuit du 5 au 6 janvier. Cette nuit de prières et de pénitence sera 
faite  pour supplier le Bon Dieu, par l’intercession de la très sainte 
Vierge Marie,  d’épargner cette vomissure supplémentaire à notre pays. 
Que l’on se mobilise  nombreux dans chaque prieuré pour participer à ces
 nuits de prières.
  
Par ailleurs,  il me semble que des associations 
catholiques (ou d’autres associations) de  plus en plus nombreuses, déjà
 dégoûtées de la tournure qu’est en train prendre  cette manifestation, 
sont en train d’organiser, ce même 13 janvier, un  défilé qui exprimera 
publiquement la foi catholique. Beaucoup de catholiques et  d’hommes de 
bonne volonté vont le rejoindre. Je ne vois pas des évêques ou des  
prêtres qui ont désormais annoncé leur venue à Paris, le 13 janvier, se 
 fourvoyer dans une manifestation qui est en train de dégringoler si bas
 dans la  démagogie et dans la boue du péché.
3 - Vous ne craignez pas que cette division nuise au combat global contre le projet de loi ?
Je reconnais  qu’il aurait été bien mieux, évidemment, 
que cette manifestation déjà prévue ne  rougisse pas de porter haut et 
clair la défense de la loi naturelle et la  proclamation de l’Evangile. 
Mais, puisque l’impossibilité morale pour un  catholique de se joindre à
 cette manifestation apparaît nettement, mieux vaut  alors qu’un autre 
rassemblement soit organisé qui permettra et des prières de  réparation 
dans la rue et des admonestations   aux autorités politiques de devoir 
retirer leur projet.
  
D’ailleurs,  puisque le nombre semble tenir tant 
d’importance dans les esprits, il est  évident que l’existence de deux 
manifestations fera venir plus de monde que  s’il n’y en avait eu 
qu’une  seule, comme  elle se prépare ! Grâce à Dieu, je pense qu’il y a
 encore bien des  français qui ne sont pas prêts à admettre le grand 
n’importe quoi. Je connais  des catholiques, écoeurés par le projet 
Barjot, qui étaient sur le point  d’annuler les cars qu’ils avaient 
organisés pour Paris mais qui reprennent  espoir à cause de cette 
manifestation séparée. Les médias additionneront les  chiffres des deux 
manifestations et il sera plus grand que s’il y en avait eu  une seule ! 
4 - Etes-vous très opposé à madame Barjot ?
Je n’ai rien  contre madame B. (je ne la connais pas) 
comme je n’ai rien contre les personnes  qui l’entourent et seront 
présentes à ses côtés le 13 janvier. Je sais  simplement que 
l’homosexualité est un péché grave et que c’est mon devoir de  prêtre 
catholique de devoir le rappeler. Je pense que madame B. lèse gravement 
 les catholiques en banalisant ce péché et en le faisant applaudir et 
que son  rassemblement n’est certainement pas inspiré par Dieu. Elle 
fait (consciemment  ou inconsciemment, je ne le sais pas) le jeu de la 
révolution en adultérant la  réaction qui aurait pu avoir lieu, et qui 
pourrait encore avoir lieu - nous  prions pour cela -si elle amende 
radicalement son projet. En attendant, c’est  faire œuvre de salut 
public de mettre un terme à la barjotisation des  catholiques.
5 - Un dernier mot ?
Oui,  l’anniversaire de l’Apparition de la très sainte 
Vierge Marie à Pontmain est le  17 janvier. Je voudrais rappeler la 
magnifique phrase qui s’inscrivit dans le  ciel sous l’apparition de 
Notre-Dame, le 17 janvier 1871 : « Mais  priez mes enfants. Mon Fils se laisse toucher. » Trois
 jours plus  tard, les troupes prussiennes commençaient mystérieusement à
 se replier. Nous  devons croire à la force de la prière pour demander à
 la très sainte Vierge  Marie une victoire que nous n’obtiendrons pas 
sans Elle.  
Abbé Régis de Cacqueray, Supérieur du District de France de la Fraternité Saint-Pie XEntretien recueilli par La Porte Latine le mardi 18 décembre 2012.
