SOURCE - Delphine de Mallevoüe - Le Figaro - 27 décembre 2012
À Châteauroux, près de 26 hectares de bâtiments et terrains de l'armée ont été vendus par l'État, pour 450.000 euros, à l'école Saint-Michel de Niherne.
Alors que Cécile Duflot dresse sa liste de logements à réquisitionner pour les sans-abris, en visant particulièrement les biens de l'Église, les casernes et les immeubles privés, 26 hectares de bâtiments et terrains de l'armée viennent d'être vendus par l'État pour 450.000 euros à... une école catholique intégriste.
A Châteauroux (Indre), une partie des 300 hectares de la base militaire de la Martinerie a ainsi cédé sa place à l'école Saint-Michel de Niherne, en vue d'y installer un collège et un lycée professionnel privé, hors contrat. Opérationnel depuis la rentrée, l'établissement, encore sous location, devrait définitivement conclure son acquisition «d'ici trois mois», estime l'abbé Vincent Bétin, responsable de la pédagogie au sein de l'école.
«L'acte notarié est déjà prêt, nous devrions signer la cession en janvier ou février, prévoit Gilles Averous, directeur de cabinet de la ville de Châteauroux et de la Communauté d'agglomération castelroussine (CAC). Nous déduirons le prix de leur location du montant de leur achat». D'ores et déjà, la bénédiction du site a eu lieu, en présence du supérieur du district de France de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X, l'abbé Régis de Cacqueray-Valmenier.
L'ouverture de ce lycée «tradi» est une des conséquences inattendues de la restructuration des sites militaires dans l'Hexagone. La loi de programmation militaire 2009-2014 prévoit en effet «la cession des installations de la Défense et la réindustrialisation des zones touchées par les restructurations», dans son plan de modernisation.
Acquise par la CAC pour un euro symbolique, la zone militaire du 517e Régiment du Train, désertée par les soldats fin juin, a eu plusieurs candidats au rachat pour des projets divers. Notamment la Fédération française de tir, qui va s'installer sur 78 hectares, l'université franco-chinoise ou encore la Sofema, filiale d'EADS, Thales et Dassault. «Une quinzaine d'occupants très différents vont ainsi cohabiter», se réjouit la CAC.
Dans l'ancien hangar qui accueillait les équipements nucléaires bactériologique et chimique (NBC), trône désormais la statue de Saint-Joseph qui, avec bienveillance, semble présider à la destinée des élèves. Salles de cours, internat, mais aussi piscine, gymnase, bibliothèque, théâtre, salles de musique... La nouvelle propriété de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X est vaste. Si bien qu'elle ambitionne d'ouvrir ses portes à «des organisations associatives», souligne l'abbé Bétin.
Si la vente n'a pas manqué de faire jaser le tout Berry, les frères de la communauté, eux, préfèrent remercier «les soutiens précieux des institutions officielles qui ont permis l'installation», comme le préfet de l'Indre ou encore Jean-François Mayet, sénateur-maire (UMP) de Châteauroux et président de la Communauté d'agglomération Castelroussine.
À Châteauroux, près de 26 hectares de bâtiments et terrains de l'armée ont été vendus par l'État, pour 450.000 euros, à l'école Saint-Michel de Niherne.
Alors que Cécile Duflot dresse sa liste de logements à réquisitionner pour les sans-abris, en visant particulièrement les biens de l'Église, les casernes et les immeubles privés, 26 hectares de bâtiments et terrains de l'armée viennent d'être vendus par l'État pour 450.000 euros à... une école catholique intégriste.
A Châteauroux (Indre), une partie des 300 hectares de la base militaire de la Martinerie a ainsi cédé sa place à l'école Saint-Michel de Niherne, en vue d'y installer un collège et un lycée professionnel privé, hors contrat. Opérationnel depuis la rentrée, l'établissement, encore sous location, devrait définitivement conclure son acquisition «d'ici trois mois», estime l'abbé Vincent Bétin, responsable de la pédagogie au sein de l'école.
«L'acte notarié est déjà prêt, nous devrions signer la cession en janvier ou février, prévoit Gilles Averous, directeur de cabinet de la ville de Châteauroux et de la Communauté d'agglomération castelroussine (CAC). Nous déduirons le prix de leur location du montant de leur achat». D'ores et déjà, la bénédiction du site a eu lieu, en présence du supérieur du district de France de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X, l'abbé Régis de Cacqueray-Valmenier.
L'ouverture de ce lycée «tradi» est une des conséquences inattendues de la restructuration des sites militaires dans l'Hexagone. La loi de programmation militaire 2009-2014 prévoit en effet «la cession des installations de la Défense et la réindustrialisation des zones touchées par les restructurations», dans son plan de modernisation.
Acquise par la CAC pour un euro symbolique, la zone militaire du 517e Régiment du Train, désertée par les soldats fin juin, a eu plusieurs candidats au rachat pour des projets divers. Notamment la Fédération française de tir, qui va s'installer sur 78 hectares, l'université franco-chinoise ou encore la Sofema, filiale d'EADS, Thales et Dassault. «Une quinzaine d'occupants très différents vont ainsi cohabiter», se réjouit la CAC.
Une statue de Saint-Joseph dans un ancien hangar militaireLa cession des 26 hectares à l'école intégriste,elle, a été votée par les élus majoritaires le 9 février dernier, pour la somme de 450.000 €. La CAC, qui conformément à la loi, doit prendre en charge les travaux de remise aux normes, devra aussi diviser le bénéfice de ses cessions en deux pour en redonner une moitié à l'État.
Dans l'ancien hangar qui accueillait les équipements nucléaires bactériologique et chimique (NBC), trône désormais la statue de Saint-Joseph qui, avec bienveillance, semble présider à la destinée des élèves. Salles de cours, internat, mais aussi piscine, gymnase, bibliothèque, théâtre, salles de musique... La nouvelle propriété de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X est vaste. Si bien qu'elle ambitionne d'ouvrir ses portes à «des organisations associatives», souligne l'abbé Bétin.
Si la vente n'a pas manqué de faire jaser le tout Berry, les frères de la communauté, eux, préfèrent remercier «les soutiens précieux des institutions officielles qui ont permis l'installation», comme le préfet de l'Indre ou encore Jean-François Mayet, sénateur-maire (UMP) de Châteauroux et président de la Communauté d'agglomération Castelroussine.