SOURCE - Jérôme Bourbon - Rivarol - 23 octobre 2014
Contrairement à ce qu’espéraient les éternels optimistes, la fin du “synode” n’a pas substantiellement modifié ce qui avait été annoncé à mi-parcours le 13 octobre. Les atteintes sans précédent à la morale catholique ont été votées à la majorité absolue : 118 votes pour et 62 contre concernant l’homosexualité, 104 pour et 74 contre, et 112 pour et 64 contre en ce qui concerne les deux paragraphes en faveur des divorcés remariés. Malgré ces votes largement favorables, les deux tiers des voix nécessaires à leur adoption n’ont pas été réunies ce qui n’a pas empêché Bergoglio de donner l’ordre de publier ces paragraphes. Nul doute que le “synode” qui doit se conclure en 2015 parachèvera cette évolution et la gravera dans le marbre. Déjà on s’achemine dans les faits vers la multiplication des bénédictions de paires homosexuelles : dans La Croix du 21 octobre, le “père” Antoine Guggenheim, ancien directeur du Pôle de recherche du Collège des Bernardins, explique qu’«une bénédiction (des “couples” de même sexe) pourrait être envisageable». Et Guggenheim d’ajouter : «Il faut s’affranchir du contexte français de la loi sur le “mariage pour tous” pour se situer dans une théologie de la rencontre et de l’écoute. L’importance, de plus en plus grande, accordée à l’homosexualité dans la société et dans l’Église n’est pas simplement la marque d’une idéologie. Elle est aussi révélatrice du travail de l’Évangile dans les cœurs. Jusqu’ici, la tradition biblique et patristique considère l’homosexualité comme une dérive personnelle et un refus de la loi de Dieu. Mais lorsqu’on écoute les personnes chrétiennes qui se disent homosexuelles, on s’aperçoit qu’il n’est pas dans leur intention de nier la différence entre hommes et femmes, différence qu’elles considèrent comme positive et nécessaire à l’humanité. Puisque ces personnes homosexuelles souhaitent rester chrétiennes, tout en vivant un amour humain authentique étant donné ce qu’elles sont, il est possible d’esquisser une vision chrétienne de l’homosexualité, en opposition à une vision païenne cherchant à gommer la différence entre les sexes — idéologie que l’Église réprouve. Ainsi, la reconnaissance d’un amour fidèle et durable entre deux personnes homosexuelles, quel que soit leur degré de chasteté, me semble une hypothèse à étudier. Elle pourrait prendre la forme que l’Église donne habituellement à sa prière : une bénédiction. Toute personne, quel que soit son état de vie, a en effet besoin d’une bénédiction de Dieu et de l’Église pour faire le bien. On ne peut jamais refuser une bénédiction à qui la demande.» Sans commentaire !
Contrairement à ce qu’espéraient les éternels optimistes, la fin du “synode” n’a pas substantiellement modifié ce qui avait été annoncé à mi-parcours le 13 octobre. Les atteintes sans précédent à la morale catholique ont été votées à la majorité absolue : 118 votes pour et 62 contre concernant l’homosexualité, 104 pour et 74 contre, et 112 pour et 64 contre en ce qui concerne les deux paragraphes en faveur des divorcés remariés. Malgré ces votes largement favorables, les deux tiers des voix nécessaires à leur adoption n’ont pas été réunies ce qui n’a pas empêché Bergoglio de donner l’ordre de publier ces paragraphes. Nul doute que le “synode” qui doit se conclure en 2015 parachèvera cette évolution et la gravera dans le marbre. Déjà on s’achemine dans les faits vers la multiplication des bénédictions de paires homosexuelles : dans La Croix du 21 octobre, le “père” Antoine Guggenheim, ancien directeur du Pôle de recherche du Collège des Bernardins, explique qu’«une bénédiction (des “couples” de même sexe) pourrait être envisageable». Et Guggenheim d’ajouter : «Il faut s’affranchir du contexte français de la loi sur le “mariage pour tous” pour se situer dans une théologie de la rencontre et de l’écoute. L’importance, de plus en plus grande, accordée à l’homosexualité dans la société et dans l’Église n’est pas simplement la marque d’une idéologie. Elle est aussi révélatrice du travail de l’Évangile dans les cœurs. Jusqu’ici, la tradition biblique et patristique considère l’homosexualité comme une dérive personnelle et un refus de la loi de Dieu. Mais lorsqu’on écoute les personnes chrétiennes qui se disent homosexuelles, on s’aperçoit qu’il n’est pas dans leur intention de nier la différence entre hommes et femmes, différence qu’elles considèrent comme positive et nécessaire à l’humanité. Puisque ces personnes homosexuelles souhaitent rester chrétiennes, tout en vivant un amour humain authentique étant donné ce qu’elles sont, il est possible d’esquisser une vision chrétienne de l’homosexualité, en opposition à une vision païenne cherchant à gommer la différence entre les sexes — idéologie que l’Église réprouve. Ainsi, la reconnaissance d’un amour fidèle et durable entre deux personnes homosexuelles, quel que soit leur degré de chasteté, me semble une hypothèse à étudier. Elle pourrait prendre la forme que l’Église donne habituellement à sa prière : une bénédiction. Toute personne, quel que soit son état de vie, a en effet besoin d’une bénédiction de Dieu et de l’Église pour faire le bien. On ne peut jamais refuser une bénédiction à qui la demande.» Sans commentaire !
D'évidence ce “synode” est un coup de poignard dans le dos de tous ceux qui se sont manifestés contre le mariage inverti. Une fois de plus, les baptisés sont trahis par ceux qui se présentent (frauduleusement) comme leurs chefs. Or il ne fait aucun doute que cette légitimation de l’homosexualité et que cette négation pratique de l’indissolubilité du mariage ne peuvent qu’accélérer la déchristianisation. Les données recueillies par La Croix font ainsi apparaître une baisse générale du nombre de baptisés en France. En 2000, pour la première fois, la moitié d’une classe d’âge était baptisée, 46 % en 2004, et seulement 32 % en 2013 tandis que plus de 57 % des enfants naissent aujourd’hui hors mariage (chiffres de 2013). Trois diocèses de région parisienne apparaissent parmi les territoires où le rapport entre le nombre de baptêmes d’enfants de moins de 7 ans et celui des naissances est le plus faible : moins de 10 % à Saint-Denis (ce qui est logique vu le nombre d’immigrés mahométans dans le 9-3), 15,7 % à Créteil et 17 % à Pontoise. Le quotidien prétendument catholique indique également une très forte diminution du clergé (conciliaire) dans les dix ans à venir. Au total, le nombre de prêtres français (et dans cet ensemble sont comptabilisés ceux dont l’ordination est faite dans le nouveau rite dont la validité est plus que douteuse) passera de 5 806 aujourd’hui à 4 257 en 2024, en comptant les 664 séminaristes actuellement formés dans les diocèses français, soit une diminution d’environ 25 % en dix ans.
La France est devenue un désert spirituel mais à qui la faute ? Sinon à Vatican II qui a tout mis sens dessus dessous et a détruit la foi qui était enracinée dans notre pays depuis près de deux mille ans. Il est finalement logique que Paul VI ait été béatifié par Bergoglio le 19 octobre en clôture de cet abominable “synode” sur la famille. Car avec son prédécesseur Roncalli “canonisé” le 27 avril dernier, Montini est l’occupant (illégitime) du siège de Pierre qui est à l’origine de ce conciliabule satanique. Dans son discours de clôture de Vatican II, Paul VI osait ainsi s’exclamer : « L’humanisme laïque et profane enfin est apparu dans sa terrible stature et a, en un certain sens, défié le Concile. La religion du Dieu qui s’est fait homme s’est rencontrée avec la religion (car c’en est une) de l’homme qui se fait Dieu. Qu’est-il arrivé ? Un choc, une lutte, un anathème ? Cela pouvait arriver ; mais cela n’a pas eu lieu. La vieille histoire du bon Samaritain a été le modèle et la règle de la spiritualité du Concile. Une sympathie sans bornes pour les hommes l’a envahi tout entier. La découverte des besoins humains (et ils sont d’autant plus grands que le fils de la terre se fait plus grand) a absorbé l’attention de notre Synode. Reconnaissez-lui au moins ce mérite, vous, humanistes modernes, qui renoncez à la transcendance des choses suprêmes, et sachez reconnaître notre nouvel humanisme : nous aussi, nous plus que quiconque, nous avons le culte de l’homme. » Le culte de l’homme s’est enfin substitué au culte de Dieu et les conséquences cataclysmiques n’ont pas manqué. Depuis 1960 environ les vannes sont ouvertes et toutes les structures traditionnelles ont été détruites, anéanties, parodiées, neutralisées tandis que les suicides et les dépressions explosent et que les familles sont décomposées, ayant perdu leurs repères, leur identité, leurs certitudes.
A n’en pas douter nous vivons des temps antéchristiques et eschatologiques. Si un ancien ayant vécu au début du XXe siècle revenait aujourd’hui, il serait effaré de voir ce qu’est devenue la France : la vomitive Gay Pride est officiellement subventionnée par la mairie de Paris et par l’Etat comme événement culturel et festif ; l’on donne des fiscalités sur le plan fiscal, successoral et patrimonial à des invertis alors que l’on réduit sans cesse les droits des familles traditionnelles, on favorise par tous les moyens une invasion d’une ampleur sans précédent dans notre pays si bien que notre peuple est submergé et en voie d’être remplacé, on promeut systématiquement dans les arts, dans la culture et sur les écrans ce qui est laid, vulgaire, difforme, déshonnête, on souille l’enfance et la jeunesse par tous les moyens, on nous explique que nous ne sommes ni hommes ni femmes et que notre identité sexuelle est en perpétuel devenir, que l’on peut s’inventer et se transformer chaque jour, que nos aïeux furent d’immondes crapules qui ont collaboré, colonisé et esclavagisé, que l’ancienne France était rance et arriérée et qu’au fond elle mérite de mourir et d’être désormais peuplée et dirigée par des gens venus d’ailleurs. Nous ne pouvons que nous opposer de tout notre cœur, de toutes nos forces, de toute notre âme à cette évolution cauchemardesque. Et continuer à espérer contre l’espérance même. En gardant les pieds sur terre et les yeux levés au Ciel.
Editorial de Jérôme Bourbon de RIVAROL daté du jeudi 23 octobre 2014.