SOURCE - Abbé Thierry Gaudray, fsspx - Le Carillon du Nord - juin 2016
Bien chers Fidèles, L a conception que le pape se fait de l’Église lui permet d’un côté d’introduire ce qui revient au divorce, ainsi que d’autoriser la communion aux adultères et d’un autre côté d’envisager un statut canonique pour la Fraternité Saint-PieX. Tout à l’écoute des aspirations du « peuple de Dieu », le pape ne veut que « présider dans l’amour toutes les églises » sans imposer « ses convictions personnelles » (1). C’est l’Église synodale. Il la veut, au moins pour son successeur, et il y travaille.
Bien chers Fidèles, L a conception que le pape se fait de l’Église lui permet d’un côté d’introduire ce qui revient au divorce, ainsi que d’autoriser la communion aux adultères et d’un autre côté d’envisager un statut canonique pour la Fraternité Saint-PieX. Tout à l’écoute des aspirations du « peuple de Dieu », le pape ne veut que « présider dans l’amour toutes les églises » sans imposer « ses convictions personnelles » (1). C’est l’Église synodale. Il la veut, au moins pour son successeur, et il y travaille.
Cette nouvelle forme d’Église
n’exige pas que ses membres soient
tous d’accord même sur des points
qu’ils considèrent comme essentiels.
Ils peuvent parler haut et fort du moment
qu’ils acceptent de « vivre ensemble
» sous l’autorité du pape et
des évêques plus ou moins en communion
avec lui.
Est-ce une chance pour la Fraternité
qui profiterait ainsi de la liberté
accordée à tous les membres de
« l’Église synodale » ? Les canonistes
vont-ils trouver un système qui la
protégera de l’autorité révolutionnaire
qui l’aura cooptée mais qui serait
ainsi circonvenue ? Au contraire, la
Fraternité Saint-Pie-X va-t-elle êtreengloutie dans le Moloch conciliaire ?
Va-t-elle être chapeautée par une
commission qui va agir selon sa nature
à savoir celle d’une machine de
guerre pour lui arracher ses fidèles et
la détruire (2) ?
Évidemment les fidèles qui assistent
facilement aux messes célébrées
par les prêtres ralliés, ou même à la
messe promulguée par Paul VI, auront
du mal à voir l’enjeu de la question.
C’est pour eux que nous redonnons
dans ce bulletin le jugement
que portait Monseigneur Lefebvre sur
les communautés rattachées à la
Commission Ecclesia Dei (3) . Qu’ils
comprennent au moins l’incohérence
qu’il y aurait à avoir tenu un langage
aussi ferme pour finalement accepter
un statut qui ne nous distinguerait
guère des prêtres qui se taisent devant
les erreurs ou même en sont les
plus farouches défenseurs ! Avonsnous
le devoir, oui ou non, pour le
salut de nos âmes de dénoncer les
graves erreurs qui minent l’Église ?
Par ailleurs, la Fraternité Saint-Pie-X a
servi de paravent à ces communautés
jusqu’à ce jour et, si celle-là disparaissait
dans le magma conciliaire,
celles-ci ne devraient-elles pas craindre
les retombées d’un tel désastre ?
D’autres fidèles au contraire
n’admettent plus, ou même n’ont
jamais admis, que l’Église soit une
société visible et que c’est à travers
une hiérarchie humaine (avec tout ce
que cela implique) que le Saint Esprit
guide les âmes vers le salut éternel.
Ils appartiennent à la « résistance »
ou au sédévacantisme » ou sont passés
de l’une à l’autre. Ils ne comprennent
pas pourquoi on irait se mettre
entre les mains de « Bergoglio » et
jonglent avec les notions de
« juridiction », de « statut canonique
», de Franc-maçonnerie et de
Concile sans beaucoup de nuance ! Et
pourtant c’est la foi qui enseigne que
l’Église est une société. Sa hiérarchie
a été instituée par Notre-Seigneur. La Fraternité Saint-Pie-X est, elle aussi,
une société ; elle a une autorité que
personne ne peut remplacer et qui
aura à répondre de son gouvernement
au jour du Jugement. Le fait
que la Fraternité soit le soutien de
tous ceux qui sont fidèles à la
« Tradition » et que son sort aura un
rejaillissement qui la dépasse, ne
change rien à cela. La Fraternité Saint
-Pie-X n’est pas un forum. Il est possible
de formuler de respectueuses
instances mais à nous, ses membres,
ses fidèles et ses amis, appartiennent
surtout la prière et la pénitence.
Croyons-nous dans la puissance de
ces moyens ? Nous sommes entre les
mains non pas d’un homme mais du
Seigneur qui ne permettra pas qu’une
seule de ses brebis ne se perde.
Je vous bénis.
Votre tout dévoué
Abbé Thierry GAUDRAY