SOURCE - Marie Malzac - La Croix - 29 juin 2016
Trois mois après la rencontre au Vatican entre le supérieur de la Fraternité Saint-Pie-X et le pape François, Mgr Fellay a fait savoir mercredi 29 juin que la « reconnaissance canonique » n’était pas sa priorité, en dépit des récentes ouvertures de Rome.
Trois mois après la rencontre au Vatican entre le supérieur de la Fraternité Saint-Pie-X et le pape François, Mgr Fellay a fait savoir mercredi 29 juin que la « reconnaissance canonique » n’était pas sa priorité, en dépit des récentes ouvertures de Rome.
Un pas en avant, deux pas en arrière. Dans le pénible dialogue entre Rome et les lefebvristes, leur chef de file, Mgr Bernard Fellay, vient de marquer un coup d’arrêt, opposant un refus net au pape, qui avait pourtant fait des signes dans leur direction, en reconnaissant notamment comme licites les absolutions accordées par les prêtres de la Fraternité Saint-Pie-X (FSSPX) au cours de l’Année de la Miséricorde.
Mgr Fellay a ainsi affirmé, dans un communiqué diffusé hier, que la FSSPX « ne recherche pas avant tout une reconnaissance canonique » mais entend bien « continuer de porter fidèlement la lumière de la Tradition bimillénaire ». Dans cette note, il déplore également « la grande et douloureuse confusion qui règne actuellement dans l’Église », accusant le pape d’encourager des « erreurs ».
Mgr Fellay ferme la porte des discussions à une date symbolique
Ces derniers mois, Mgr Fellay et certains responsables de l’institut avaient semblé adopter une attitude plus conciliante envers les autorités romaines. Mais, jeudi 29 juin, le supérieur général de la FSSPX a, une nouvelle fois, fermé la porte des discussions à une date symbolique, celle de la fête des saints Apôtres Pierre et Paul, jour anniversaire des ordinations épiscopales par Mgr Marcel Lefebvre en 1988, qui avaient provoqué le schisme.
Il y a quelques mois, l’abbé Franz Schmidberger, ancien Supérieur général de la FSSPX, avait détaillé dans un document adressé à quelques responsables lefebvristes, y compris Mgr Fellay, les arguments qui justifieraient une réintégration par Rome, suscitant de nombreux remous dans la sphère traditionaliste. Étant donné les « exigences » du Vatican revues à la baisse, estimait-il, « semble être arrivé le bon moment pour régulariser la situation de la Fraternité ». Les déclarations d’aujourd’hui démontrent qu’un tel moment est loin d’être arrivé.
Marie Malzac