SOURCE - Transcription mise en ligne par le site  Virgo Maria - 12        octobre 2008    
Au       nom du Père du Fils et du Saint-Esprit, ainsi-soit-il. 
Bien chers fidèles, c’est en effet pour moi, je parle de        moi, excusez-moi, une grande joie d’être parmi vous aujourd’hui, pour        fêter avec vous ces vingt ans de l’acte héroïque des sacres épiscopaux        posés par Monseigneur Lefebvre, il y a vingt ans. 
Quant-à        moi, puisque pour les anniversaires, soit de sacerdoce soit de l’épiscopat,        on attend les 25 ans, je dirai même que mes années comptent deux fois,        mais une fois que nous vieillissons et quand on sait qu’il vaut mieux fêter        les vingt ans, je ne vais pas attendre les 25 ans. 
Donc,        nous sommes ici réunis ici pour remercier Dieu de l’acte héroïque posé        par Monseigneur Lefebvre, il y a vingt ans. Envers et contre tout, même        envers et contre le Pape, sacrer des évêques pour garder la foi        catholique, garder la Messe de toujours et continuer l’Église, faisant        ainsi ce que Monseigneur Lefebvre a appelé : l’opération de survie de        la Tradition, c’est-à-dire de la Foi de l’Église. Et cela j’en        parlerai cet après midi à la conférence. 
Et        on change de sujet, pour quelque temps. Parlons aujourd’hui de la Sainte        Vierge et de ce Sacerdoce de Notre Seigneur Jésus-Christ. Puisque        Monseigneur Lefebvre a été suscité par le Bon Dieu pour nous garder le        Sacerdoce et la Messe, eh bien parlons-en ! Et aussi de la Sainte Vierge,        de son rôle. 
Hier        nous avons fêté la Maternité Divine de Marie ; Marie Mère de Dieu. Un        dogme de Foi défini au Concile d’Ephèse en 431 par ces paroles : «        Si quelqu’un ne confesse pas que l’Emmanuel, Jésus, est vraiment        Dieu, et que par conséquent la Sainte Vierge est vraiment la Mère de        Dieu, puisqu’elle a mis au monde selon la chair, le Verbe de Dieu fait        chair, et bien celui-là est anathème. Qu’il soit anathème. Celui qui        ne confesse pas que Jésus est Dieu et que la Sainte Vierge est la Mère        de Dieu, qu’il soit anathème. » 
Mais        voila qu’un certain théologien en 1967, qui s’appelait Joseph        Ratzinger, dans ses cours de théologie à Tübingen, a osé penser        autrement : Jésus n’est pas tellement Dieu fait homme, mais il est        l’homme qui, dépassant infiniment ses limites, s’est uni à        l’infini : Dieu. 
C’était        une vue existentialiste, inspirée de Heidegger, le grand philosophe de        Fribourg-en-Brisgau, à ce moment là, c’était à la mode. On peut        penser que Jésus n’est pas tellement Dieu fait homme, ça ne les intéresse 
pas,        mais c’est l’homme qui se fait Dieu, qui devient Fils Divin, l’homme        qui, dépassant ses limites, s’unit à Dieu. Et par conséquent la        Sainte Vierge, ça il ne le dit pas, il ne le disait pas, mais la conséquence        logique en est que la Sainte Vierge n’est pas la Mère de Dieu. Elle était        la mère de cet homme, Jésus, qui est devenu Dieu. 
Et        donc, Joseph Ratzinger, sans le vouloir, sans doute, sans le vouloir,        renouvelait l’hérésie de Nestorius, condamné au Concile d’Éphèse        en 431, solennellement. Voila donc un théologien qui retombait dans une hérésie        condamnée solennellement par un concile ! Et qui logiquement devait        conclure que la Sainte Vierge n’est pas la Mère de Dieu. C’est grave,        quand même, chers fidèles ! Ce théologien est devenu Pape ; c’est le        Pape régnant aujourd’hui. 
Alors        n’allez pas me dire que cela en est fini avec la crise de l’Église ! Ce        n’est qu’une introduction à mon sujet. 
JÉSUS        EST DIEU. Jésus est Dieu, c’est le dogme fondamental de la religion chrétienne,        que les musulmans et les juifs refusent, et donc plus ils le refusent plus        ils vont rejeter la divinité de Notre-Seigneur Jésus-Christ. D’où découle        son Sacerdoce, sa Royauté sociale, parlons en. Donc parlons d’abord de        Jésus, et de sa divinité et de toutes les conséquences qui découlent        de sa divinité. 
Si        Jésus-Christ est DIEU, alors toutes les conséquences en découlent : Il        est le Roi, Il est le Prêtre, Il est le Sauveur, Il est le Médiateur        entre Dieu et les hommes ; le Médiateur né. Le Cardinal Pie, dont nous        nous inspirons (il vivait au XIXe siècle, à Poitier, évêque de Poitier,        en France), enseigne, que Jésus-Christ est Roi, par droit de naissance,        par son incarnation, l’homme Jésus-Christ qui n’est autre que le Fils        de Dieu fait homme, la personne divine du Verbe. Cet homme Jésus-Christ        est Roi. Car si un homme parmi nous, qui s’appelait Jésus, c’est le        Bon Dieu, alors nécessairement, il est le Roi. Il a son mot à dire en        toutes choses, même en temporelles, même dans la société civile, même        au gouvernement, même au parlement : c’est ce qu’on appelle la Royauté        sociale de Jésus-Christ que nous professerons dans deux semaines à la fête        du Christ-Roi, institué par Pie XI pour cela, pour proclamer le règne de        Jésus sur les choses temporelles et sur les gouvernants. Et saint Paul        enseigne déjà ça. Saint Paul déjà ! Ce n’est pas une invention de        Pie XI.               
Saint        Paul aux Colossiens, dit, en parlant de Jésus : « Il est l’image du        Dieu invisible, le premier né de toutes créatures, parce que en Lui        toutes choses ont été fondées, qui en Jésus, toutes choses, même la        société, toute chose a été fondé sur Jésus-Christ, toutes choses ont        étés crées par Lui et pour Lui et toutes ont leurs consistances en Lui.        » 
Rien ne peut tenir, sans être supporté, sans être        soutenu, sans reposer sur Lui, Jésus-Christ. Rien ne peut tenir, même        dans la société temporelle, en France comme dans les autres pays. Rien        ne peut tenir, si ce n’est pas fondé solidement sur cet unique        fondement qui a été donné, qui est Jésus-Christ. Voilà, la vérité        de Foi, qui découle de sa divinité. Tous les chefs d’Etats doivent        reconnaître Jésus-Christ. La loi civile doit reconnaître la divinité        de Jésus-Christ. La loi civile doit se conformer à la Loi de Jésus-Christ.        Nos lois, doivent être conformes à la loi de Dieu. Voilà ce que nous        proclamons contre les laïcs, contre les laïcistes, contre la laïcité,        ce qui est un horrible blasphème contre la divinité de Notre-Seigneur Jésus-Christ.        Dire que la France, comme on est en France, est une république laïque,        puisqu’elle ne reconnait ni Dieu ni Jésus Christ, c’est un blasphème        public ; et c’est la fausse démocratie qui veut que toutes les opinions        puissent s’exprimer, la vérité comme l’erreur, l’erreur comme la vérité        ; toutes les opinions doivent avoir place en public. Donc toutes les        erreurs doivent avoir la même place que la vérité. Donc les faux dieux        doivent avoir la même place que le vrai Dieu. Et les faux prophètes        doivent avoir la même place que l’Unique Prophète, Jésus-Christ. Voilà        les conséquences de la négation de la Royauté de Jésus-Christ.
Alors        maintenant, le Pape Benoit XVI, renouvelle cette erreur. Il ne parle pas        de la divinité de Jésus-Christ, mais il nie sa Royauté. Il dit : «        l’État, la France (ou les autres États) ne peuvent pas reconnaitre Jésus-Christ.        C’est impossible. » Il l’a dit à Monseigneur Lefebvre, il y a        vingt ans. C’était le 14 juillet 1987. Le Cardinal Ratzinger a reçu        Monseigneur Lefebvre, il lui a dit: « L’État ne sait pas qui est Jésus-Christ,        l’État ignore la divinité de Jésus-Christ. » Et bien c’est une        profession officielle d’athéisme de l’état. 
C’est        une chose abominable. Or, il continue, devenu Pape, il maintient ses        erreurs, je vous le montrerai cet après-midi. 
Donc        professons bien, chers fidèles, que Jésus-Christ est Roi de toutes        choses, et étant Roi, il est aussi le Prêtre, le Grand Prêtre.        Puisqu’il est Dieu, l’Homme-Dieu, Il est le Pontife par excellence,        celui qui fait le lien entre le Ciel et la terre. Il est Dieu et homme à        la fois. Il fait le pont entre le Ciel et la terre. Il est le Pontifex,        puisque pontifex en latin signifie : « celui qui fait le pont ».        Le Médiateur par excellence. Dieu a voulu s’incarner, Dieu a voulu        devenir homme pour faire un pont entre le Ciel et la terre, pour réconcilier        les âmes avec Dieu. 
Il        est prêtre par naissance, Jésus-Christ, ce qui le constitue prêtre        c’est l’Union hypostatique, qui fait subsister sa nature humaine        dans la Personne divine du Verbe. 
Voila.        Jésus-Christ, n’a pas une subsistance humaine        qui subsisterait dans la personne divine du Verbe. Jésus-Christ est une        Personne divine. Jésus-Christ est la Personne du Fils de Dieu. C’est ce        que l’on appelle l’Union hypostatique. L’union entre une nature        humaine et puis la Personne divine du Verbe. 
C’est        çela qui constitue Jésus, Prêtre. 
Et        c’est de cela, que les prêtres, que vos prêtres participent par un        mystère insondable, et notre Sacerdoce à nous prêtres, n’est qu’une        participation du Sacerdoce de Jésus-Christ ; donc, d’une certaine manière        d’une participation de la Grâce de l’Union hypostatique de Jésus-Christ.        Une chose tout à fait extraordinaire. 
Et       Jésus-Christ est Prêtre, non seulement par nature, par naissance dans le       sein de la Vierge Marie, mais il est Prêtre à la Croix. 
C’est        là qu’Il exerce l’acte principal de son Sacerdoce, et c’est cela        que nous proclamons contre les hérétiques        modernes qui prétendent que Jésus exerce son Sacerdoce au Ciel. 
Oui,        il l’exerce au Ciel, mais il l’exerce d’abord sur la        Croix, et toujours sur la Croix, à chaque Messe ; à chaque Messe Jésus-Christ        continue d’exercer son Sacerdoce, qu’il a exercé sur la Croix. 
L’acte        principal du Sacerdoce de Jésus-Christ c’est        l’immolation ;        c’est le Sacrifice ; c’est sa Croix. Et c’est là qu’il a accompli        notre rédemption, par le Précieux-sang. C’est ce qu’enseigne le        premier Pape, saint Pierre, disant aux chrétiens: « Vous n’avez pas        été rachetés par de l’or et de l’argent, mais par le précieux Sang        d’un Agneau Immaculé, le Christ. » Paroles définitives de saint        Pierre.              
Donc        le Précieux Sang a été le prix que Jésus a payé à notre place pour        nous racheter de l’esclavage du démon, du péché, et de la loi mosaïque        en plus. Trois libérations : du péché, du démon et de la loi mosaïque. 
Comment        nous a-t-Il rachetés : en versant son Sang. Son Sang est le prix qu’Il        a payé à notre place, parce que Sa Chair et Son Sang sont la victime de        la Croix. Saint Thomas explique très bien que la Chair, le Corps de Notre        Seigneur Jésus-Christ était la victime par excellence acceptée et agréable        à Dieu pour nos péchés. 
Parce        qu’elle était d’abord la chair d’une nature humaine, d’un homme,        comme nous, donc capable d’être offerte pour nous les hommes, deuxièmement        elle était une chair, un corps faible, passible, mortel comme le nôtre,        sauf le péché ; et donc elle était apte a être immolée. 
Jésus        pouvait mourir, la preuve, on l’a mis a mort, et Il a accepté la mort. 
Ensuite        par ce que c’était une chair sans péché, et qui était donc capable        d’être immolée pour expier les péchés ; parce qu’Il était sans péché,        Jésus. Et enfin parce que c’était sa propre chair, sa propre vie qu’Il        donné, par charité ; et donc ce sacrifice est infiniment agréable à        Dieu Son Père, suprême charité que Jésus a faite en offrant son propre        corps en hostie de sacrifice. 
Voila        ce que nous professons, et donc nous professons aussi que en mourant sur        la Croix Jésus-Christ a accordé un sacrifice à Dieu son Père, un        sacrifice de propitiation et d’expiation. 
Il        a vraiment expié nos péchés. Le prophète Isaïe, déjà, le prophétisait,        dans le chapitre 53, « quand Il sera l’homme de douleur broyé à        cause de nos péchés ». 
Et        enfin, un sacrifice pour nous libérer du péché. Déjà, ça, Isaïe        dans l’ancien Testament le prophétisait. Et saint Paul, à toutes les        lignes de l’Épître aux Hébreux, le proclame. Que son sacrifice de la        Croix, à Jésus, est l’expiation de nos péchés. Que Jésus a offert        sur la Croix une satisfaction parfaite et surabondante à Dieu son Père,        pour nos péchés. Il a accompli une parfaite justice envers Dieu son Père.        Il a rétabli la justice envers Dieu. Par le péché, nous avions offensé        infiniment le Bon Dieu, bien sûr ; et seul, un Homme-Dieu Jésus-Christ        pouvait réparer l’offense infinie du péché. Voilà ce qu’enseigne        toute l’Église depuis toujours, que la Croix est une expiation et une        satisfaction. 
Or        maintenant, le même abbé Ratzinger, quand il était à Tübingen, et        encore maintenant dans sa dernière encyclique en tant que Benoit XVI -        vous l’avez peut-être lue chers fidèles - il        enseigne autre chose, sur la satisfaction de Jésus-Christ sur la Croix. 
Il        est intéressant de le savoir, en trois points. Je vous le résume. Ca        nous concerne tous, c’est le Pape, le Pape… Qu’est-ce qu’il dit : 
Premièrement,        la satisfaction de Jésus-Christ sur la Croix n’est pas un acte de        justice envers Dieu. Non. C’est simplement que sur la Croix, Jésus a        aimé pour nous, à notre place, pace que nous le péché c’était un        manque d’amour, envers Dieu, un manque d’amour. Alors Jésus eh bien        nous remplace, a aimé pour nous à notre place. Mais expiation du péché,        satisfaction du péché, non rien. De justice envers Dieu, non. Jésus a        aimé pour nous, Il nous a remplacés. Jésus est notre ersatz d’amour,        notre supplément d’amour, il aime pour nous ; je ne sais pas quoi,        aimer pour les autres. Mais il n’a pas expié nos péchés. Négation        hérétique. Il n’a pas expié nos péchés. 
Deuxièmement,        ce n’est pas fini. Sur la Croix, Jésus partage notre condition        souffrante, et c’est vrai, Jésus souffre, Il s’est fait homme parmi        les hommes, Il partage notre condition souffrante et malheureuse, et cette        souffrance à partager est pour les hommes une consolation en attendant        leur rédemption, dit-on, je vous cite là, la dernière encyclique de        Benoit XVI, comment il explique la rédemption: « parce que Jésus        partage notre condition souffrante sur la Croix, donc Il nous soulage       psychologiquement, eh oui de nos douleurs, et c’est pour nous une       consolation, comme on dit, un moment de rédemption. » Voila la        Croix, la rédemption, c’est un petit moment de soulagement de nos        souffrance, quand nous voyons les souffrances de Jésus sur la Croix,        c’est psychologique ! Et ce n’est pas l’expiation de nos péchés !        C’est la négation de la rédemption. Mais ce n’est pas tout. 
Troisième        point. Par Sa Résurrection. Ce n’est plus la Croix, c’est la Résurrection        de Jésus, qui est la « victoire de l’amour sur la mort », ce        qui n’est pas vrai, c’est la victoire de la Vie sur la mort ; c’est        l’âme qui octroie le corps, l’âme de Jésus qui se réunit en son        corps, non pas la résurrection de Jésus : 
Jésus        opère la justice. Qu’est-ce que ça veut dire ? Il fait à l’homme        justice de sa souffrance. Il y a la révocation de la souffrance passée,        désormais on ne souffre plus, après la résurrection. Donc Jésus fait        justice à l’homme de sa souffrance, enfin, c’en est fini avec les        souffrances, grâce à la résurrection. Donc ce n’est pas la justice        envers Dieu, c’est la justice envers l’homme ; on est débarrassé de        la souffrance par la résurrection. Voilà, la justice. Mais pas la        justice envers Dieu, c’est la justice envers l’homme. 
Alors ces trois choses, sont        trois négations et trois hérésies ! Voilà, ce qu’on trouve dans l’encyclique du        Pape. 
Eh        oui, chacun peut le constater, vous pouvez le lire, c’est public, je        n’invente rien ; donc c’est vous dire la gravité de la situation. 
Donc        c’est le mépris de la valeur de la souffrance ; on ne veut plus de        souffrance ; on ne veut plus de sacrifice. Non, c’est amour, amour,        amour ! C’est tout. C’est une religion désincarnée. Un Jésus-Christ        décrucifié, on ne retient que son amour, ce n’est pas faux, mais on        oublie le reste. On oublie ses clous, ses coups fouets, sa couronne d’épines,        sa Croix, son Sang, la réalité de Sa Passion.
C’est une religion désincarnée.        C’est une religion gnostique, chers fidèles, c’est de la gnose, nous        sommes en pleine gnose avec le pape Benoit XVI ! 
C’est        triste de devoir dire cela, mais chacun peu le voir. Nous sommes obligés        de le constater. Passons à la Très Sainte Vierge Marie. Donc la Sainte        Vierge marie est-elle vraiment Mère de Dieu, on ne sait pas trop, si elle        est la mère, de l’homme, Jésus-Christ qui est uni à Dieu et la mère        de l’homme Jésus-Christ. Eh bien non, pour nous, pour toute l’Église        et depuis toujours, Marie est la Mère de Dieu, Mutter Gottes, Et par conséquent,        conséquence, elle est la mère des hommes, étant Mère de Dieu, elle est        la mère des hommes. C’est la conséquence logique ; elle est la Mère        de la Grâce, étant la Mère de l’auteur de la Grâce, qui est Jésus-Christ,        plein de grâces et de vérités, elle est donc la mère de la Grace, elle        est la mère des élus et des prédestinés et vous savez que saint        Louis-Marie Grignon de Montfort, dans son traité de la Vraie Dévotion        explique, qu’une maman ne met pas au monde la tête sans mettre aussi au        monde le corps de ses enfants. Eh bien, la Sainte Vierge n’a pas        seulement mis au monde, la tête Jésus-Christ, mais tous les membres de        son Corps mystique. 
Bien       sur. Donc nous sommes aussi véritablement les fils de Marie que Jésus       est le fils de Marie, des fils spirituels de Marie, mais véritablement.       La Sainte Vierge est notre mère. 
Étant        la mère de Dieu et la mère des hommes, et spécialement des prédestinés,        dit saint Louis-Marie Grignon de Montfort, c’est-à-dire parce que la        Sainte Vierge nous conserve pendant toute notre vie dans son sein maternel        spirituel où elle nous nourrit et nous agrandit dans la vertu, jusqu’au        moment de la mort, où elle va nous mettre au monde de la vie éternelle.        Voici l’enseignement de saint Louis-Marie Grignon de Montfort. Ce sont        ceux qui vont être sauvés, les élus qui sont le plus véritablement les        fils de Marie. 
Vérités       qui découlent de la maternité divine de la Sainte Vierge. Si nous       proclamons que la Sainte Vierge est la Mère de Dieu, nécessairement,       elle est la mère des hommes, et spécialement des prédestinés. 
Mais        vous savez que la Sainte Vierge est aussi notre mère au Calvaire. Comme Jésus        est notre Roi par naissance et sur la croix, la Sainte Vierge est également        notre mère, par la naissance de Jésus, et aussi au Calvaire. Au pied de        la Croix, se tenant debout, pendant trois heures, alors que son fils Divin        agonise sur la Croix, elle communie intimement, comme une maman peut le        faire seulement, avec les souffrances de son divin fils, comme mère de Jésus-Christ        elle compatit : c’est ce qu’on appelle la Compassion de Notre-Dame.        Les souffrances de la Sainte Vierge a eues au pied de la croix, auprès de        son divin fils et Saint Pie X, notre saint patron de la Fraternité        enseigne dans sa belle encyclique sur la Sainte Vierge, il y a 100 ans        tout juste, qu’en raison de la communion de souffrance de la Sainte        Vierge et de son Divin Fils, elle a mérité en convenance, tout ce que Jésus-Christ        nous a mérité en justice sur la Croix. Jésus nous a mérité le salut        sur la Croix, tous les mérites qu’Il nous déverse, toutes les grâces        qui nous viennent de Lui. Eh bien la Sainte Vierge les a aussi méritées        avec nous, en convenance, en raison de sa dignité de Mère de Dieu. Donc        la Vierge a participé à notre rédemption. On pourrait l’appeler        corédemptrice,        c’est-à-dire coopératrice du Rédempteur ; et ce n’est pas tout,        enseigne saint Pie X, « en conséquence de cela - dit-il – elle a mérité        d’être aussi la dispensatrice de tous les dons que Jésus-Christ nous a        mérité sur la croix et par sa mort. » Ce sont les paroles de saint        Pie X. Et saint Louis-Marie Grignon de Montfort enseignait déjà la même        chose en disant que la Sainte Vierge « en raison de ce qu’elle a        acquis avec son Fils, les mérites de Jésus-Christ, a mérité d’être        la trésorière et la dispensatrice de toute les grâces de Jésus-Christ »        : Trésorière et la dispensatrice. Ce sont les paroles de saint        Louis-Marie Grignon de Montfort. Schatzmeisterin und Ausspenderin aller        Gnaden. 
On        vous le dit dans toutes les langues. Nous devons le proclamer de tout        notre coeur. Voila la dernière perle qui manque encore à la couronne de        la Sainte Vierge et il se pourra bien que l’Église un jour définisse        cette vérité de foi que la Sainte Vierge est la trésorière et la        dispensatrice de toutes les grâces de Jésus-Christ, parce qu’elle les        a gagnées avec Lui sur le Calvaire, selon le principe que celui qui a une        part à la découverte d’un trésor, ou à l’acquisition d’un trésor,        prend part à sa distribution. Si vous découvrez un trésor dans un        champ, et bien vous en êtes propriétaire à moitié, et vous avez le        droit de distribuer la moitié avec le propriétaire du champ. 
La        sainte Vierge a gagné tous nos mérites avec Jésus-Christ au pied de la        Croix, elle a donc le droit de disposer de disposer de ce trésor, comme        elle l’entend, avec Jésus-Christ. Elle est donc la trésorière et la        dispensatrice de toutes les grâces de Jésus-Christ. Règles édictées        que nous devons vivre en priant notre Rosaire, mes chers fidèles, et en        évitant les hérésies des modernistes qui pendant le concile, avec Karl        Rahner qui était un hérétique allemand et avec Joseph Ratzinger, ont        dit non, nous ne voulons pas que le concile Vatican II parle de cette        chose pour la Sainte Vierge ; il faut que le concile évite absolument de        parler de médiatrice de toutes grâces au sujet de la Sainte Vierge. Du        reste, si vous voyez les textes du concile, vous ne les trouvez pas.        J’ai lu encore, hier ou avant-hier le décret de l’Église où il y a        un chapitre consacré à la Sainte Vierge, vous ne trouvez pas ce titre de        médiatrice de toutes grâces. 
Le        concile s’est tu ; et s’est tué en se taisant sur ce beau privilège        marial, en refusant d’admettre que la Sainte Vierge est médiatrice de        toutes grâces, le concile s’est stérilisé, et l’un        des grands fautifs c’est d’appel du pape quand il était encore abbé        Ratzinger.       Imaginez un peu, un ennemi de la Sainte Vierge, à ce moment là, je ne       sais pas s’il a fait pénitence aujourd’hui, mais        en ce temps là, pendant le concile, il y a quarante ans, c’était un        des plus grands ennemis de la Sainte Vierge. 
Il        faut savoir ces choses là, chers fidèles, on ne peut pas rester dans        l’ignorance des vérités de la réalité ; sinon vous vivez dans un        autre monde. 
Voyez        la passion de l’Église actuelle. Et donc notre espérance n’est pas        dans des discussions avec Rome, avec ce successeur de Pierre là, nous ne        le pouvons pas. 
Notre        espérance réside dans notre prière et dans l’attente patiente        d’autres jours meilleurs. 
Je        suis désolé d’avoir du dire dans ce sermon des choses si désagréables,        si pénibles ; il me semble que la première des choses c’est de dire la        vérité, de reconnaître la vérité telle qu’elle est. 
Dans        sa dernière encyclique, nous avons trouvé des choses abominables. Chers        fidèles, ne nous laissons pas désanimés, ne perdons pas courage, tout        n’est pas perdu. Grâce à Dieu il y a encore des catholiques fidèles,        des prêtres fidèles, et des évêques qui s’efforcent d’être fidèles. 
Imitons,        imitons la conduite, dans l’Ancien Testament des Machabées.        Aujourd’hui, au bréviaire, tous les prêtres lisent le chapitre IV du        premier livre des Machabées. 
Vous        pouvez les lire. C’est magnifique. Cette leçon des Machabées        d’aujourd’hui, ça nous jette une lumière sur la crise actuelle et        sur notre conduite que nous devons avoir. Les laïcs comme les prêtres.        Je vous raconte l’histoire. 
Donc       Judas Machabée, fils de Mattathias, avec ses frères ont remporté une       grande victoire contre les païens, qui ont libéré Jérusalem des païens. 
Les        païens d’aujourd’hui ce sont les modernistes, et la victoire pour libérer        Jérusalem, la vraie Église, c’est Mgr Lefebvre avec sa Fraternité, et        toutes les multiples oeuvres de Tradition qui se sont réunies autour de        lui. La victoire elle est remportée quand Monseigneur a fondé la        Fraternité, il y a quarante ans. 
Alors        après leur victoire Judas Machabées et ses frères sont montés au        temple à Jérusalem pour voir l’état des lieux, triste spectacle, les        portes arrachés et brulées. Dans les cloîtres, les ronces et les épines        qui croisaient, dans les cloîtres. Image de la vie religieuse        aujourd’hui. 
Alors        qu’est-ce qu’ils ont fait, ils ont pleuré, ils ont déchiré leurs vêtements,        ils ont répandu de la cendre sur la tête en signe de pénitence. 
Première        chose, pénitence. Voila, dans la crise de l’Église, pénitence. Nous        sommes aussi coupables. Nous sommes aussi coupables. Donc pénitence. Dieu        nous a frappés. Dieu a laissé le Temple profané. C’est notre faute.        Voyez, belle réaction surnaturelle. Pourquoi le Temple est-il profané ? A        cause de nos péchés. 
Pourquoi       le modernisme règne-t-il dans nos églises ? A cause de nos péchés.       Première réaction, la pénitence. 
Ensuite,        deuxième réaction, on va s’organiser ! Donc, deuxième tableau,        qu’est-ce qu’ils vont faire ? Ils vont diviser les rôles. Vous les laïcs,        dit-il, vous aller continuer à lutter contre les grecs et les païens, et        tous les prêtres nous allons reconstruire le Temple. Voila. Il faut        distinguer les charges, vous les laïcs, vous allez continuer le combat,        contre les mauvaises lois, l’avortement, le divorce et d’autres choses        encore plus abominables. Sur le terrain temporel, vous les laïcs vous        allez vous engager en politique, voila. Je n’ai pas dit qu’il faut        s’inscrire à un parti, cela veux dire qu’il doit y avoir quelques        actions politiques ; vous les laïcs c’est votre rôle. Et nous les prêtres        nous allons reconstruire le temple. C’est-à-dire maintenir la vrai        Messe, et la vraie Doctrine. Et qu’est ce qu’ils ont fait ? Ils ont        dit : tous ces autels qui ont été contaminés par le faux culte des        idoles, il faut les détruire, et les remplacer par de nouveaux autels,        par de nouvelles pierres. 
Le        troisième tableau, la reconstruction de l’autel. Ils ont reconstruit        l’autel sur le modèle de celui qu’il y avait antérieurement. Ils ont        reconstruit les choses exactement comme elles étaient avant. C’est ce        que nous faisons, chers fidèles. Nous n’avons rien changé, nous avons        reconstruit des choses exactement comme elles étaient avant, dans l’Église.        Et rassurez-vous d’ici quelques années, quelques décades peut-être,        les choses reviendront dans toute l’Église ; pas seulement ici, dans        l’Oratoire Saint Joseph, mais dans toute les églises du monde, dans        toute l’Église Catholique les choses reviendront exactement comme elles        étaient avant le concile, c'est-à-dire comme elles étaient à la mort        du vénéré Pape Pie XII, il y a juste cinquante ans, le 9 octobre 1958.        C’est son cinquantenaire aujourd’hui. Il ne faut pas oublier les        cinquante ans de la mort de Pie XII qui ont marqué le début de la révolution        dans l’Église. Eh bien je vous garantis, cher fidèle, je ne suis pas        prophète, mais c’est évident, d’ici quelques décades, toute l’Église        reviendra comme avant. Que cela nous console, que cela nous encourage.        Continuons le combat, sans nous laisser désarmer et décourager par les        spectacles que nous donne Rome à l’heure actuelle. 
Prions        le Rosaire, mettons en action la Médiation universelle de la Sainte        Vierge, par la prière à la Sainte Vierge. C’est un dogme en action, la        médiation de Marie. C’est un dogme en action. Nous le mettons en action        chaque fois que nous prions la Sainte Vierge ; chaque fois que nous avons        même, comme dit saint Louis Grignon de Montfort, une petite oeillade, un        petit coup d’oeil, un petit clin d’oeil vers la Sainte Vierge, au        cours de nos occupations quotidiennes pour nous unir à la Sainte Vierge        et par Elle à son Divin fils et au Bon Dieu. 
Chers        fidèles, rassurons nous, nous tenons le bon bout, nous avons la Sainte        Vierge avec nous, médiatrice de toutes grâces, nous reconstruirons le        Sanctuaire, toute l’Église comme elle était avant, et nous ferons régner        Jésus-Christ dans la société, dans toute les sociétés. 
Ainsi       soit-il.              
       Mgr Bernard Tissier de       Mallerais, FSSPX 
