| Le vade mecum du demandeur de la célébration de la messe       extraordinaire - deuxième partie       Lettre 148 - 20 octobre 2008 Lors de notre précédente lettre, nous avons étudié ce qu'il       convenait de faire pour répondre à l’invitation du Saint-Père en       demandant la mise en place de la célébration d'une messe dans la forme       « Extraordinaire » dans sa propre paroisse.
 Ainsi, nous vous avons invité à vous adresser à votre curé pour lui       demander de célébrer une messe " EXTRA" chaque dimanche dans       votre paroisse.
 
 Depuis une semaine, vous êtes très nombreux à nous faire connaître la       situation de blocage dans laquelle vous vous trouvez, la plupart du temps       après l'échec de votre courtoise demande auprès de votre curé et vous       ne savez plus quoi faire…
 
 C'est pourquoi, en nous appuyant une nouvelle fois sur l’expérience des       nombreux témoignages que les groupes de demandeurs nous font parvenir       depuis des mois, nous allons tenter de proposer ce que pourraient être       les actions que vous pourriez continuer à mettre en œuvre pour       poursuivre votre demande de célébration " Extraordinaire" dans       votre paroisse et pour y instaurer au plus vite l'unité, dans la légitime       diversité entre tous les catholiques.
 
 
 LES FIDELES FACE A UNE REPONSE NEGATIVE
 
 
 Malheureusement, et trop souvent, vos démarches entreprises auprès du       curé de votre paroisse et les rencontres formelles ou amicales (quand       vous parvenez à obtenir de telles rencontres), se soldent par une réponse       négative et on vous a bien fait comprendre qu’il n’était pas utile       d’insister…
 
 Pourtant vous ne voulez pas et vous ne pouvez pas en rester là…
 Aussi, vous vous posez la question de ce qu'il faut faire au niveau où       vous vous trouvez.
 
 La réponse négative, définitive et ferme que vous a donné votre curé       se fonde le plus souvent autour de deux thèmes qui nécessitent des réponses       distinctes.
 
 
 LE PREMIER CAS : LE CURE S'APPUIE SUR LE REFUS DU CONSEIL PAROISSIAL       POUR REFUSER DE DONNER SUITE
 
 Une remarque : canoniquement le curé est le "parton" de sa       paroisse et le conseil paroissiale qui a un rôle uniquement consultatif       ne peut pas s'opposer à ses décisions, cependant " Pastoralement       " le curé peut juger que l'avis négatif de son conseil l'empêche       de donner suite à votre demande , c'est le cas que nous envisageons ici.
 
 Cet argument souvent mis en avant n'est pas rédhibitoire.
 
 Il va donc falloir que vous retroussiez vos manches et que vous partiez à       la rencontre des membres du conseil paroissial.
 
 Vous pouvez aller à la rencontre du conseil paroissial dans son ensemble,       c'est-à-dire en demandant de participer à la prochaine réunion du dit       conseil pour faire connaissance, présenter votre demande, régler les       incompréhensions, démontrer le sérieux de votre démarche et interroger       les membres du conseil sur les motifs qu'ils pourraient invoquer pour       refuser ce qui n'est en fait qu'une étape vers l'unité paroissiale       reconstituée.
 
 Les expériences de ce type de rencontres montrent que rares sont les       conseils homogènes et qu'arrivés à ce niveau de dialogue, les conseils       apparaissent comme moins unanimement catégoriques que ce que l'on vous       avait dit… On s’aperçoit en effet très vite que des opinions différentes       à notre sujet s'y côtoient, entre ceux qui souhaitent satisfaire notre       demande et ceux qui pour des raisons souvent éloignés de votre requête       s'y opposent.
 
 Les plus souvent ceux qui s'opposent à votre requête vont ressortir       quelques vielles lunes qui ne manquent pas de surprendre les plus jeunes :       Ainsi, parmi quelques exemples vécus, on pourra refuser votre demande au       prétexte que votre attachement liturgique fait de vous quelqu’un       d’hostile à la condamnation de l'Action Française par le Pape en 1929,       ou pire, de dangereux maréchalistes ou encore des nostalgiques de l'Algérie       française…
 
 Lorsque vous aurez expliqué que tout cela vous semble bien lointain et       dans tous les cas totalement étranger à votre requête, l'on reviendra       sur les craintes que vous représentez par rapport aux « acquis de       Vatican II » et vos positions bien connues vis-à-vis du dialogue       interreligieux : lorsque vous aurez une nouvelle fois démontré que tout       cela n'a pas de rapport avec votre demande et que vous n'étiez pas nés       au moment d'un concile qui vous semble aussi loin que Vatican I ou le       concile de Trente, vous aurez peut-être ébranlé les plus ouverts de vos       interlocuteurs qui commenceront alors à s'intéresser à vos propres       motivations.
 
 Mais les "risques" qu'encourent les adversaires de la réconciliation       dans ce type de rencontre, font qu'ils feront tout pour qu'elle n'ait tout       simplement pas lieu et il vous faudra alors prendre votre bâton de pèlerin       pour aller à la rencontre individuelle de chacun des membres du conseil       paroissial pour tenter de les convaincre de votre bonne foi… la quête       de l'unité est à ce prix.
 
 
 LE SECOND CAS : LE CURE NE VEUT PAS DONNER SUITE de SA PROPRE       INITIATIVE
 
 
 Le plus souvent le curé justifiera sa décision sur sa conviction que       votre demande n'émane pas d'un groupe suffisant de fidèles de sa       paroisse. Vous aurez alors beau insister pour demander au curé       d'organiser une réunion publique ou l'implorer de célébrer une messe       expérimentale, le plus souvent rien n'y fera car sa religion sera faite       à propos de votre demande… Même si elle s'enracine sur des motifs étrangers       à celle-ci, le fait que le vicaire général du diocèse par exemple lui       a clairement dit qu'il n'était pas question pour lui, curé, d'accepter       votre demande. Les exemples de cette situation sont plus que nombreux sur       Paris ou Versailles.
 
 Dans ce cas, comme pour le précédent, l'une de vos premières réactions       devra être de joindre les membres du conseil paroissial davantage pour       les informer que pour leur faire modifier leur avis... Puisque votre curé       dans ce cas vous a dit que c'était de sa propre autorité qu'il ne       souhaitait pas donner suite à votre demande et pas en se fondant sur une       supposée opposition de son conseil.
 
 Il ne vous restera plus qu'à tenter d'enquêter auprès de l'ensemble des       paroissiens de votre paroisse pour savoir ce qu'ils pensent eux-mêmes à       ce sujet.
 
 Pour ce faire, il n'est pas question, dans un premier temps, d'aller à la       rencontre de vos frères à la sortie des messes : ce serait prématuré       car l'on vous présenterait immédiatement comme des agitateurs dont le       seul but serait de provoquer des troubles dans la paroisse, ce qui est       tout à l'opposé de ce que nous voulons faire…
 
 Les expériences tentées ici ou là nous invitent plutôt à lancer via       des " boîtages postaux ", c'est-à-dire par des distributions       dans les boites aux lettres, une grande enquête auprès de la population       de votre paroisse.
 
 Cette action a toujours eu trois effets :
 
 - Le premier sera de faire sortir votre demande, jusqu'alors confinée       autour de quelques familles et du curé, sur la place publique et vous       aurez tout à y gagner car des débats qui s'en suivront sortira la       solution.
 
 - Deuxièmement, il est clair que parmi les fidèles qui se révèleront       il y a de grandes chances que plusieurs se déclarent, comme vous,       favorables à la célébration dans votre paroisse d'une messe "       Extraordinaire" ; c'est fort heureusement qu'ils viendront renforcer       votre groupe de demandeurs.
 
 - Enfin, vont aussi se révéler un nombre important de catholiques droits       et sincères qui, sans se joindre à votre demande sur le fond se       trouveront sincèrement outrés par l'exclusion dont vous êtes l'objet et       seront tout à fait prêts, dans un souci de paix, à soutenir votre       demande auprès du curé et de son conseil. Le cas de la paroisse Notre       Dame de Versailles est symptomatique de cet aspect.
 
 Le soutien de ces derniers, qui représentent au moins 40 % des fidèles       selon le dernier sondages du CSA, vous permettra aussi de répondre à       l'objection, souvent utilisée par les curés qui refusent, qui consiste       à dire que l'intégration de la messe extraordinaire risque de diviser la       communauté et non pas de concourir à l'unité de tous les paroissiens…       Interprétation ô combien malhonnête du texte du Motu Proprio Summorum       Pontificum de notre Pape.
 
 
 LANCEMENT D'UNE PETITION
 
 C'est dans ce contexte que vous pourrez aussi lancer une pétition       paroissiale que vous pourrez proposer selon toutes les formes de contact       possible, la question que vous posez au curé de votre paroisse étant       devenue un sujet public connu du plus grand nombre des habitants       pratiquants ou non.
 
 
 PRESENCE SUR INTERNET
 
 Nous savons qu'aujourd'hui plus de 50 % des français utilisent le réseau       Internet et encore il convient de noter que via leurs amis et parents       c'est plutôt 70 % des personnes qui peuvent y avoir accès … s'y l'on       ajoute que chez les jeunes et les jeunes familles de moins de 35 ans ce       chiffre frôle les 90 %, l'on conviendra qu'être présent sur la Toile       devient une nécessité.
 
 Dans ce cas, ouvrir un site autour de votre demande paroissiale devient un       impératif !
 
 - Ce sera le moyen de vous faire connaître,
 - De solliciter des contacts,
 - Et bien sûr de recueillir de nombreuses signatures pour votre pétition.
 
 Alors n'hésitez pas et lancez-vous !
 
 
 ET TOUJOURS SOLLICITER VOTRE CURE
 
 
 Arrivé à ce stade de votre démarche, il vous appartient de solliciter       un nouveau rendez-vous avec votre curé pour faire état de vos résultats,       lui remettre une copie de votre pétition et répondre ainsi à sa crainte       que vous ne soyez qu'un groupuscule…
 
 Une nouvelle fois, il vous faudra vous munir de patience, prier et       attendre la décision de votre pasteur avec confiance car vous le savez       votre demande ne cessera pas et la réponse de votre curé même si elle       est dans un premier temps négative n'a pas de sens.
 Si vous êtes déterminés, vous êtes assurés de réussir et de parvenir       à une bonne solution.
 
 ANNEXE 1- UN EXEMPLE DE LETTRE A DIFFUSER DANS LES BOITES AUX LETTRES       DES HABITANTS DE VOTRE PAROISSE
 
 Cette lettre peux être mis sous enveloppe ou diffusée telle-quelle...       vous pouvez la distribuer vous même ou passer par un organisme spécialisé       comme la Poste
 
 
 
 Chers fidèles catholiques de XXXXXXXXX,
 
 Vous savez que le 7 juillet 2007 notre Saint-Père le pape Benoît XVI a       rappelé la possibilité dans l'Eglise de célébrer la messe aussi bien       selon la forme moderne dite ordinaire en français que selon la forme       extraordinaire, c'est à dire en latin et en grégorien, le prêtre et les       fidèles tournés vers le Seigneur.
 
 Lors de son voyage en France, le Pape a réaffirmé l'actualité de ce       texte et la nécessité de le mettre en application dans nos propres       paroisses pour œuvrer à la paix et à l'unité dans l'Eglise. A Lourdes,       le Saint Père déclarait en effet : " J'espère que l'indispensable       pacification des esprits est, grâce à Dieu, en train de se faire. Je       mesure les difficultés qui sont les vôtres, mais je ne doute pas que       vous puissiez parvenir, en temps raisonnable, à des solutions       satisfaisantes pour tous, afin que la tunique sans couture du Christ ne se       déchire pas davantage. Nul n'est de trop dans l'Église. Chacun, sans       exception, doit pouvoir s'y sentir chez lui, et jamais rejeté."
 
 Nous sommes des familles catholiques de XXXXXXXXX et souhaitons vivre       notre foi en pleine communion avec le Pape et notre évêque XXXXX, évêque       de XXXXX, au rythme de la forme extraordinaire du rite romain.
 
 Nous tenons à vivre notre attachement liturgique propre dans le cadre       naturel de notre paroisse sans pour cela provoquer des difficultés.
 
 C'est pourquoi, après avoir rencontré notre curé le Père XXXXX, nous       nous tournons vers vous pour solliciter ci-après votre opinion.
 
 - Souhaitez-vous, comme nous, vivre votre foi catholique au rythme de la       forme extraordinaire du rite romain dans votre paroisse de XXXXX?
 
 - Si vous êtes attachés à la forme ordinaire moderne et en français du       rite romain, seriez-vous opposés à ce que petit à petit, nous soyons       intégrés à vos côtés dans le tissu paroissial ?
 
 Merci de nous donner ci-après votre avis afin que nous puissions étudier       avec le curé de la paroisse les possibilités que nous pourrions tenter,       tous ensemble, de mettre en œuvre.
 
 Vous pouvez nous faire parvenir votre avis par courrier à l'adresse       suivante…
 
 Vous pouvez nous faire connaître votre avis par courriel à xxxxxx@ccccc
 
 Vous pouvez aussi nous joindre par téléphone au : 0. .. .. .. ..
 
 Merci des quelques instants que vous consacrerez à cette enquête, sachez       que nos familles prient pour la paroisse et les paroissiens afin que       l'Esprit nous éclaire.
 
 Merci de votre réponse
 
 NOMS DES FAMILLES COORDONATRICES
 
 
 ANNEXE 2 - UN EXEMPLE DE PETITION A FAIRE SIGNER AU SEIN DE VOTRE       PAROISSE
 
 AU RECTO
 
 Les soussignés souhaitent vivre leur foi catholique au rythme de la forme       extraordinaire du rite romain dans leur paroisse de XXXXXXX.
 
 Conformément aux possibilités bienveillantes proposées par le Pape Benoît       XVI dans son Motu Proprio Summorum Pontificum du 7 juillet 2007, ils       implorent donc leur curé de bien vouloir célébrer une messe dominicale       hebdomadaire selon cette forme liturgique à un horaire familial.
 
 
 NOM/PRENOM/NOMBRE DE PERSONNES CONCERNEES AU SEIN DE LA FAMILLE/ADRESSE/MEL/TELEPHONE/SIGNATURE
 
 
 AU VERSO
 
 
 Les soussignés, attachés à la forme ordinaire du rite romain, sont       d'accord pour que soit accordé aux fidèles qui le souhaitent, la       possibilité de vivre leur foi catholique au rythme de la forme       extraordinaire dans leur paroisse de XXXXXXX, conformément aux possibilités       bienveillantes proposées par le Pape Benoît XVI dans son Motu Proprio       Summorum Pontificum du 7 juillet 2007.
 
 
 NOM/PRENOM/NOMBRE DE PERSONNES CONCERNEES AU SEIN DE LA FAMILLE/ADRESSE/MEL/TELEPHONE/SIGNATURE
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