SOURCE - Koz - Blog La Croix - 15 mars 2009
In medio stat virtus. Et, par chance, in medio, précisément, j’y stat ! Oh oui je sais, cela peut paraître présomptueux. Je me jette peut-être dans les griffes du terrifiant péché d’orgueil… Sans me prononcer sur ma vertu, disons que je suis l’un de ces catholiques qui forment l’écrasante majorité des fidèles. Ni lefebvriste, ni progressiste. Et je m’en félicite. Car véritablement, le moment venu pour le Coopérateur de la Vérité de prendre la plume, je n’aurais pas voulu être du côté de ceux qui pensent pouvoir “traiter [le Saint-Père] avec haine sans crainte ni réserve“, ou de celui des “éléments déformés et malades“.
Dans sa lettre, Benoît XVI montre le chemin de l’unité. Ce chemin, qu’il emprunte le premier, c’est celui de la confiance, celui de l’humilité.
Le chemin de la confiance, en Benoît XVI : qui sont donc ceux qui ont pu croire, et laisser croire, que Benoît XVI fasse preuve de la moindre indulgence envers le négationnisme ? Benoît XVI est-il un nouveau venu dans l’Eglise pour que les catholiques ignorent ses positions antérieures, ignorent son rôle dans le pontificat de Jean-Paul II, ignorent ses propres démarches ? Et quand bien même un doute aurait subsisté dans leurs esprits, à moi aussi, “il (…) a été dit que suivre avec attention les informations auxquelles on peut accéder par internet aurait permis” de le lever rapidement. Qui sont ceux qui ont pu croire et laisser croire que Benoît XVI s’apprêtait à brader Vatican II ? Le Père Ratzinger n’a-t-il pas été un artisan de Vatican II ? Le cardinal Ratzinger n’a-t-il pas été l’interlocuteur de Mgr Lefebvre, sans rien abandonner de Vatican II ? Benoît XVI n’a-t-il pas prononcé à la Curie, le 22 décembre 2005, un discours dépourvu de la plus petite ambiguïté ?
Le chemin de l’humilité, aussi. Loin de toute “suffisance et présomption” (comme de toute “fixation sur des unilatéralismes“). Dans une interprétation toute séculière, certains titrent sur la reconnaissance de ses erreurs par le Pape, sur son mea culpa. Benoît XVI, que l’on dit si ferme, que l’on dit intransigeant, prend la plume pour, effectivement, reconnaître des “erreurs“. Nous avons là le chef de l’Eglise catholique qui fait la démarche d’écrire pour admettre des erreurs, pour reconnaître des insuffisances (parfois même de façon presqu’attendrissante, lorsqu’il évoque internet) : combien de responsables - du président d’une association, au chef d’Etat, en passant par le chef d’entreprise - envisagent seulement une telle démarche ? Voilà le Pape, chef d’une Eglise que l’on nous dépeint parfois comme pompeuse, pape auquel nos interlocuteurs prêtent une infaillibilité mal interprétée, qui vient reconnaître des erreurs… Je confesse une certaine tendresse pour cette Eglise qui se montre ainsi dans toute son humanité. Une humanité qui est aussi à l’image d’un Dieu qui s’est fait homme, qui a “accepté” de se faire homme.
Alors, ce chemin, se peut-il que nous refusions de le suivre ? Se peut-il que nous ne concevions pas un peu de gratitude pour cette lettre et, le cas échéant, un peu de remords pour nos réactions passées ? Se peut-il que les uns et les autres ne se laissent pas toucher par cette démarche du Saint-Père ? Se peut-il que les uns reprennent aussitôt le chemin de la défiance, et les autres celui de la présomption ?
Déjà certaines réactions semblent témoigner d’un esprit de polémique persistant… Puisque, d’un bord à l’autre, les uns et les autres font assaut de “vraie catholicité“, alors, que chacun ait à cœur d’adopter une réaction vraiment catholique, de confiance et d’humilité, sans naïveté ni présomption.
“Mettez-vous, par amour, au service les uns des autres. Car toute la Loi atteint sa perfection dans un seul commandement, et le voici : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Si vous vous mordez et vous dévorez les uns les autres, prenez garde : vous allez vous détruire les uns les autres !”
Dans sa lettre, Benoît XVI montre le chemin de l’unité. Ce chemin, qu’il emprunte le premier, c’est celui de la confiance, celui de l’humilité.
Le chemin de la confiance, en Benoît XVI : qui sont donc ceux qui ont pu croire, et laisser croire, que Benoît XVI fasse preuve de la moindre indulgence envers le négationnisme ? Benoît XVI est-il un nouveau venu dans l’Eglise pour que les catholiques ignorent ses positions antérieures, ignorent son rôle dans le pontificat de Jean-Paul II, ignorent ses propres démarches ? Et quand bien même un doute aurait subsisté dans leurs esprits, à moi aussi, “il (…) a été dit que suivre avec attention les informations auxquelles on peut accéder par internet aurait permis” de le lever rapidement. Qui sont ceux qui ont pu croire et laisser croire que Benoît XVI s’apprêtait à brader Vatican II ? Le Père Ratzinger n’a-t-il pas été un artisan de Vatican II ? Le cardinal Ratzinger n’a-t-il pas été l’interlocuteur de Mgr Lefebvre, sans rien abandonner de Vatican II ? Benoît XVI n’a-t-il pas prononcé à la Curie, le 22 décembre 2005, un discours dépourvu de la plus petite ambiguïté ?
Le chemin de l’humilité, aussi. Loin de toute “suffisance et présomption” (comme de toute “fixation sur des unilatéralismes“). Dans une interprétation toute séculière, certains titrent sur la reconnaissance de ses erreurs par le Pape, sur son mea culpa. Benoît XVI, que l’on dit si ferme, que l’on dit intransigeant, prend la plume pour, effectivement, reconnaître des “erreurs“. Nous avons là le chef de l’Eglise catholique qui fait la démarche d’écrire pour admettre des erreurs, pour reconnaître des insuffisances (parfois même de façon presqu’attendrissante, lorsqu’il évoque internet) : combien de responsables - du président d’une association, au chef d’Etat, en passant par le chef d’entreprise - envisagent seulement une telle démarche ? Voilà le Pape, chef d’une Eglise que l’on nous dépeint parfois comme pompeuse, pape auquel nos interlocuteurs prêtent une infaillibilité mal interprétée, qui vient reconnaître des erreurs… Je confesse une certaine tendresse pour cette Eglise qui se montre ainsi dans toute son humanité. Une humanité qui est aussi à l’image d’un Dieu qui s’est fait homme, qui a “accepté” de se faire homme.
Alors, ce chemin, se peut-il que nous refusions de le suivre ? Se peut-il que nous ne concevions pas un peu de gratitude pour cette lettre et, le cas échéant, un peu de remords pour nos réactions passées ? Se peut-il que les uns et les autres ne se laissent pas toucher par cette démarche du Saint-Père ? Se peut-il que les uns reprennent aussitôt le chemin de la défiance, et les autres celui de la présomption ?
Déjà certaines réactions semblent témoigner d’un esprit de polémique persistant… Puisque, d’un bord à l’autre, les uns et les autres font assaut de “vraie catholicité“, alors, que chacun ait à cœur d’adopter une réaction vraiment catholique, de confiance et d’humilité, sans naïveté ni présomption.
“Mettez-vous, par amour, au service les uns des autres. Car toute la Loi atteint sa perfection dans un seul commandement, et le voici : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Si vous vous mordez et vous dévorez les uns les autres, prenez garde : vous allez vous détruire les uns les autres !”