13 mars 2009

Non à tous les négationnismes! Merci à Mgr Aillet!
13 mars 2009 - Lettre 169 de paixliturgique.com
Monseigneur Marc Aillet a été nommé évêque de Bayonne Lescar et Oloron le 15 octobre 2009.

Ce jeune évêque de 51 ans s’est déjà illustré en publiant un ouvrage remarquable intitulé « Un évènement liturgique ou le sens du Motu Proprio » en novembre 2007 (*Pour en savoir plus, voir en fin de lettre).


Monseigneur Marc Aillet a été interrogé dans La Nef (http://www.lanef.net/) à propos de la levée des excommunications des quatre évêques sacrés par Monseigneur Marcel Lefebvre sans mandat pontifical en 1988. Voici un extrait des propos de Monseigneur Aillet sur ce sujet :


"Sans doute les propos négationnistes intolérables de Mgr Williamson sont-ils venus parasiter la décision du Saint-Siège et je ne peux m’empêcher de penser qu’ils ont servi ceux qui veulent systématiquement discréditer le Saint-Père et faire peser le soupçon sur ses intentions. [...]

Mais l’incompréhension vient aussi de l’ignorance qui caractérise de nombreux fidèles par rapport au Concile Vatican II, dont on peut se demander, à quarante ans de distance, s’il a été effectivement reçu. C’était la question que posait Jean Paul II en 2001 dans sa lettre, Au début du nouveau millénaire : « En préparation du Grand Jubilé, j’avais demandé que l’Église s’interroge sur la réception du Concile. Cela a-t-il été fait ? » Force est de constater que, lors de la levée de bouclier qui a accueilli, y compris au sein du monde catholique, la levée des excommunications, l’on a d’autant plus invoqué le Concile Vatican II de façon incantatoire que l’on est souvent bien loin, dans sa mise en œuvre, du véritable Concile. [...] Comment taire la contestation ouverte qui s’est parfois imposée de manière explicite de la part de pasteurs ou de théologiens, constitués en véritables groupes de pression, qui comptent parmi les principaux défenseurs de l’esprit du Concile, sur des points essentiels de la foi ou de la morale catholique, rappelés pourtant sans ambiguïtés par le Concile et par le Magistère post-conciliaire : je pense à la doctrine d’Humanae Vitae ( Une encyclique promulgué par Paul VI en 1968 ) sur la régulation naturelle des naissances, l’indissolubilité du mariage, le non-accès des femmes au sacerdoce ministériel, le célibat des prêtres, la nature sacrificielle de la Messe, la présence réelle, le sacrement de pénitence et de réconciliation, etc. [...]

En outre, je suis de ceux qui demandent que nous soyons vigilants à dénoncer clairement tous les négationnismes : celui de l’holocauste bien sûr, mais aussi celui des goulags soviétiques dont nous avons pu être complices par des rapprochements pour le moins imprudents avec le Parti communiste ou ses dérivés syndicaux dans les années 70, mais encore celui des 220 000 enfants massacrés dans le sein de leur mère : les générations futures ne seront-elles pas en droit de nous reprocher notre silence ?"



LES REFLEXIONS DE PAIX LITURGIQUE


1 – Le fait est trop rare pour ne pas être salué. Merci Monseigneur Aillet pour ce discours de vérité qui tranche avec la langue de buis habituelle. Merci de dire tout haut, calmement et sereinement, ce que l’immense majorité des fidèles pense tout bas. Merci d’être la voix de tous ceux et celles qui subissent le discours idéologique d’une minorité qui se croit représentative et qui impose « des déformations de la liturgie à la limite du supportable » (lettre de Benoît XVI aux évêques accompagnant le Motu Proprio).


2 – Merci de remettre les choses à leur place et de faire tomber les masques de Tartuffe de ceux qui invoquent Vatican II pour imposer leurs vues le plus souvent sans rapport avec l'authentique Vatican II ou pour justifier leur politique d’apartheid liturgique. Sans doute ces personnes feraient elles mieux de lire ce texte avant de lui donner un sens plus conforme à leurs fantasmes qu’à la réalité. Hier déjà, dès 1970, les Silencieux de l'Église dénonçaient à Versailles cette odieuse manipulation. Aujourd’hui, c’est un jeune évêque qui l’affirme tout net. Merci Monseigneur pour vos paroles pleines d’espérance pour la jeunesse qui aime le Pape et qui en a assez de la langue de buis qui déforme Vatican II et l’instrumentalise pour contrer la politique de paix dans l'Église initiée par Benoît XVI.


3 - Le négationnisme est un crime contre le réel, un refus de voir les choses comme elles sont (et non comme on les pense ou voudrait qu’elles soient). Ce négationnisme est criminel et odieux lorsqu’il touche une catégorie de personnes déterminées en fonction de leur race, de leur religion ou de leur croyance. Nous ne pouvons que souscrire aux propos courageux de Monseigneur Aillet sur la dénonciation de tous les négationnismes. Nier l’existence, nier la dignité d’un groupe en fonction de ses croyances ou de ses aspirations est aller sur une pente très dangereuse qui peut bien finir par la négation de l’humanité de ces mêmes personnes.


4 - Le directeur du service religion de "La Croix" est-il négationniste ?

Il existe en effet de nombreuses formes de négationnisme plus ou moins grave mais qui relèvent de la même perversion de la pensée au départ. Ainsi et dans un ordre des choses plus proche de l’objet de notre combat, comment ne pas être frappé par la négation de l’existence même des 34 % de fidèles pourtant mis en lumière par la seule étude scientifique sérieuse (sondage CSA réalisé en octobre 2007) dans l'Église de France ? « ILS NE SONT RIEN ! », voilà ce que déclarait publiquement Frédéric Mounier, Directeur du service religions de La Croix, le 10 février 2009 dans l’émission Le Grand Débat de la chaîne Histoire , à propos de ce qu’il appelle "les traditionalistes"… C’est donc de « rien » que l’on parle pendant une heure de débat télévisé ? C’est donc pour « rien » que le pape Benoît XVI a publié un Motu Proprio ? 34 % des pratiquants qui assisteraient à la messe traditionnelle si elle était célébrée dans LEUR paroisse par LEUR curé ne sont donc « rien » ? Un prêtre français sur 4 ordonné dans la liturgie traditionnelle et pour célébrer cette forme liturgique, c’est donc « rien » pour la Croix ? Voilà un bel exemple de refus de la réalité. Sentence glaciale, effrayante et sans amour à la fois… Pour notre part, nous préférons faire nôtre les paroles paternelles et responsables de Monseigneur Marc Aillet et le remercions infiniment pour sa charité et sa bienveillance.


* Pour en savoir plus sur le livre de Mgr Aillet :

Un évènement liturgique ou le sens du Motu Proprio
de Don Marc Aillet

Editeur : Editions Tempora, 2007
ISBN 9-782916-053202
EAN13 : 9782916053202
Prix 13,90 € TTC

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