SOURCE - 18.06.09 - Stéphanie Le Bars
Vendredi 19 juin, treize nouveaux prêtres de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X (FSSPX), le mouvement intégriste schismatique fondé par Mgr Lefebvre, seront ordonnés par l'évêque français Tissier de Mallerais à Winona, aux Etats-Unis.
Le 27, à Zaitzkofen (Allemagne) puis le 29 à Ecône (Suisse), le berceau historique des intégristes, onze ordinations seront aussi célébrées par deux autres des quatre évêques, dont l'excommunication a été levée en janvier par le pape Benoît XVI. Richard Williamson, le quatrième évêque dont les propos négationnistes avaient provoqué un tollé, ne devrait pas participer à ces cérémonies. "Il est à Londres", affirme-t-on à la Fraternité.
Les célébrations suscitent l‘incompréhension d'une partie du clergé et des fidèles. Les évêques allemands, en première ligne, ont qualifié de "provocation" ces ordinations menées par des évêques dont la réintégration dans l'Eglise n'est toujours pas acquise, faute d'accord sur les points doctrinaux qui séparent les intégristes de la majorité des catholiques. Les évêques allemands estiment qu'aucun nouveau prêtre ne devrait être ordonné tant que la situation canonique de la FSSPX n'est pas clarifiée.
Face "aux nombreuses questions parvenues ces derniers jours" sur ce sujet, le Vatican, dans une réponse publiée mercredi, a choisi une voie médiane qui, en dépit des apparences, est plutôt favorable aux positions des intégristes et préserve l'ouverture du dialogue entre les deux parties.
Dans un communiqué, il a affirmé que "les ordinations doivent être considérées comme illégitimes". Il ne fait que rappeler la position qu'avait donnée le pape dans la lettre adressée, le 10 mars, aux évêques pour tenter de calmer la polémique née de la levée des excommunications. "Tant que la Fraternité n'a pas une position canonique dans l'Eglise, ses ministres non plus n'exercent pas de ministères légitimes dans l'Eglise", avait écrit Benoît XVI. Théoriquement, ils ne devraient donc pas accomplir de tels actes. Rome, néanmoins, ne s'y oppose pas.
"Malgré les incompréhensions, le pape ne pouvait pas interdire ces ordinations. Cela aurait provoqué une rupture du processus de rapprochement qui va être long, estime un proche du dossier. On leur dit juste qu'ils sont toujours dans une position irrégulière mais on ne décrète pas ces ordinations invalides."
En cas d'accord entre Rome et les intégristes, les prêtres de la Fraternité seront intégrés directement dans l'Eglise. En attendant, la FSSPX invoque "la nécessité" de procéder à de nouvelles ordinations pour rendre le mouvement pérenne et ne pas "l'asphyxier". La possibilité de surseoir cette année à ces célébrations n'a même pas été envisagée.
Les questions doctrinales, toujours pas abordées, ont été confiées par Benoît XVI à la Congrégation pour la doctrine de la foi. Dans un texte préalable à l'ouverture de ces discussions, qui s'annoncent longues et à l'issue incertaine tant les désaccords sur la liberté religieuse ou l'oecuménisme sont profonds, le pape devrait redemander aux responsables de la Fraternité d'accepter les enseignements du concile Vatican II et de reconnaître l'autorité des papes qui se sont succédé depuis l'annonce du concile.
Vendredi 19 juin, treize nouveaux prêtres de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X (FSSPX), le mouvement intégriste schismatique fondé par Mgr Lefebvre, seront ordonnés par l'évêque français Tissier de Mallerais à Winona, aux Etats-Unis.
Le 27, à Zaitzkofen (Allemagne) puis le 29 à Ecône (Suisse), le berceau historique des intégristes, onze ordinations seront aussi célébrées par deux autres des quatre évêques, dont l'excommunication a été levée en janvier par le pape Benoît XVI. Richard Williamson, le quatrième évêque dont les propos négationnistes avaient provoqué un tollé, ne devrait pas participer à ces cérémonies. "Il est à Londres", affirme-t-on à la Fraternité.
Les célébrations suscitent l‘incompréhension d'une partie du clergé et des fidèles. Les évêques allemands, en première ligne, ont qualifié de "provocation" ces ordinations menées par des évêques dont la réintégration dans l'Eglise n'est toujours pas acquise, faute d'accord sur les points doctrinaux qui séparent les intégristes de la majorité des catholiques. Les évêques allemands estiment qu'aucun nouveau prêtre ne devrait être ordonné tant que la situation canonique de la FSSPX n'est pas clarifiée.
Face "aux nombreuses questions parvenues ces derniers jours" sur ce sujet, le Vatican, dans une réponse publiée mercredi, a choisi une voie médiane qui, en dépit des apparences, est plutôt favorable aux positions des intégristes et préserve l'ouverture du dialogue entre les deux parties.
Dans un communiqué, il a affirmé que "les ordinations doivent être considérées comme illégitimes". Il ne fait que rappeler la position qu'avait donnée le pape dans la lettre adressée, le 10 mars, aux évêques pour tenter de calmer la polémique née de la levée des excommunications. "Tant que la Fraternité n'a pas une position canonique dans l'Eglise, ses ministres non plus n'exercent pas de ministères légitimes dans l'Eglise", avait écrit Benoît XVI. Théoriquement, ils ne devraient donc pas accomplir de tels actes. Rome, néanmoins, ne s'y oppose pas.
"Malgré les incompréhensions, le pape ne pouvait pas interdire ces ordinations. Cela aurait provoqué une rupture du processus de rapprochement qui va être long, estime un proche du dossier. On leur dit juste qu'ils sont toujours dans une position irrégulière mais on ne décrète pas ces ordinations invalides."
En cas d'accord entre Rome et les intégristes, les prêtres de la Fraternité seront intégrés directement dans l'Eglise. En attendant, la FSSPX invoque "la nécessité" de procéder à de nouvelles ordinations pour rendre le mouvement pérenne et ne pas "l'asphyxier". La possibilité de surseoir cette année à ces célébrations n'a même pas été envisagée.
Les questions doctrinales, toujours pas abordées, ont été confiées par Benoît XVI à la Congrégation pour la doctrine de la foi. Dans un texte préalable à l'ouverture de ces discussions, qui s'annoncent longues et à l'issue incertaine tant les désaccords sur la liberté religieuse ou l'oecuménisme sont profonds, le pape devrait redemander aux responsables de la Fraternité d'accepter les enseignements du concile Vatican II et de reconnaître l'autorité des papes qui se sont succédé depuis l'annonce du concile.