SOURCE - un témoin tchèque - Monde&Vie n°817 - 12 octobre 2009
« La situation de l’Église dans la République tchèque est la suivante : immédiatement après le Concile Vatican II, nous avons été « épargnés » par l’action de son « esprit », à cause du communisme. Quand on se bat contre le communisme, on n’a pas de temps pour l’esprit du Concile.
Mais l’esprit du Concile est rentré dans l’Eglise tchèque après la révolution de 1989. Il y a eu quelques évêques qui étaient mauvais, d’autres faibles. Tout le monde avait peur du cardinal Vlk (qui signifie "loup"… et l’on disait souvent, dans ces années 90 : « L’évêque est un loup pour l’évêque).
J’ai vu les plus belles églises détruites à cause de "l’esprit du Concile" dans les années 90, et on continue de les détruire. Mon professeur d’histoire de l’art nous réconforta un jour, nous les étudiants, en disant : « Ne pleurez pas, les prêtres responsables iront en enfer" Alors, imaginez les années 70 en Europe occidentale et vous aurez une image de la situation dans la République tchèque vingt ans plus tard. Prêtres devenus des célébrités (tous « libéraux » bien sûr…) ricanant face à tout ce qui est fidèle à la tradition catholique : façon de prier, d’agir etc. (…)
Et puis le pape vient en République tchèque, se rend à l’église Notre Dame de la Victoire, l’Église catholique, et couronne le Divin Enfant de Prague.
Pouvait-il faire davantage pour apporter son soutien aux catholiques traditionnels? Un intellectuel, qui met une couronne sur une vieille poupée miraculeuse. Ensuite, il rencontre les prêtres et les religieuses dans la cathédrale. Parle-t-il avec eux? Discute-t-il de quelque chose? Non, simplement, il prie avec eux. Vêpres en latin, belle musique (et toutes les sœurs tchèques sont habillées en religieuses, bien sûr). Spectacle sans paroles : voilà ce que vous devez faire, c’est votre travail : prier.
Et puis, il arrive à Brno, en Moravie. Cent vingt mille personnes assistent à la messe qui est célébrée en latin. Aucune grande concélébration, les 40 évêques à leurs postes sont presque invisibles, seul l’évêque local concélèbre (on ne voit pas Vlk…). Après la Messe, le Pape dit aux fidèles : « Prenez soin de ce dont vous avez hérité, votre tradition catholique…".
Après, il parle de Notre-Dame de Hostyn (qui sauva les habitants de la Moravie des Tartares). Il la vénère comme nous l’avons toujours vénérée. Et c’est exactement le contraire de ce que nous avons toujours entendu de la part de Vlk et des prêtres de la télévision. Nous avons le soutien absolu du pape pour tout ce en quoi nous avons toujours cru et que certains évêques ont essayé de nous enlever.
Six mois plus tôt, Vlk avait menacé le Vatican d’une rébellion populaire, comme en Autriche, parce qu’il n’avait pas reçu la permission de nommer son successeur à Prague.
Mais aujourd’hui, pendant la visite du Saint-Père, alors que nous regardions ce qui se passait, il nous a semblé que les évêques Tchèques avaient finalement reçu le message - ils semblaient avoir compris que les temps ont changé et que "l’esprit" n’est plus en vogue ».
Un témoin tchèque sur le Net
Mais l’esprit du Concile est rentré dans l’Eglise tchèque après la révolution de 1989. Il y a eu quelques évêques qui étaient mauvais, d’autres faibles. Tout le monde avait peur du cardinal Vlk (qui signifie "loup"… et l’on disait souvent, dans ces années 90 : « L’évêque est un loup pour l’évêque).
J’ai vu les plus belles églises détruites à cause de "l’esprit du Concile" dans les années 90, et on continue de les détruire. Mon professeur d’histoire de l’art nous réconforta un jour, nous les étudiants, en disant : « Ne pleurez pas, les prêtres responsables iront en enfer" Alors, imaginez les années 70 en Europe occidentale et vous aurez une image de la situation dans la République tchèque vingt ans plus tard. Prêtres devenus des célébrités (tous « libéraux » bien sûr…) ricanant face à tout ce qui est fidèle à la tradition catholique : façon de prier, d’agir etc. (…)
Et puis le pape vient en République tchèque, se rend à l’église Notre Dame de la Victoire, l’Église catholique, et couronne le Divin Enfant de Prague.
Pouvait-il faire davantage pour apporter son soutien aux catholiques traditionnels? Un intellectuel, qui met une couronne sur une vieille poupée miraculeuse. Ensuite, il rencontre les prêtres et les religieuses dans la cathédrale. Parle-t-il avec eux? Discute-t-il de quelque chose? Non, simplement, il prie avec eux. Vêpres en latin, belle musique (et toutes les sœurs tchèques sont habillées en religieuses, bien sûr). Spectacle sans paroles : voilà ce que vous devez faire, c’est votre travail : prier.
Et puis, il arrive à Brno, en Moravie. Cent vingt mille personnes assistent à la messe qui est célébrée en latin. Aucune grande concélébration, les 40 évêques à leurs postes sont presque invisibles, seul l’évêque local concélèbre (on ne voit pas Vlk…). Après la Messe, le Pape dit aux fidèles : « Prenez soin de ce dont vous avez hérité, votre tradition catholique…".
Après, il parle de Notre-Dame de Hostyn (qui sauva les habitants de la Moravie des Tartares). Il la vénère comme nous l’avons toujours vénérée. Et c’est exactement le contraire de ce que nous avons toujours entendu de la part de Vlk et des prêtres de la télévision. Nous avons le soutien absolu du pape pour tout ce en quoi nous avons toujours cru et que certains évêques ont essayé de nous enlever.
Six mois plus tôt, Vlk avait menacé le Vatican d’une rébellion populaire, comme en Autriche, parce qu’il n’avait pas reçu la permission de nommer son successeur à Prague.
Mais aujourd’hui, pendant la visite du Saint-Père, alors que nous regardions ce qui se passait, il nous a semblé que les évêques Tchèques avaient finalement reçu le message - ils semblaient avoir compris que les temps ont changé et que "l’esprit" n’est plus en vogue ».
Un témoin tchèque sur le Net